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Histoire locale 05 - HISTOIRE DE VAUDRICOURT

       

 

                                              HISTOIRE DE VAUDRICOURT

 

 

Origine du nom.

L’origine du nom est latine : Valerici curtis. Dès le 8ème siècle ce nom est connu pour être le lieu où St Valery se retirait.

Au 13ème siècle, dans certains cartulaires d’abbaye, le nom s’écrit Waudricort.

En 1469, le village ne compte que 10 feux (familles). Si l’on excepte la famille noble, il n’y avait probablement que des domestiques à leur service.

En 1820, une ordonnance royale réunit POIREAUVILLE à VAUDRICOURT.

 

 

LES SEIGNEURS DE VAUDRICOURT.

 

La seigneurie relevait de celle de BOUILLANCOURT EN SERY.

1250 : Raul de VAUDRICOURT, chevalier

1270 : Hue de VAUDRICOURT, chevalier. Pour sceller la paix avec son ennemi Watier de GRANSART, il lui donne sa fille en mariage en 1266 avec l’aval de Jeanne de CASTILLE, comtesse de PONTHIEU.

1293 : Thomas de VAUDRICOURT, chevalier

1328 : Mathieu de VAUDRICOURT, écuyer, bailli d’Abbeville

1390 : Mathieu de VAUDRICOURT, écuyer

 

Blason de Mathieu de VAUDRICOURT

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VAUDRICOURT Blason Mathieu.gif

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1425 : Jean de VAUDRICOURT, écuyer, capitaine du château de Moreuil

1450 : Jean de VAUDRICOURT, écuyer

1475 : Josse de VAUDRICOURT, écuyer

1496-1530 : Adrien de VAUDRICOURT, écuyer

1540 : Jean de VAUDRICOURT, écuyer tranchant du Roi

1570 : Anne de VAUDRICOURT, femme de Louis de MONCHY, chevalier, gouverneur de LAON

 

 

Blason de MONCHY (Source Héraldiquegenweb)

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VAUDRICOURT Blason Monchy Lagache.png

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1598-1628 : Claude de MONCHY, femme de Georges de MONCHY, gouverneur de MONTHULIN, BOULOGNE et PERONNE

1628-1658 : Charles de MONCHY, marquis d’HOCQUINCOURT, maréchal de France

1658-1680 : Georges de MONCHY, gouverneur d’HOCQUINCOURT, lieutenant général des armées du Roi

1680-1690 : Charles de MONCHY, gouverneur d’HOCQUINCOURT

1690-1692 : Jean Georges de MONCHY, frère du précédent, gouverneur d’HOCQUINCOURT

1692-1713 : Marie Madeleine de MONCHY, sœur du précédent, mariée à Antoine de PAS, marquis de FEUQUIERES. Ils vendent VAUDRICOURT le 19 juillet 1713, moyennant 38.000 livres. Contrat passé devant Maître BOURON notaire au Chatelet de PARIS. C’est donc à Claude de RAMBURES qu’échoit la seigneurie de VAUDRICOURT.

 

Blason de RAMBURES (Source Héraldiquegenweb)

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VAUDRICOURT Blason Rambures.png

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1713-1765 : Claude de RAMBURES, écuyer, petit- fils de Jephté de RAMBURES qui rassemble ainsi sur sa tête les deux seigneuries de VAUDRICOURT et POIREAUVILLE.

 

Voici à présent la généalogie des seigneurs de RAMBURES

 

 

LES SEIGNEURS DE RAMBURES

 

1.Jean de RAMBURES, écuyer, demeurant à ST VALERY SUR SOMME en 1435. Il était seigneur d’un fief à VAUDRICOURT et à BRUTELLES qui lui avait été vendu par Firmin DAMERVAL.

 

2. Son fils Jehan de RAMBURES, dit Jeannet, écuyer, seigneur de POIREAUVILLE était lieutenant de la ville de ST VALERY en 1501. Il a épousé avant 1482 Jeanne de ST BLIMOND, fille du seigneur de PONTHOILE.

 

3.Adrien de RAMBURES, seigneur de POIREAUVILLE, homme d’armes du Roy épousa Isabeau de HAUTTECOUSTRE.

 

4.Simon de RAMBURES, seigneur de POIREAUVILLE, homme d’armes et archer des ordonnances du Roi sous Oudard DU BIEZ en 1532,34 et 45  , épousa Jacqueline ROUSSEL fille du seigneur de CAUCHIE en Boulonnais. Mort catholique avant 1556.

 

5.Jehan de RAMBURES, troisième du nom,  seigneur de POIREAUVILLE, épousa Michèle de CARPENTIN, fille de Philbert de CARPENTIN. Il servait sous l’amiral de CHATILLON COLIGNY, fut guidon de 50 hommes d’armes. Il fut capitaine du Régiment de GAMACHES. Il avait été page de Monsieur de Duc de LONGUEVILLE (ORLEANS). Ce fut lorsqu’il il était chez ce prince qu’il assista à une conférence sur la matière de religion et embrassa la religion réformée.

Après être rentré dans le sein de la religion catholique, il mourut au service du Roi le 15  novembre 1587 et est enterré en l’église St Paterne d’ORLEANS.

 

6. François de RAMBURES, seigneur de POIREAUVILLE est mort en la religion réformée. Il épouse Marie Marthe d’AIGNEVILLE le 21 février 1593 fille d’Alexandre d’AIGNEVILLE, puis par contrat de mariage le 28 janvier 1605  Elisabeth le CONTE DE NONANT fille de feu Charles seigneur de SAUCOURT et d’EPREMONT et de Marie DE SAINT DELYS. Elisabeth LE CONTE DE NONANT serait décédée vers 1632 (testament à cette date)

 

7. Jephté de RAMBURES, Seigneur de POIREAUVILLE est issu du 2ème mariage de son père.

 

Mariages

 

Le 22 janvier 1642 il épouse Suzanne d’AINVAL, fille de Jean d’AINVAL seigneur du Corroy et du Quesnel et de dame Esther DE LIGNIERES. Le contrat de mariage sera passé au château du QUESNEL devant René PREVOST, notaire royal à DOULLENS.

