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FRESSENNEVILLE - 7 avril 1906

LES EVENEMENTS DE FRESSENNEVILLE EN 1906

D’APRES LE JOURNAL « L’ABBEVILLOIS »

 

 

NUMERO DU 7 AVRIL 1906

 

 

La Grève de FRESSENNEVILLE

 

Le terme de « GREVE » est impropre, nous nous empressons de le dire, car, après avoir été des émeutiers, les ouvriers de l’usine RIQUIER ne sont plus que des « CHOMEURS » qui doivent déjà regretter amèrement les excès auxquels ils se sont livrés.

 

Les conséquences des actes révolutionnaires commis mardi dernier vont être terribles pour la population.

 

Les grévistes, exaltés, après avoir tenu de nombreuses réunions et manifesté des intentions belliqueuses, paraissent aujourd’hui tout à fait calmés.

 

On parlait de la grève générale dans tout le VIMEU pour lundi prochain.

Il n’en n’est plus question aujourd’hui !

C’estque les grévistes ne prévoyaient pas la tournure qu’allaient prendre les évènements.

Les voilà aujourd’hui sans travail et sans espoir de voir l’usine rouvrir ses portes avant longtemps.

 

Prévoyant cette issue fâcheuse, le citoyen MOREL, secrétaire de la Fédération du Travail, après avoir exhorté les ouvriers au calme, s’était offert à servir d’intermédiaire entre eux et les patrons pour essayer d’aboutir à une entente.

 

Mais les abominables exploits commis dès le premier jour ne permettaient pas d’espérer un bon résultat des négociations.

 

Ces négociations n’auront même pas lieu. Justement indignés, MM. RIQUIERrefusent d’entrer en pourparlers.

La demande formulée par le citoyen MOREL, « AU NOM DE L’HUMANITE» a été repoussée par les manufacturiers.

 

Ils ont renvoyé la lettre du médiateur à M. le Sous-Préfet en répondant que, pour eux, « il n’y a plus à FRESSENNEVILLE que des brigands et des incendiaires ».

Voilà donc à présent les ouvriers bien avancés ! Ils vont connaître les tristes résultats dus aux meneurs qu’ils ont écoutés.

 

 

FRESSENNEVILLE, Samedi matin

 

La nuit dernière a été très calme, et ce matin, on n’entend pas le moindre bruit dans les rues.

Hier après-midi, vers quatre heures, les grévistes se sont réunis à la Mairie pour entendre la réponse de MM. RIQUIER dont nous avons parlé plus haut.

Cette réponse a causé parmi les grévistes une grande émotion.

 

La réunion du soir au cours de laquelle on devait discuter les « prétentions » des patrons au sujet de la reprise du travail, et qui s’annonçait comme devant être des plus orageuses, n’a pas eu lieu naturellement.

 

Dans tous les autres ateliers, on travaille comme s’il ne s’était rien passé.

 

 

A ESCARBOTIN

 

La situation est très calme dans les usines. En général, la grève de FRESSENNEVILLE et les actes regrettables qui en furent la conséquence ont bien refroidi les indécis – ceux qui se laissent entraîner par les meneurs, et qui n’ont pas d’opinion personnelle sur ces questions.

 

Par ailleurs, l’occupation des troupes intimide beaucoup, même les plus violents.

Mais le remède n’est que bien éphémère ; après quelques jours de calme, les escadrons regagneront leur garnison – et c’est à ce moment là que les meneurs recommenceront leur sinistre besogne.

 

Ce qu’il faudrait pour calmer le pays c’est qu’on le débarrasse d’une quinzaine d’individus que tout le monde connaît – y compris la police – qui n’ont d’autre profession que celle de fomenteur de trouble.

 

Mais pourquoi les arrêterait-on ? Ce sont les meilleurs amis du gouvernement. D’aucuns même disent qu’ils sont ses délégués. Et on serait tenté de le croire quand on voit, comme nous le faisions remarquer dans notre dernier numéro, les autorités absolument inactives et l’impunité absolue accordée aux émeutiers.

 

 

A DARGNIES

 

 

Le Réveil de Picardie annonçait dans son numéro paru hier soir qu’une grève était imminente chez M. PARMENTIER, manufacturier.

Après les informations que nous avons prises ce matin, nous sommes en mesure de démentir formellement cette nouvelle absolument tendancieuse.

Nous pouvons affirmer que la situation est très calme à DARGNIES.

 

 

 

 


Date de création : 29/06/2007 @ 16:18
Dernière modification : 04/06/2009 @ 17:16
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