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HISTOIRE DE TULLY 1800- 1850

 

                                          HISTOIRE DE TULLY (1800-1850)

 

 

 

 

LE PRESBYTERE et L’EGLISE

 

Le 10 Prairial An 11 (juin 1803), le Conseil municipal de TULLY réuni suite à la lettre du Préfet enjoignant à la commune de faire des réparations sur les bâtiments destinés au culte et sur le presbytère. Le conseiller Municipal Pierre PATIN est chargé d’examiner les travaux à faire avec les deux experts suivants : Louis Antoine Blimond TUEUX, maçon à LA MOTTE CROIX AU BAILLY et Gabriel BACHELIER, couvreur à FRIAUCOURT.

 

Le devis s’établit comme suit :

 

L’EGLISE :

 

-         Réparation du mur du clocher : 15 Francs

-         Piliers extérieurs : 12 Francs

-         Mur extérieur Sud à consolider : 6 Francs

-         Pavé intérieur de l’église : 4 Francs

-         Couverture du clocher : 18 Francs

-         Couverture de la nef en ardoises (5 toises) : 76 Francs

 

LE PRESBYTERE

 

-         Réparations dans le corps de la maison principale constituée d’une cuisine, une grande salle et quatre cabinets : 12 Francs 

-         Couverture en chaume de la grande porte principale sur la rue : 20 Francs

-         Réparation sur l’écurie et le pressoir (couverture et murs) : 15 Francs

 

La grange qui tombe en ruines ainsi que plusieurs étables seront abattues le vieux bois récupéré et revendu pour 100 Francs.

 

 

Cachet de la mairie de TULLY An 11 

 

 

 

 

                    

 

 

            TULLY Cachet an 2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

En février 1828, le légataire universel de Madame DE TULLY, Monsieur DESFONTAINES, saisit le Sous-Préfet d’ABBEVILLE pour lui indiquer que celle –ci avait par testament en date d’octobre 1822 décidé d’octroyer une rente de 150 Francs à la Fabrique de TULLY à la charge de deux messes par semaine à son intention.

 

 

Le 8 décembre 1834, le Conseil Municipal de TULLY délibéra du nombre de moutons à admettre dans le troupeau communal. Ce nombre devait s’estimer par journal de terre. (le journal c’est la mesure que peut labourer un homme en une journée). Il est donc décidé que chaque cultivateur aura droit de mettre un mouton ou bête à laine tous les deux journaux de terre à paître dans le terrain communal.

 

 

 

 

 

 

 La population à TULLY en 1836   

 

Les personnages importants du village

 

Le maire s’appelle BECQUET François Marie, il a 47 ans, il est cultivateur

Il a un adjoint : CAQUERET André, 40 ans cultivateur

 

Le curé s’appelle DACQUET François, il a 41 ans

 

Le garde champêtre c’est DUFRIEN Pierre Joseph, il a 63 ans

 

L’instituteur c’est WATTEBLED Firmin, il a 34 ans

 

Pas de médecin à TULLY, mais une sage femme LOQUETTE Flore, elle a 39 ans

 

 

Répartition de la population

 

Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 90

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 96

Il y a 134 enfants de – de 21 ans. Donc, il y a 320 habitants dans la commune.

 

Le nombre de foyers s’élève à 76 et se compose d’un peu plus de 4 personnes.

17 femmes sont chefs de ménage, vivant seules ou avec d’autres.

 

L’âge moyen de la population est de 29 ans environ.

 

La plus vieille habitante c’est LESUR Justine, 83 ans

Les deux plus jeunes : LEPHAYE Emmanuel et PECQUERY Elisabeth, ils ont 1 mois

 

 

Les métiers

 

 

Secteur agricole : 27 personnes, soit 27 % de la population active

 

Ils sont cultivateurs, journaliers ou manouvriers, bergers

 

 

Secteur artisanal : 64 personnes, soit 63 % de la population active

 

Les tisserands et les fileuses sont au nombre de 14

 

Les personnes exerçant des métiers travaillant le fer sont au nombre de 45, ils sont serruriers principalement, ils représentent ainsi 44,5 % de la population active

 

Il y a aussi 1 Bourrelier et 4 Maçons

 

 

Les commerçants : 3 personnes

 

1 Boucher, 2 Couturier(ère)s .Pas de boulanger : le pain se fait à domicile

 

1 fonctionnaire, c’est l’ Instituteur

 

Il y a 2 Soldats. A noter que depuis 1818 la conscription est de 6 ans !