Jephté de RAMBURES déclare tenir de la succession de son père, le titre de Seigneur de POIREAUVILLE, plus un fief situé à BUREUIL et de la succession de sa mère, le fief de BRANLICOURT situé proche des terres de CRECY.

 

Suzanne d’AINVAL décède peu après ce mariage car Jephté de RAMBURES épouse en 2ème noces Magdeleine de HALLART le 10 mars 1643.

Magdeleine de HALLART est fille de Messire Maurice de HALLART, chevalier lieutenant- colonel du Régiment Français pour le service du ROY en Hollande et noble dame Anthoinette LE FOURNIER, résidant dans la province du TRAIT (à proximité de ROUEN)

Le sieur de POIREAUVILLE a déclaré qu’il lui appartient la terre ou seigneurie de POIREAUVILLE ses circonstances et dépendances, ce consistant en une maison, lieu pourprin , cour jardin, pastures,  et tennement de la contenance de 30 journaux de terre ou environ y compris les maisons avec le nombre de 52 journaux de terre de labour à la solle ou environ le tout situé au village et terroir dudit POIREAUVILLE et des environs. Plus luy appartient un certain noble fief appelé le fief de BRANLICOURT situé proche de Crécy ce consistant et 7 septiers et demy de bled et autant d’avoine, et en la somme de 50 livres de revenu annuel, plus le fief de BOURDON situé à BERNEUIL (Somme) ce consistant en champart et censives et qui a été cy devant affermé moyennant 200 livres par an. Item la terre ou seigneurie de COURCHELLE ses dépendances et circonstances situé dans le pays du SANTERRE ce consistant et 20 journaux de terre à la solle de 6 journaux de prez et du droit de champart .

La future mariée déclare que ses père et mère luy ont donné pour porter audit mariage pour parvenir à iceluy la somme de 5.000 livres.

 

Profession de foi

 

Jephté de RAMBURES éprouve le besoin de faire consigner par un notaire qu’il est de religion réformée. C’est ainsi que :

 

Le 1er juin 1654

Pardevant les notaires royaux et garde nottes au baillage d’AMIENS prévosté de VIMEU et de la ville de ST VALERY SUR SOMME sont comparus en leurs personnes  …

Anthoine MARECHAL, Philippe et Daniel LE FEBURE, bourgeois et marchands demeurant à SAINT VALERY bien connus auxdits notaires. Lesquels ont dit et déclarés (avoir) bonne connaissance de Jephté de RAMBURES ecuier seigneur de POIREAUVILLE, BRANLICOURT et faisant sa résidence à POIREAUVILLE. Ledit fait profession de la religion  prétendue réformée et comme aussi lesdit MARCHECHAL, Philippe et Daniel LE FEBURE faisant profession de la religion prétendue réformée. Ont vu et verront ordinairement ledit (DE RAMBURES) participer et assister  à l’Assemblée ordinaire qu’y (a lieu) au temple dudit POIREAUVILLE

 

Pour compléter, voir le chapitre des « protestants en Vimeu »

 

Testament de Jephté de RAMBURES 22 avril 1672

 

Devant Maître François LE ROY notaire royal à MONTREUIL SUR MER

 

Jephté de RAMBURES escuier seigneur de POIREAUVILLE BRANLICOURT et autres lieux demeurant en la maison seigneuriale du TEMPLE  (Cette maison était une ancienne maison templière située un peu à l’écart du village de CONCHIL LE TEMPLE à la croisée de 2 chemins dont l’un menait à WABEN, l’autre à MONTREUIL. Elle avait été détruite par les anglais durant la guerre de 100 ans, puis reconstruite)

 

Quant à sa sépulture, il laisse le tout à la discrétion de Dame Magdeleine de HALLART, son épouse.

 

Premièrement, il donne et lègue à Daniel de RAMBURES son fils aisné son principal héritier, la maison, lieu pourprins, tennement, bâtiment comme le tout se comporte et s’entent séant à VAUDRICOURT.

Item il donne et lègue audit Daniel de RAMBURES son fils aisné la maison séant à VAUDRICOURT

Item il donne et lègue audit Daniel de RAMBURES le moulin, maison, lieu pourprins, tennement, terres à labour situées au terroir dudit VAUDRICOURT

Item il donne à son fils aisné le fief tenant de la seigneurie et profit et revenus de BRANLICOURT comme ledit fief se comporte et s’entend.

Item luy fait don et lègue les près à faire les foings nommés les grands et petit Mathieu,

Item luy donne et lègue  un près à faire foingt aussy que le tout se comporte et s’entend situé au terroir de BRUTELLE.

Ledit Daniel sera tenu de payer et acquitter annuellement et viagèrement à ladite dame de HALLART sa femme et mère dudit Daniel la somme de 100 livres à commencer au jour que ladite voudra que son dit fils se retire d’elle pour demeurer ailleurs.

 

Item ledit testateur donne et lègue à Charles, Suzanne, Elisabeth, Magdeleine de RAMBURES ses enfants puisnés, la maison, pourprin, jardin le tout comme il se comporte et s’entend tant fiefs que rotures situés au village du TEMPLE les WABEN ou ils demeurent avecq toutes les terres à labour sictués tant sur ledit terroir du TEMPLE que les lieux aux environs comme aussy que le tout se comporte et s’entend tant fiefs que rotures comme de la grande pâture appelée l’Enclos de MONTMIGNON, les mollières et pâture d’ l’ENVIETTE comme le tout se comporte et s’entend situés au terroir de CAYEUX plus la petite pâture du HOURDEL situé au terroir de CAYEUX, le tout à partager entre eux également. (Ces derniers biens se trouvent dans les Bas-champs )

 

Et quant à ses meubles meublans et généralement tous ce quy est nature de meubles, ledit sieur testateur en fait don et lègue à ladite dame Magdeleine DE HALLARD son épouse pour en jouir instamment jusqu’à ce que son décès arrive.

