* *
* *
genealogie

CONSCRITS SERRURIERS

DIVERS DOCUMENTS

RECENSEMENTS

Histoire locale

Géographie 01

Histoire locale 01

Histoire locale 02

Histoire locale 03

Histoire locale 04

Histoire locale 05

Histoire locale 06

Histoire locale 07

Histoire locale 08

Histoire locale 09

Histoire locale 10

Histoire locale 11

Histoire locale 12

Recherche



Webmaster - Infos
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

Préférences

Se reconnecter
---

Votre nom (ou pseudo) :

Votre code secret


 Nombre de membres 10 membres


Connectés :

( personne )
Histoire locale 11 - LA LESSIVE

LA LESSIVE

 

La lessive se faisait trois ou quatre fois par an, tout dépendait de la richesse de la famille en linge. Dans l’intervalle, le linge était stocké dans de grands paniers en osier tressé. Il n’était pas question de la faire par les grands froids d’hiver ni pendant la moisson d’été.

 

La grande lessive prenait quatre journées.

Le premier jour, on faisait tremper le linge dans de grands baquets d’eau tiède.

Le deuxième jour, on savonnait le linge, on le battait et on le  brossait énergiquement soit au lavoir soit dans de grandes cuves.

Autour, pour pouvoir mettre le linge, il y avait des grosses pierres sur lesquelles était posé le linge. Pièce par pièce, il était trempé dans l’eau et tapé sur cette pierre avec un battoir en bois. Devant, pour s’agenouiller, un cabasson en bois avec un peu de paille pour ne pas se faire mal aux genoux.

 

Le troisième jour, le linge était mis dans une cuve chauffée au feu de bois,  dont on bouchait partiellement l’orifice de vidange et on mettait un grand drap d’étoffe grossière que l’on recouvrait de cendre. Le linge lavé la veille était déposé sur la cendre et on recouvrait le tout d’eau. Lorsque l’eau s’était complètement écoulée, on la récupérait et on recommençait l’opération plusieurs fois.  La cendre permettait d’obtenir un linge parfaitement blanc car le stockage du linge sale faisait jaunir celui-ci. A noter que le linge tissé en lin n’était jamais parfaitement blanc, contrairement au coton, mais il était plus solide et plus agréable à porter car plus épais.

Le quatrième jour, on rinçait le linge, soit à la rivière, soit au lavoir et on l’étendait ensuite sur l’herbe ou sur les haies, de préférence au soleil pour achever de le blanchir.

 

Le lavage du linge n’était pas toujours une partie de plaisir, mais régulièrement les femmes du village se retrouvaient et en profitaient pour bavarder.

 

 

 

Au début du 20ème siècle, le linge était également étendu sur des fils à linge, et il fallait parfois le récupérer le matin alors qu’il était raidi par le gel. Les ménagères ne tardaient pas à sentir leurs doigts s’engourdir …..

 

 

Photos de  battoirs à linge (Coll. Personnelle)

 

 

 

                                                           

                                                               LESSIVE Battoirs.jpg

 

 

 

 

 

 

LE REPASSAGE

 

Lorsque le linge était sec, il fallait le repasser car la toile de lin ou de coton se froissait facilement lors de toutes les opérations de lessivage.

 

Les fers à repasser étaient alors en fonte et se posaient directement sur les chaufferettes en fonte également dont la taille s’adaptait aux fers. La chaleur du fer était appréciée en les approchant du visage. On les utilisait jusqu’à ce que la température redescende et on renouvelait l’opération en alternant avec un autre fer.

 

 

Photo d'une chaufferette en fonte et de fers (Coll. Personnelle)

 

 

               LESSIVE Chaufferette.jpg          LESSIVE Fer en fonte.jpg

 

 

 

                             

 

 

 

Certains fers contenaient une réserve de braise, ce qui permettait de les utiliser plus longtemps. Mais leur poids était bien plus considérable et leur maniabilité s’en ressentait. Il faut bien se rendre compte que tout le linge était repassé de cette façon, que ce soit les tissus les plus grossiers mais aussi les plus fragiles et la ménagère ou la blanchisseuse devait acquérir une dextérité et une expérience de l’opération pour éviter de le brûler, ce qui ne manquait jamais d’arriver ….

 

Photo fer à braise (Coll. Personnelle)

 

                                                          

 

                            LESSIVE Fer a braise.jpg

 

 

 

 

 

 

 Sources : Vie et traditions populaires en Picardie J.F. LEBLOND et Y. BROHARD

                     Récits de ma grand mère

 

 

 

 

 

 

 


Date de création : 25/05/2008 @ 15:58
Dernière modification : 17/10/2019 @ 16:30
Catégorie : Histoire locale 11
Page lue 1 fois


Imprimer l'article Imprimer l'article

^ Haut ^