 

Parmi les métiers peu gratifiants il y a 4 Domestiques et 1 Indigent

 

 

L’âge des enfants au travail peut paraître élevé : les deux plus jeune ont 16 ans : l’un est serrurier, l’autre tisserand.

 

 

Il est à noter que le village de TULLY est beaucoup plus « agricole » que celui voisin de BETHENCOURT SUR MER (voir notre article sur l’histoire de BETHENCOURT SUR MER  au 19ème siècle) .

 Par contre, le pourcentage d’artisans y est comparable, en particulier les serruriers.

 

 

Le 27 mai 1839 le conseil municipal de TULLY, composé de MM. BEAUVISAGE Antoine, DEBEAURAIN Eléonore, BOUTTE François, LEFRANC Gustave, BOUTTE Firmin, CAQUERET Pierre François,  BECQUET Ambroise, CAQUERET André, DEBEAURAIN Charles François, BECQUET Louis Firmin, vote une imposition extraordinaire de 70 Francs pour le salaire du garde champêtre .

 

 

 

 

 

 

 

LES SERRURIERS DE TULLY

 

En 1670 et dans les années qui suivirent on trouve à TULLY quelques cordiers. De 1682 à 1790 on rencontre un certain nombre de tisserands. En 1859 quelques personnes fabriquaient des toiles à matelas et beaucoup exerçaient le métier de serrurier (voir ci-dessous notre analyse du recensement de TULLY en 1851). Le dernier tisserand mourut en 1885 et c’est aussi vers cette date que les dernières fileuses cessèrent d’exercer leur profession.

L’industrie de la serrurerie s’établit de bonne heure à TULLY. Richard LECAT, « du mestier de serrurier » vivait en 1682.

 

 

Le premier serrurier cité dans les registres d’état civil est Nicolas BOUTTE, né en 1663. Après quelques années d’apprentissage à FRIVILLE ESCARBOTIN, il est revenu s’installer à TULLY vers 1690. D’autres sont à leur tour nommés, ils s‘appellent : DUFRIEN, DELATTRE, LOTTIN, DEBEAURAIN.

Nicolas DUFRIEN importa la serrure de sûreté en 1750, Antoine HARDY la serrure de malle en 1755, Pierre DELENCLOS l’entrée de serrure en cuivre en 1765 et Firmin DEBEAURAIN fabriqua la serrure de grille, les étaux et les enclumes en 1780. 

 

 

Philibert BEAUVISAGE.

 

Il était fils d’un agriculteur aisé. Il se livrait en même temps à la serrurerie et à la culture, cette dernière ne lui souriant pas, il partit à PARIS pour s’initier au commerce. Il entra dans une fonderie de cuivre. Il revient en 1842 dans son pays natal avec de profondes connaissances du métier de fondeur. Il se fit adresser de la capitale des pièces de cuivre propres à la serrurerie et les vendit aisément. Quelque temps après, il installa une fonderie dont les premiers ouvriers furent des parisiens. Le succès ne se fit pas attendre. La substitution de pièces forgées difficiles à rendre, aux pièces moulées brillantes et élégantes opéra un changement appréciable dans la serrurerie.

 

En 1848 BEAUVISAGE créa pour son usage une briqueterie il fit édifier une belle habitation avec des dépendances et des ateliers qui firent bientôt oublier la modeste demeure qui avait été le berceau de la cuivrerie.

 

Vers la même époque, BEAUVISAGE  créa et développa à côté des articles de serrurerie les articles « dits de PARIS « pour le bâtiment et le meuble, il fit aussi des pompes à incendie, dont plusieurs communes de la région furent pourvues. N’oubliant pas l’agriculture, il éleva une distillerie à WOINCOURT quelques années plus tard.(voir l’histoire de WOINCOURT)

 

En 1853, il forma dans ses ateliers avec le concours de Ch. MARQUIS une fonderie de fer, qui mettait le couronnement à la substitution des pièces forgées aux pièces moulées, demi-tours, pènes, clefs. Toujours préoccupé d’améliorations, il installait en 1856 une machine à vapeur que devaient actionner les ventilateurs, les tours, etc.. et adoucir le travail des ouvriers.