 

Ce fut fait et passé en la maison seigneuriale de ladite dame située au village du TEMPLE pardevant et en la présence que dessus ledit jour et avant midy. Laquelle maison seigneuriale relevant en fiefs nobles du seigneur d’ESCARBOTIN, seigneur desdit diverses seigneuries.

 

8. Daniel de RAMBURES

Ecuyer, seigneur de RAMBURES au décès de son père, il épouse le 22 octobre 1672 demoiselle Anne d’URRE fille de Claude d’URRE et Marthe D’OSTOVE. 

Anne d’URRE décède en février 1681.

Ce couple aura au moins 5 enfants : Claude, le fils ainé, François II, Suzanne, Catherine et Anne.

 

9. Claude de RAMBURES, (1673- 1750) chevalier seigneur de PREVILLE  épouse le 10 septembre 1702 Françoise Charlotte de CALONNE DE COQUEREL. Il est garde major de la capitainerie des gardes –côtes de CAYEUX SUR MER. Il rachète la seigneurie de VAUDRICOURT à Marie Madeleine de MONCHY, mariée à Antoine de PAS, marquis de FEUQUIERES. Ces derniers vendent VAUDRICOURT le 19 juillet 1713, moyennant 38.000 livres. (voir plus haut la généalogie des seigneurs de VAUDRICOURT)

Claude DE RAMBURES et sa femme auront 6 enfants : Claude-Honoré, fils ainé décédé sans postérité, Joseph né en 1719, Nicolas prêtre du diocèse d’AMIENS, Françoise née en 1703 , épouse d’Augustin César de CARPENTIN, Marie Thérèse née en 1705 et Marie Magdeleine née en 1714. Françoise Charlotte de CALONNE décède le 24 novembre 1745 et Claude de RAMBURES le 4 août 1750. Il  a été inhumé dans le chœur de l’église de VAUDRICOURT.

 

Contestation d’héritage

 

Dans le fonds du notariat d’AULT aux Archives de la Somme, le notaire LECLERC rédige un mémoire en 1765 destiné à Françoise DE RAMBURES épouse d’Augustin de CARPENTIN, sieur de BERTEVILLE (voir plus haut). Ce mémoire devra alimenter la procédure judiciaire de Monsieur DE VIGNY, conseil de Françoise de RAMBURES,  contre Joseph DE RAMBURES, son frère et ses autres frères et sœurs.

 

Selon le notaire LECLERC » Le sieur de Joseph de RAMBURES n’a pas fait inventorier les papiers après le décès de ses parents disant que c’étoit pour éviter le contrôle…

 

Les biens de la famille de RAMBURES consistent en la maison de POIREAUVILLE et de grands enclos dont les plants produisent par an 20 muids de cidre à 20 Francs le muid, soit 400 livres. Il y a un  pigeonnier qui vaut au moins 150 livres. En outre, 12 à 14 journeaux de terre à labour et un petit bois d’environ 2 journeaux.

Le sieur Joseph de RAMBURES a brûlé tous les pommiers tombés par le vent et n’en n’a remplacé aucun, de sorte que les plants sont dégradés de plus de moitié. Le sieur de RAMBURES a fait 2 ventes d’arbres au mois de janvier 1762 à  notre insu (celui de Françoise DE  BERTEVILLE-RAMBURES) qui sont très considérables, tant dans le petit bois de la maison que dans les enclos dans le bois de la Seigneurie. C’est pourquoi je demande 1.000 écus de dommages et intérêts.

Dans le bois de la seigneurie on vend tous les ans pour 200 livres de bois à  la verge.

Il y a un moulin qui est affermé 400 ou 450 livres. 20 années de revenu à 400 livres font 6.800 livres

Il y a un pré à foin situé à LANCHERES qu’on appelle « la morète » que le sieur de RAMBURES dit ne contenir que 10 journeaux, mais il y en a beaucoup plus. Il vaut au moins 20 livres.

J’oubliois de vous dire que le sieur de RAMBURES laisse tomber toutes les granges de la maison seigneuriale et la maison du moulin où il pleut de toutes parts, de sorte qu’il y a pour plus de 200 écus de réparation, cependant il a bien reçu les revenus.

 

Il y a en outre une terre seigneuriale nommée BOUCHON (Françoise DE CALONNE la mère était dame de BOUCHON) laquelle est affermée 600 livres par an. Elle consiste en une ferme, un petit enclos de bois et un nombre de terre à labour que j’ignore. La valeur de cette terre est de 32.000 livres. Sur BOUCHON 5.180 livres restent dus à Madame Françoise DE BERTEVILLE-RAMBURES.

 

Le sieur de RAMBURES ne parle nullement des 2 inventaires qui vont au moins à 12.000 livres. Ils ont fait faire celui de leur mère 5 ans après sa mort et cela après avoir été incendiés où ils ont perdu chevaux, vaches, cochons et moutons. En outre ils ont eu la hardiesse de le faire sans y appeler ni le sieur ni la dame de BERTEVILLE-RAMBURES et ils ont fait plus : ils ont signé ledit inventaire pour eux. Voilà un trait indigne de gens de conditions. 12.000 livres et les intérêts pendant  20 ans produisent plus de 10.200 livres.

 

Le sieur de RAMBURES sera pareillement tenu de rapporter le contrat d’acquisition (voir l’histoire des DE VAUDRICOURT) de la terre de VAUDRICOURT qui a été faite moyennant la terre de LOUVENCOURT qu’ils ont vendu venant du chef de la mère.

En outre, j’ometois que les autres enfants doivent non seulement payer leur part de l’entretien, nourriture, chauffage ainsi que du reste puisque depuis la mort de leur mère, il y a 20ans, ils ont tous vécu aux dépens des deux inventaires de Madame de BERTEVILLE-RAMBURES qui n’a jamais vécu avec eux, ce qui me fait demander justice à ces messieurs et les intérêts de tout depuis 20 ans !!

Nous ne savons pas si un procès en est résulté ni quel a été l’épilogue de cette affaire. Françoise de BERTEVILLE-RAMBURES est décédée en 1780.

 

Pigeonnier du château de VAUDRICOURT

 

                     VAUDRICOURT pigeonier.jpg

 

10. Joseph de RAMBURES (1719-1799) seigneur de POIREAUVILLE, vicomte de VAUDRICOURT HIERMONT ET BOUCHON. Marié le 25 juin 1765 avec Marie Catherine de COLLIVEAUX DU MOUSSEAUX. Il est porte étendard des gardes du corps du Roi en 1770, puis sous brigadier de la même unité en 1774. Il est chevalier de l’Ordre de ST LOUIS.

Le couple aura 3 enfants : Claude Henri Honoré, Marie Louis Adélaïde, et Marie Scholastique.

 

11. Claude Honoré II, vicomte de RAMBURES (1776-1835). Il est né le 29 juin 1776 à POIREAUVILLE. Se marie le 4 juillet 1810 à Marie Elisabeth de RIENCOURT. Il sera maire de VAUDRICOURT. Nommé au comité  cantonal d’AULT pour l’instruction primaire. 

Ce couple aura 4 enfants : Adalbert, Léonce,  Prosper et Adrien.

Adalbert de RAMBURES est décédé sans enfants, c’est donc à Léonce qu’échoit la seigneurie de VAUDRICOURT.

 

12. Léonce de RAMBURES (1814-1852). Il naît à ABBEVILLE le 18 mars 1814 et épouse le 2 avril 1845 Adèle Louise DANZEL DE TRIONVILLE. Il est sous-lieutenant au 1er régiment d’infanterie de la brigade de Pignerolle en 1837. Un an après il est sous-lieutenant au 2ème régiment d’infanterie de la brigade de Savoie puis lieutenant de ce même régiment en 1844.

Ils n’auront qu’un fils Louis Henri Marie DE RAMBURES.

 

13. Louis Henri de RAMBURES ( 1846-1918). Il naît à ABBEVILLE le 9 septembre 1846. Et décède le 21 juin 1918 à VAUDRICOURT. Il possède des biens à BRUTELLES, CAHON, CAMBRON, FRANLEU, HUPPY, LANCHERES, SAINT BLIMONT, VAUDRICOURT, VISMES et WOIGNARUE.

Il épouse en 1ères noces Aliette LE GENTIL DE PAROY le 14 décembre 1874 à PARIS. Celle-ci décède 3 mois plus tard à l’âge de 20 ans.

Il se remarie le 21 mai 1878 avec Catherine d’ALTON. Ce couple aura deux filles : Marie Thérèse et Madeleine Louise. C’est l’ainée Marie Thérèse qui hérite du Domaine.

 

14. Marie Thérèse de RAMBURES (1879-1976) Elle naît le 2 novembre 1879 à ABBEVILLE. Elle épouse le 23 juillet 1901 Pierre BOREL DE BRETIZEL qui décède le 4 août 1918 dans l’Aisne « mort pour la France ». Elle perd ainsi la même année 1918 à quelques mois d’écart son père et son mari. Ce couple aura 5 enfants : Guy, Germaine, Bernard, François et Monique.

Elle décède le 27 juillet 1976 à NEUILLY SUR SEINE. C’est Bernard qui hérite de VAUDRICOURT.

 

Blason BOREL

 

      VAUDRICOURT Blason BOREL.gif

 

15. Bernard BOREL DE BRETIZEL-RAMBURES naît le  2 août 1906 à AMIENS. Il épouse à EU Lucille CALOGERAS le 26 juillet 1929. L’épouse est domiciliée dans cette commune place d’Orléans. Elle est née dans le 17ème arrondissement de PARIS en 1908 de parents brésiliens. Le couple aura 3 enfants : Jean-Louis, Marie- Claude et Catherine.

Bernard BOREL DE BRETIZEL-RAMBURES décède à ABBEVILLE le 1er septembre 1893.

Lucile CALOGERAS décède le 18 avril 2008 à PARIS 16 ème à l’âge de 100 ans.

 

16. Jean Louis BOREL DE BRETIZEL-RAMBURES naît le 19 mai 1930 à PARIS. Il décède à VAUDRICOURT le 21 mai 2006. Il est inhumé dans le cimetière de VAUDRICOURT. Journaliste, écrivain, attaché culturel en Allemagne il rencontra les grands écrivains de son époque et se fit aussi un nom en tant que traducteur.

Sans descendance, le château fut vendu par sa famille à l’industriel J.P. THIEBAULT. (voir l’histoire du château).

 

 

 

 

LA VIERGE DE SAINTE FOY

 

 

C’est en 1618  qu’arriva dans la paroisse SAINT MARTIN de VAUDRICOURT une petite statuette de la Sainte Vierge : c’était Notre Dame de FOY.  Trois église seulement dans le diocèse : celle de la cathédrale d’AMIENS, celle de CANCHY, et celle de VAUDRICOURT ont cette particularité d’abriter une telle statue, très vénérée en Belgique.

 

Dans le hameau de FOY, dans la principauté de Liège, le 6 juillet 1609, Gilles de WANLIN, un bûcheron, était occupé à abattre un gros chêne qui s’élevait en ce lieu. Un  batelier de DINANT l’avait acheté pour en faire un bateau. Le chêne abattu s’avéra vermoulu et inutilisable, mais le bûcheron constata stupéfait qu’il abritait en son cœur une petite statue de la Vierge Marie portant l’enfant Jésus sur son bras droit et celle-ci était protégée de 3 barreaux de fer rouillés.

On replaça la statuette alors dans un chêne voisin. En 1616 eut lieu la première guérison miraculeuse. Ces faits furent relatés dans les opuscules imprimés en masse et les pèlerins affluèrent. Une chapelle fut construite à FOY en 1618.

En 1624, 12.000 pèlerins affluèrent et de nombreuses autres statuettes identiques furent sculptées et partirent dans tous les coins du monde.