 

Contrat de mariage BEAUVISAGE/DEBEAURAIN en avril 1862

 

Apport du futur époux : une valeur mobilière en meubles meublants, objets de ménage, chevaux, voitures, marchandises prêtes pièces tournées, travaillées et finies au titre d’ustensiles, machines à usage de fonderie, et de distillerie, argent comptant de créances actives, d’une importance de 255.061 Francs.

Immeubles ci-après désignés : une propriété située à TULLY en la rue qui conduit à BETHENCOURT SUR MER contenant environ soixante un ares consistant en maison de maître, cour, jardin, plant, fonderie, atelier, magasin remises, écuries, grange et étable.

Une autre propriété située à WOINCOURT contenant environ soixante-onze ares quinze centiares consistant en maison construite à usage de distillerie, magasin, hangar cour et plant

Cet apport est grevé d’un passif de 69.102 Francs.

 

 

En 1862, quelques mois plus tard, la mort le terrassait à 46 ans. Il laissait une jeune veuve : Elbanie DEBEAURAIN.

 

L’usine fut mise aux enchères en 1863 après le décès de Philbert BEAUVISAGE pour 92.000 Francs.

L’ensemble des murs appartient à Philbert BEAUVISAGE qui l’a hérité de ses parents. Avant son mariage il a établi sa société dans l’enceinte de l’habitation de ses parents.

 

Etablissement à usage de fonderie de cuivre et de fer fonctionnant au moyen d’une machine à vapeur de la force de 12 chevaux (sytème DUVOIR) rue de BETHENCOURT à TULLY.

 

Description :

 

Maison d’habitation composée sur le devant d’une cuisine et d’une salle, et sur le derrière d’un magasin des articles finis, avec bureau ; premier étage distribué en 7 chambres et cabinet – cour devant ce bâtiment à laquelle on arrive par une grille en fonte. A droite de cette cour, bâtiment servant d’atelier des tourneurs – à gauche magasin en fer, écurie, chambre de domestique, petite pièce servant à ranger les harnais, remise, autre magasin au fer, basse-cour derrière la maison d’habitation à droite de laquelle se trouvent un magasin à mitraille (résidus issus de la fonderie de cuivre)

Une remise et une écurie. A gauche, fournil, lieux d’aisance, magasin au coke. Jardin, derrière la basse- cour séparé par des murs et barreaux en bois.

 

Autre cour avec porte sur la rue servant aux ouvriers, magasin à coke par la rue, à droite de la cour, atelier des mouleurs et fonderie de cuivre au fond de cette cour. Autre atelier pour fonderie de fonte malléable, lieux d’aisances servant aux ouvriers. Grand magasin entre la fonderie de fer et le magasin d’articles finis avec toit en vitraux, bureau au milieu.

 

Atelier des limeurs couvert également en vitraux derrière le précédent.

 

Cour derrière les bâtiments avec hangar et au bout de laquelle se trouve la cheminée à vapeur.

A la suite de cette cour, plant entouré de haies, planté d’arbres de haute futaie, pommiers en plein rapport.

Tous les immeubles ci-dessus désignés ont été construits pour la plus grande partie en 1848 et pour le surplus depuis. Ils sont édifiés en brique, et couverts en ardoises et vitraux.

L’ensemble de cet établissement est d’une étendue de 61 ares.