 

L’origine de cette statue se situerait au 13ème siècle car elle serait inspirée d’une peinture flamande de VAN EYCK. Elle doit avoir été réalisée à UTRECHT vers 1400 car on y découvrit des statues semblables. Un marchand hollandais dut  transporter la fameuse statuette dans la région de DINANT. Un  fidèle la plaça dans un creux du chêne de FOY protégée par des barreaux. En poussant, l’arbre recouvrit la statuette et durant 200 ans elle resta là  intacte.

 

Photo de la statuette de Notre Dame à SAINTE FOY (Belgique)

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                                                                      VAUDRICOURT N.D DE FOY Belgique.jpg

.

Pour en revenir à VAUDRICOURT, c’est en décembre 1618 que se situe la donation à Sainte FOY faite respectivement par François LE FRANCQ, sa femme Isabeau DE BEAURAIN, Monseigneur le grand Prévost de France et sa femme Claude DE MONCHY. En voici le texte, transcrit par le notaire GODQUIN d’AULT.

 

Sont comparus en leur personne, honorable

 homme François LE FRANCQ, lieutenant de

 la seigneurie de VAUDRICOURT, honorable Monseigneur le

grand prévôt de France et Madame Claude DE MONCHY

sa femme et Elisabeth DE BEAURAIN,

femme du dit LE FRANCQ demeurant aussi en celle de

VAUDRICOURT paroisse SAINT MARTIN lesquels conjointement

Et reconnaissants dans le besoin et nécessité d’avoir

En Cour de Rome par devant notre Saint Père

Le Pape afin de conformer et approuver la

confiance en notre dame de Foy et de son Saint

Rosaire vu et établi dans l’église et chapelle

Dudit VAUDRICOURT ………… ladite Eglise

Et chapelle n’aurait aucun moyen suffisant …

Et que pour augmenter ladite donation et fondation ils ont

Par cette présente donné et donnent tant à ladite Eglise et Chapelle

La somme de trente livres

A Messire Claude DE RAMBURES

 

Photo des signatures au bas de l’acte : en haut à droite François le FRANCQ 

                                                       ligne suivante : Claude DE RAMBURES et Isabeau DE BEAURAIN (signe B?)

.

                                       VAUDRICOURT Donation LEFRANC.jpg

.

Une plaque de chêne fixée au bas relief de la petite vierge porte l’inscription suivante (voir la photo ci-dessous) :

 

 DONNE PAR FRANC

OIS LE FRANCQ et ISABEAV

BEAVRAIN SA FEME PRIE

ES DIEV POUR EVX

1629

 

En 1630 un nouvel acte notarié confirme la donation perpétuelle consistant en 41 messes et une donation de 1.500 livres.

 

La vierge de VAUDRICOURT est en terre cuite, haute de 22 cms. Dans le pied de la statue se trouve incrusté un morceau de bois de chêne de cinq centimètres sur trois qui proviendrait du chêne de Belgique. La niche dans laquelle elle est repose est fermée sur le devant par quatre barreaux en fer. Elle porte un diadème étoilé sur la tête, du bras droit elle porte l’enfant jésus dont la main soutient le globe.

Le prieur de l’église, Guillaume BELIN la fit exposer dans l’église, dans un bas relief de l’époque à colonnes de feuilles. La niche dans laquelle elle repose est fermée sur le devant par quatre barreaux en fer.

          

                                                                   VAUDRICOURT Ste Foy.jpg

 

 

 

La fête principale de Sainte Foy fut fixée au mardi de Pâques. Les marins de CAYEUX la vénèrent jusqu’à la Révolution .Durant cette  période, elle fut retirée de l’église et cachée par Joseph LEBLOND, serrurier, et sa femme Marianne LASALLE.

A la réouverture des églises, la statue fut remise à Monsieur DELATTRE, curé de VAUDRICOURT.

En 1826, une nouvelle église est construite, située à quelques centaines de  mètres de l’ancienne.

Une chapelle particulière réservée à la statue fut inaugurée par Monsieur VOCLIN, curé-doyen de MOREUIL le 2 octobre 1864.

Les marins de CAYEUX  n’y viennent plus depuis la construction d’une chapelle de la Vierge sur la jetée de CAYEUX.

 

Parmi les sanctuaires abritant Notre Dame de Foy, tous situés dans le Nord Pas de Calais et la Somme, peu d’exemplaires originaux subsistent. A AMIENS et CANCHY, la statue originale semble avoir disparu, comme à la cathédrale de Notre dame de la TREILLE de LILLE ;  le mot « Treille » étant non pas associé à une vigne, mais plutôt au treillage qui fait la spécificité de cette représentation de la vierge.

 

 

 

 

 

 

.

 

LES CURES DE VAUDRICOURT

 

La cure ST MARTIN de VAUDRICOURT fut donnée à l’abbaye de SERY dans les premiers temps de sa fondation, avant 1472, date des premiers documents sur le sujet.

1550 : Laurens de CHEPPY (figure dans le chartrier de POIREAUVILLE)

1634 : Guillaume BELIN

1689 : Louis de BEAURAINS âgé de 50 ans. Ses paroissiens l'ont voulu tuer et emprisonner. Ils ont fait mourir ses bestiaux

 

1696 : Louis de BEAURAINS figure à l'armorial général. (ci-dessous)

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VAUDRICOURT Blason de BEAURAIN.jpg

 

 

1728-1730 : François Louis ALEXANDRE prémontré de l'abbaye de SERY

 

1789 : Jacques TERREUX 87 ans assermenté mais refuse de livrer ses lettres de prêtrise. Jureur en 1791 mais refuse de se défroquer.

 

1803 : A. RABOUILLE

 

1812-1832 : CORMON

 

En 1875 le curé s’appelait DUFLOS, il était présent lors de la bénédiction de la cloche de ST BLIMONT

 

 

 

 

 

L’EGLISE DE VAUDRICOURT

 

L’église actuelle aurait été rebâtie en 1825 aux frais du conseil de Fabrique, c’est-à-dire des paroissiens. Elle est à présent éloignée du cimetière.