 

Photo issue de la collection Macqueron en ligne (voir notre page « liens patrimoine »)

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                     TULLY Plan Manufacture B.D..gif

 

Matériel (liste non exhaustive)

 

1 Générateur de force 12 chevaux avec tous ses accessoires.

1 machine à vapeur de 12 chevaux également

2 machines à percer fonctionnant par moteur

3 meules en grés avec 3 auges

34 étaux ordinaires pour les limeurs

38 matrices diverses

3 enclumes et 3 soufflets de forge

2 perceries

786 paires de chassis en fer oreilles en cuivre pour les mouleurs

53 paires de chassis en bois

1 fourneau en tôle pour la fabrication de la fonte malléable

3 presses en fer de fonte douce

75 quinquets (lampes à huile) ordinaires pour les ouvriers de l’atelier

102 caisses et 396 paniers pour les marchandises fabriquées

2 meules en emeri

230 limes

6 scies à métaux

 

 

Matières premières (liste non exhaustive)

 

1.113 kgs de barres fortes en fonte douce, fer plat

3 kgs de chanvre peigné

11 kgs de ficelle

1 kg de sel d’amoniac

3 kgs de borax (acide borique)

285 feuilles de papier émeri

22 kgs d’acier fondu pour outils

12 kgs acier tiré ensemble

164 kgs de farine de 3ème qualité

7 kgs de pointes 20/40

2 kgs de tôle à cramponnet (pièce de fer dans un verrou)

2 kgs de plomb brut

15 kgs de courroies

14 kgs anciens liards (monnaie) frappés rouillés

21 kgs de fil de fer fort

41 kgs de limailles et crasses

12 kgs jets de fonte d’horloge

59 creusets en cuivre de 120

224 creusets inférieurs

316 kgs de jets en fonte malléable

250 jets de fonte malléable en gueuses

2 kgs de soudure blanche

49 hectolitres de coke petit poussière

495 hectolitres de charbon de vapeurs

11470 kgs de fonte malléable en gueuse

4395 kgs de fonte d’AMIENS (solenzaras)

1338 kgs de mitraille (déchet de cuivre) rouge

191 kgs de mitraille (idem) jaune

830 kgs de zinc en plaques refondu

3572 kgs de limailles et crasses

855 kgs de minerai en poudre

3256 kgs de fer creux à targette

505 kgs de fer ½ rond pour verrous

160 kgs de tôle en fer

95 kgs de fer plat

2100 kgs de fil de fer

147 kgs de tôle en bandes

3 kgs de laiton

89 kgs de tôle d’acier

135 kgs de tôle de fer

35 kgs d’huile d’olive et à brûler

800 kgs de minerai en morceaux

1200 kgs de minerai pulvérisé

 

Fait le 30 novembre 1863

 

Deux bougies ont été allumées sans qu’aucune enchère n’ait été portée. A la troisième bougie, Monsieur François Firmin DEBEAURAIN, père de la veuve BEAUVISAGE s’est porté acquéreur pour 91.100 Francs. Il n’y a pas eu de surenchère.

François Firmin DEBEAURAIN, retraité de 55 ans, ancien forgeron, pris donc la direction de la manufacture BEAUVISAGE à la fin de l’année 1863. 

 

La maison prit en 1866 le nom de BUIRET-DEBEAURAIN suite au remariage de Madame Veuve BEAUVISAGE avec Monsieur Zénobé BUIRET, employé de la Société. Auparavant la société en commandite créée par François Firmin DEBEAURAIN et sa fille avait été dissoute.

Monsieur Zénobé BUIRET créa un dépôt de vente à PARIS en 1868 et produisit de nombreux articles pour le bâtiment, le meuble et la marine. Il prit divers brevets et l’on vit alors un grand nombre de serruriers abandonner leur profession pour travailler à ces articles.

En 1869 la manufacture emploie 107 ouvriers dont 17 de moins de 16 ans.

 En 1870-71, la maison BUIRET DEBEAURAIN fit des boucles pour les sacs militaires en vue d’occuper dans la mesure du possible, les ouvriers, et faciliter ainsi l’organisation militaire.

 

Leur unique héritier, François Camille BUIRET épouse en avril 1896 Marthe JOLY âgée de 17 ans. Dans la corbeille de mariage, il reçoit de ses parents une donation importante consistant en :

  • La maison patronale entourée du magasin d’articles finis, fonderie de cuivre et fonte malléable etc…La propriété a fait partie de la société en commandite et appartient depuis son mariage avec Monsieur Zénobé BUIRET, en propre à Madame BUIRET-DEBEAURAIN. Valeur 35.000 Francs
  • Une autre propriété comprenant four, magasin à coke, machine à vapeur, tournerie  acquise en 1880 par les parents de M. Camille BUIRET. Valeur 10.800 Francs.

Monsieur Camille BUIRET développa encore l’éventail des fabrications et misa sur : les chemins de fer, l’automobile et l’électricité. Les ateliers occupent une superficie de 25.000 mètres carrés. Une succursale de fabrication est créée à VAUDRICOURT.

La maison de PARIS, boulevard Richard Lenoir emploie depuis 1909 Monsieur FLEURY qui y développe des modèles de luxe en ferronnerie et lustrerie.

Monsieur Camille BUIRET a fait édifier peu avant son mariage, en mitoyenneté de la manufacture, une jolie maison « art-déco » sur la route de BETHENCOURT (actuellement Jean Catelas). Photo ci-dessous.

 

                                                TULLY Maison BUIRET.gif

 

Il décède en 1953 laissant 3 fils : Michel, Gilbert et Jacques. C’est Gilbert BUIRET qui ferma définitivement l’entreprise en 1987. En 1983, la Société n’employait plus que 40 salariés.

 

Ch. MARQUIS quant à lui créa dans la  commune une autre fonderie. A côté des articles de serrurerie, Ch. MARQUIS plaça les articles de quincaillerie, de ménage, de bourrellerie etc. En 1871 il céda son fonds à

 

M. Ferdinand CAQUERET qui occupait à l’an la ferme dépendant du château. Dès son entrée dans le commerce, Monsieur F. CAQUERET s’associa à son fils, qui venait de terminer ses études en Angleterre, il s’agissait de M. Octavien CAQUERET.

 

 Manufacture GAUDEFROY CACQUERET

                           

 

                                     TULLY Gaudefroy Caqueret.gif    

 

 

 

 

 

Dans la période de création, on vit quelques maisons tenter de se monter à côté de celle de M. BEAUVISAGE.

 

MM. EGLET et ANQUIER  élevèrent une fonderie à NOIRVILLE, tout près de TULLY.

 

M. WATTEBLED Antoine  ouvrier habile, s’occupa, lui aussi de cuivrerie, mais bientôt il ferma sa maison et partit en Afrique.

 

M. BECQUET fonda aussi une maison : il était serrurier et forma ses enfants à son métier. IL transmis la société à son fils. Vers 1845 il inventa une nouvelle serrure qui prit le nom de « serrure façon BECQUET ». Il s’associa avec M. BEAUVISAGE pour créer une fonderie de cuivre sur l’emplacement de l’ancienne maison presbytérale. Vers 1852, il transféra sa propre fonderie à ESCARBOTIN.

 

 

La maison HURTEL a été créée par Frédéric HURTEL, serrurier très habile, qui sut, le premier, apprécier la nécessité de substituer la vis faite à la main à celle qui est faite au tour. Ses trois fils le secondèrent, deux d’entre eux : Hippolyte et Irénée, donnèrent après quelques années de création, une importance toujours croissante à leur industrie. Les ateliers se transformèrent et se succédèrent en s’agrandissant. Ce sont les fils d’Irénée HURTEL qui reprirent la société. Ils fabriquent des vis pour la serrurerie, l’horlogerie, la mécanique. Le décolletage prédomine sur les fonderies de cuivre et de fer par la précision et l’avantage.

 

 

LE PRESBYTERE DE TULLY

 

Par annonce de presse, l’étude de Maître DEMONS à FRIAUCOURT met en vente par adjudication le dimanche 11 juin 1848, la maison presbytérale de TULLY. Et ce, à la requête de M. Louis François Marie BECQUET, cultivateur et maire de la commune de TULLY y demeurant agissant en sadite qualité de maire. On verra plus bas que cette décision de vendre a été prise en conseil municipal dès 1843.

 

Description : un corps de logis comprenant cuisine, salle à  manger, cabinets et bâtiments ruraux avec cour, jardin et plant, sises audit TULLY, rue de BETHENCOURT sur la mise à prix de 2.000 Francs.