En 1850, la sacristie fut construite.

En 1863-64 : de gros travaux furent nécessaires destinés à renforcer la charpente. A cette époque une chapelle dédiée à N.D de FOY fut édifiée. (voir plus haut)

Des orgues, don de Monsieur de RAMBURES furent installés. Ils ont été restaurés il y a quelques années et sont une pièce rare dans une église de campagne.

Le 20 octobre 1864 l’église restaurée fut inaugurée.

 

Photo des orgues

 

                                VAUDRICOURT Orgues.gif

 

 

En 1872, on rétablit la confrérie de N.D. de FOY et on détermina le mardi de Pâques pour la fêter.

En 1876, Monsieur BUIRET offrit le chemin de croix

En 1885, de nouveaux travaux de charpente furent entrepris, la toiture fut également restaurée.

 

 

Dans l’église ancienne ou l’ancien cimetière ont été inhumés :

Le 4 février 1666 : Guillaume BELIN curé

Le 7 mars 1682 : Charles DUPUIS curé

Le 17 février 1702 : Louis DE BEAURAIN curé

En 1721 : Jacques FRUICTIER curé

Le 11 mars 1750 : Louis ALEXANDRE curé

 

CIMETIERE

 

Dans le cimetière on peut noter selon Roger RODIERE la présence de la tombe de Monsieur Adalbert Alexandre, vicomte de RAMBURES, décédé en son château de VAUDRICOURT le 10 janvier 1892 âgé de 80 ans.

 

 

LE CHATEAU DE VAUDRICOURT

 

Selon les archives de la famille de RAMBURES, le 14 mars 1431,  Firmin DAMERVAL vend à Jean de RAMBURES, écuyer, demeurant à SAINT VALERY un fief noble consistant en 17 journaux, 3 quartiers de terre situé au terroir de VAUDRICOURT mouvant de Jean de VAUDRICOURT, pour 40 sols d’or.

 

Dans un acte du 14 janvier 1461, Olivier de ST BLIMOND, seigneur de ST BLIMOND et POIREAUVILLE donne à bail à Jean de RAMBURES « une pièce de terre et une masure amazée située au lieu de POIREAUVILLE. Ladicte masure contenant 11 journaux de terre bornée par le bois de VAUDRICOURT, par les terres d’Olivier de ST BLIMOND et d’autre bout à la masure dudict Jean de RAMBURES. »

Note : A cette époque une masure n’était pas comme on le conçoit aujourd’hui une vieille maison, mais une maison parfaitement habitable.

 

Le 24 juin 1463, Robin DEMAYOCQ vend au même Jean de RAMBURES une maison à POIREAUVILLE bornée d’un côté par Tassin de RAMBURES, d’autre au chemin qui mène de BOURSEVILLE à SAINT VALERY, d’autre bout au chemin qui mène de POIREAUVILLE à BROUTELLES. Ce bien relève d’Olivier de SAINT BLIMOND.

 

Il s’agit cette fois du manoir du XVème siècle, partie la plus ancienne du château actuel, située directement en bordure de la rue, qui, aujourd’hui encore mène de la partie centrale de VAUDRICOURT à l’ancien hameau de POIREAUVILLE. Par arrêté du 13 février 1979, le manoir du XVème a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

 

Le château de VAUDRICOURT ne forme pas une unité architecturale mais est constitué d’une succession de bâtiments accolés les uns aux autres au gré des aléas familiaux et financiers. Attenant au manoir du XVème, un pignon orné d’un damier de briques et de silex, caractéristique de la région et à la façade décorée de poutres sculptées dont les appuis sont supportés par des écussons. Un bâtiment d’époque louis XIII, plus modeste, sert de transition au principal corps de logis.

 

Photo du pignon

 

                                        VAUDRICOURT chateau cote rue.jpg

 

Dans la continuité de cette partie très ancienne, un édifice datant de la moitié du XVIIIème siècle a été remanié au cours du XIXème siècle (voir plus bas) avec le surélèvement de la façade entraînant un « aplatissement » de la toiture et la pose d’un enduit de fausses briques recouvrant les briques originelles.

 

A noter, dans le parquet en marqueterie du salon, la présence d’un motif central en forme de croix de Saint-Louis destiné sans doute à rappeler cette distinction accordée à Joseph de RAMBURES.

 

Dans les archives de la famille de RAMBURES déposées aux Archives de la Somme, on trouve une police d’assurance qui nous renseigne sur l’architecture du bâtiment en 1822.

Celui-ci se compose d’une maison avec plusieurs chambres et une cuisine de 23 m2. Au sud une grange de 18 m2, à l’Est, plusieurs étables de 11m2 et à l’Ouest une étable de 11m2. Les communs sont recouverts en chaume.

 

En 1892, dans le cadre d’importants travaux effectués par Louis de RAMBURES, le corps de logis Louis XVI fut prolongé  par une aile revêtue également d’un enduit de fausses  briques. Il semble que cette partie soit dédiée à l’installation d’un salon avec cheminée.

 

Le devis du nouveau bâtiment comporte :

  • Terrassement, maçonnerie, fumisterie, marbrerie : 22.538 F
  • Charpente, gros fers et serrurerie : 5.685 F
  • Couverture, zinguerie, plomberie et fonte : 1.777 F
  • Menuiserie et quincaillerie : 11.837 F
  • Peinture, vitrerie et tentures : 3.388 F

 

D’autres travaux sont entrepris dans l’ancien bâtiment pour y installer un chauffage par le sol.

C’est ainsi qu’au rez de chaussée une partie du plancher sera déposée ainsi que les lambourdes du vestibule et de la salle à manger. Le chauffage sera également installé à l’étage.