 

Cela fait suite à l’Ordonnance de Louis Philippe du 21 février 1848

 

La commune de TULLY est autorisée suivant le vote émis de son conseil municipal en date du 16 août 1847, à aliéner aux enchères publiques, sur la prise à prix estimation de 2.000 F ; l’ancienne maison presbytérale. Le produit de cette aliénation sera employé à concourir avec d’autres ressources aux frais de constitution d’un nouveau presbytère.

 

A la 3ème bougie allumée l’immeuble est parti à 2.001 F par le sieur Nicolas BOVIN, maçon demeurant à FRIAUCOURT.

 

 

CONSTRUCTION DU NOUVEAU PRESBYTERE

 

 

 

Le 10 décembre 1846, a lieu l’adjudication publique des travaux à exécuter pour la construction d’un presbytère à TULLY avec obligation de réception des travaux le 15 septembre de l’année suivante.

 

La mise à prix est de 8.200 Francs y compris les honoraires de l’architecte. Les rabais successifs ont établi le prix à 7.530 Francs. C’est le sieur BOVIN Nicolas, domicilié à FRIAUCOURT qui a remporté le marché.

 

La provenance des fonds est la suivante :

 

-         De la Reine : …………………….. 100 F

-         Du Département :………………. 1.500 F

-         Vente de l’ancien presbytère :…. .2.000 F

-         Don de la veuve BOUTTE : ………640 F

-         M. RANDOING : …………………100 F

-         La Fabrique de TULLY : ………… 160 F

-         Don de M. BEAUCOUSIN : ……… 50 F

-         Secours du ministre des cultes : …1.500 F

-         Impôt : ………………………….. 2.664 F

-         TOTAL : ………………………    8.700 F environ

 

Ce presbytère a été érigé sur un terrain cédé gratuitement par feu M. le Baron du FEUGERAY demeurant à EU., attenant au cimetière et en face de  la place de TULLY. Il a été terminé le 18 juin 1851.

 

 

En effet, par testament en date du 4 novembre 1843, Monsieur Balthazar LE ROUX, baron DU FEUGERAY demeurant à EU fit donation au profit de la commune de TULLY de 17 ares de terrain, partie en jardin légumier, partie en herbage, situés dans une ferme près de l’église, sur la place publique tenant à la fois d’un côté au cimetière, à la rue des Arbrets, d’autre côté à la propriété du donateur.

 

Les clauses et conditions sont les suivantes :

1° faire construire sur cette portion de terrain, des bâtiments à usage de presbytère pour servir exclusivement au logement du prêtre desservant la paroisse du TULLY ;

2° faire au donateur la concession gratuite et à perpétuité d’une portion de terrain dans le cimetière de la commune de TULLY de la longueur de 4m 50 sur une largeur de 3m 50 à prendre dans l’angle sud ou sud ouest de la sacristie.

3° de laisser à M. LEROUX DU FEUGERAY la libre disposition d’aménager cette portion de cimetière de toute manière qu’il jugera convenable, sans que la commune puisse l’obliger à se conformer aux lois, règlements et usages des lieux.

 

Le 18 novembre 1843

 

Le conseil municipal accepte la donation eu égard aux considérations suivantes :

1° Le presbytère actuel se trouve si éloigné de l’église qu’il est malcommode pour les habitants de s’y rendre.

2° Les deux derniers prêtres desservant ont quitté la paroisse en raison de cet éloignement. L’actuel prêtre n’habite pas le presbytère pour cette même raison

3° Les réparations à y faire sont très importantes

4° La vente du presbytère actuel et de son terrain permettra de faire face aux dépenses liées à la construction du nouveau presbytère.

 

 

 

 

EPIDEMIE DE CHOLERA

 

En 1849 une épidémie de choléra s’est abattue sur la commune qui a occasionné des dépenses extraordinaires.

Le menuisier a réalisé les cercueils des indigents payés par la commune, il demande 32,70 F et le fossoyeur également surchargé de travail demande

22,70 F.

 

 

Sources : Recensements de population

                Histoire de TULLY par A. HOIN

               Histoire de TULLY par A. LEDIEU

               Collection MACQUERON en ligne

               Archives Départementales série O et notariat d'AULT et FRIAUCOURT

                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                               


Date de création : 13/04/2008 @ 15:52
Dernière modification : 21/11/2021 @ 18:14
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