 

L’ensemble de ces travaux se monte à : 55.331 F

 

Ce chauffage à air chaud alimenté par un calorifère n’a sans doute pas donné toute satisfaction puisque Monsieur de RAMBURES a assigné au Tribunal en 1896 l’installateur Edouard WAYMEL entrepreneur de fumisterie à AMIENS. Ce dernier devra agrandir les bouches de chaleur ne donnant pas assez de chaleur dans la chambre de Madame, le cabinet de toilette de Madame et Monsieur et la chambre de Monsieur.

 

Plan du 1er étage.

 

                                        VAUDRICOURT Chateau etage.jpg

 

 

 En 1918, Louis Henri vicomte de RAMBURES, en l’absence d’héritier mâle, lègue le château au second fils de sa fille aînée, Marie Thérèse. Elle est mariée à Pierre de BRETIZEL. Leur fils Bernard de BRETIZEL hérite de la seigneurie et disparait en 1993. Aucun des descendants ne reprendra le château au décès de son épouse Lucille CALOGERA

(Voir plus haut l’histoire des seigneurs de VAUDRICOURT POIREAUVILLE et RAMBURES)

 

C’est Jean Pierre THIEBAULT, originaire de VAUDRICOURT qui le rachète en 2009 et le rénove entièrement. Il était resté inhabité durant 10 ans et des travaux colossaux ont été entrepris aujourd’hui terminés.

 

 

Photo du château actuel.

 

                      VAUDRICOURT Chateau.jpg

 

 

Le jardin

 

Adalbert de RAMBURES (voir plus haut l’histoire des seigneurs de VAUDRICOURT)  organisa une briqueterie dans le parc du château. Les ouvriers travaillèrent à creuser des trous pour trouver l’argile et à en reboucher d’autres.

 

Durant l’occupation allemande de 39-45, VAUDRICOURT devint « zone maritime interdite » et le château fut occupé par 400 allemands installés dans des baraquements sur les pelouses avec l’organisation TODT, une grande partie des jeunes arbres du bois ont été coupés pour renforcer les défenses du Mur de l’Atlantique. Ce n’est que fin 1944 que les propriétaires du château  purent regagner leur domicile.

 

 


ANALYSE DU RECENSEMENT DE VAUDRICOURT EN 1836

 

 

Les personnages importants du village

 

Le maire c’est BOCHE Pierre Augustin, 56 ans

 

Le curé, CORMON Jean Louis, 44 ans

 

L’instituteur : CLAIRE Nicolas, 34 ans

 

Le percepteur c’est THEREUX Nicolas, 55 ans

 

Il y a 4 meuniers (ère) : THEREUX Apoline

                                       DEGUERVILLE Frédéric, 20 ans

                                       DEGUERVILLE Clément, 18 ans

                                       LELEU Nicolas, 16 ans

 

 

Répartition de la population :

 

Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 147

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 160

Le nombre d’enfants de – de 21 ans est de : 298

Il y a donc 605 habitants dans la commune

 

L’âge moyen de cette population est beaucoup plus jeune que dans les autres communes, il est de 26 ans.

Il y a un peu plus de 4 personnes par foyers qui sont au nombre de 138.

 

27 femmes sont chefs de ménage.

 

 

Les deux plus vieux habitants s’appellent : DUCOROY Antoine et SANIER Saint Louis, ils ont 81 ans

 

Les deux plus vieilles habitantes sont : PETIT Marguerite et CLERE Marguerite, 71 ans toutes les deux.

 

Le plus jeune habitant c’est DEZERABLE François, 1 mois.

 

 

Métiers 

 

Les propriétaires sont les 3 DERAMBURE châtelains.

Il n’y a pas de rentier.

 

Secteur agricole : 82 personnes, soit 22 % de la population active

 

Les cultivateurs sont au nombre de 68 et les journaliers/manouvriers 13. Il y a aussi 1 berger.

 

 

Secteur artisanal : 256 personnes, soit 69 % de la population active

 

Les artisans du bâtiment sont peu nombreux : 6

4 charpentiers et 2 couvreurs

 

Les métiers du tissage sont de loin les plus représentés. Il y a 60 tisserands mais 173 fileuses (47 % de la population active à elles seules). 1 cordier complète l’ensemble

 

Les métiers qui travaillent le fer sont peu représentés dans cette commune : 14 serruriers seulement, 1 charron et 1 tonnelier.

 

 

Secteur commerçant : 12 personnes, soit 3 % de la population active

 

Les métiers de bouche sont représentés par les 2 bouchers

 

Les métiers de l’habillement sont représentés par :

5 cordonniers

3 couturières

2 tailleurs.

 

Les employés peu qualifiés sont au nombre de 10.

Ce sont des domestiques

 

Les fonctionnaires sont 5 :

1 instituteur

3 soldats

1 percepteur

 

Les indépendants, 4 personnes

4 meuniers.

 

Les femmes actives représentent 89  % de la population active féminine de + de 21 ans, soit la presque totalité.  Elles sont en grande majorité fileuses.

 

La plus jeune petite fille répertoriée au travail s’appelle DUCOROY Zélie, elle est fileuse et n’a que 4 ans. Sauf erreur du recenseur, c’est la plus jeune que nous ayons rencontré lors de nos études sur les communes.

 

2 autres enfants aussi très jeunes sont une petite fileuse et un petit garçon domestique, ils ont 10 ans.

Ensuite on rencontre 2 fileuses de 11 ans et 12 ans respectivement. A 13 ans, 3 filles sont fileuses et un garçon serrurier.

 

 

SYNTHESE

 

La population de VAUDRICOURT en 1836 est très jeune car les enfants y sont en grand nombre.

Le secteur agricole y est moyennement important, par contre le tissage occupe une très grande majorité des habitants : les femmes sont pratiquement toutes fileuses. Nous verrons à l’avenir comment leur reconversion se fera.

 

ANALYSE DU RECENSEMENT DE VAUDRICOURT EN 1851

 

 

Les personnages importants du village

 

Le maire ne figure plus sur la liste

 

Le curé, WATTEBLED Léonard,  28 ans

 

L’instituteur : BILHAUT Thuribe, 26 ans

 

Le garde champêtre : RATEL Pierre, 47 ans

 

Il n’y a plus que 2 meuniers :

 

Meunier à huile : DEVISSE Louis, 46 ans

Meunier à blé : DEGUERVILLE Clément, 33 ans

 

Il n’y a plus de percepteur semble-t-il.

 

Répartition de la population :

 

Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 182

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 180

Le nombre d’enfants de – de 21 ans est de : 216

La population totale du village est donc de 578, en nette régression depuis le dernier recensement !

 

L’âge moyen de cette population est d’un peu plus de 31 ans.

Il y a toujours un peu plus de 4 personnes par foyers qui sont au  nombre de 137.

 

28 femmes sont chefs de ménage.

 

Les deux plus vieux habitants s’appellent : BOULANGER Pierre Antoine et DERAMBURE Louis, ils ont 78 ans tous deux

 

La plus vieille habitante, c’est CARON Marie Jeanne, 83 ans

 

Le plus jeune habitant : DERAMBURE Marie Louise, 5 jours

 

 

Métiers

 

Les propriétaires sont au nombre de 140. Ils exercent également un autre métier.

Les rentiers sont 11

 

Secteur agricole : 171 personnes, soit 47 % de la population active

 

Les cultivateurs, fermiers ou ménagers sont au nombre de 148. Les manouvriers ou journaliers, 21. Il y a aussi 2 bergers

 

Secteur artisanal : 146 personnes, soit 40,5 % de la population active

 

Les artisans du bâtiment sont 11 : 5 charpentiers, 2 maçons, 1 briquetier, 3 couvreurs en chaume.

 

Les métiers du tissage sont encore très bien représentés. Il y a encore 28 tisserands et 74 fileuses. On peut y ajouter 2 cordiers.

 

Les métiers qui travaillent le fer ne progressent pas beaucoup : seulement 31 personnes, dont 27 serruriers/mécaniciens, 2 charrons, 1 tonnelier, 1 tourneur.

 

Secteur commerçant : 20 personnes, soit 5,5 % de la population active

 

Les métiers de bouche sont représentés par  7 épiciers/cafetiers, et 2 bouchers, soit 9 personnes

 

Les métiers de l’habillement comportent :

2 tailleurs

2 couturières

3 blanchisseuses/lingères

3 cordonniers

1 sabotier

 

Les métiers peu qualifiés sont au nombre de 16, soit 4,5 % de la population active

 

Ce sont respectivement 8 domestiques et 8 ouvriers/apprentis

 

 

Les fonctionnaires sont 3

1 instituteur

1 garde champêtre

1 cantonnier

 

Les indépendants, 4 personnes

2 voituriers

2 meuniers.

 

Il y a aussi 2 mendiants dans la commune, répertoriés comme tels.

 

 

Les femmes actives représentent 62  % de la population féminine de + de 21 ans. Elles sont surtout fileuses.

 

Le plus jeune enfant au travail a 12 ans, il est serrurier. Deux autres garçons de 13 et 14 ans sont « propriétaires fermiers » comme leurs parents et travaillent donc dans l’exploitation.

 

SYNTHESE

 

L’évolution de la structure de la population a complètement changé depuis 1836. La population vieillit, elle diminue de 27 habitants, ce qui pour cette petite commune n’est pas négligeable. L’explication en est simple.

 

La population de VAUDRICOURT se tourne de plus en plus vers l’agriculture. Contrairement à d’autres communes comme BETHENCOURT SUR MER ou TULLY, la disparition des métiers liés au tissage de s’accompagne pas d’une reconversion vers la serrurerie ou la fonderie. L’exode vers d’autres communes a donc commencé avec le début de l’ère industrielle.

 

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Carte postale de VAUDRICOURT Ecole et Mairie

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                   VAUDRICOURT-ECOLE-ET-MAIRIE.gif

 

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ANALYSE DU RECENSEMENT DE VAUDRICOURT EN 1872

 

 

Les personnages importants du village

 

Le maire, c’est de RAMBURE Adalbert, 61 ans

 

Le curé DUFLOS Casimir,  37 ans

 

L’instituteur : FARCY Alfred, 39 ans

 

Le garde champêtre, RATEL Pierre, 68 ans

 

L’officier de santé : DACQUET Charles, 33 ans

 

Il y a toujours 2 meuniers :

 

Meunier à blé : DEGUERVILLE Clément, 55 ans

Meunier à huile : DEGUERVILLE Clément, 31 ans

 

Répartition de la population :

 

Le  nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 167

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 177

Le nombre d’enfants de – de 21 ans : 196

La population totale du village est de : 540 personnes, donc encore en régression par rapport à 1851, de 38 habitants.

 

L’âge moyen de la population est de 33,5 ans

Il y a 3 personnes et demi par foyers qui sont au nombre de 148.

 

19 femmes sont chefs de ménage

 

 

Le plus vieil habitant, c’est LAVOISIER Pierre Julien, 82 ans

 

La plus vieille habitante, c’est LEGAY Sophie, toujours domestique à 91 ans .

 

La plus jeune habitante : DEGUERVILLE Appoline 1 mois.

 

Métiers

 

1 seul propriétaire : de RAMBURES Adalbert

 

Et seulement 2 rentiers.

 

Secteur agricole : 66 personnes, soit 44,5 % de la population active

 

Les cultivateurs sont au nombre de 50. Les journaliers/manouvriers, 14. Il y a aussi 1 berger et

1 marchand de poulains.

 

Secteur artisanal : 51 personnes, soit 34 % de la population active

 

Les artisans du bâtiment sont 8 : 2 briquetiers, 2 charpentiers, 2 menuisiers, 1 peintre, 1 couvreur.

 

Les métiers du tissage occupent encore quelques personnes : 23 tisserands et 1 cordier. Il n’y a plus du tout de fileuse.

 

Les métiers qui travaillent le fer sont de moins en moins représentés : plus que 20 serruriers, et 1 tonnelier, 1 charron et 1 maréchal ferrant.

 

Secteur commerçant : 18 personnes, soit 12 % de la population active

 

Les métiers de bouche sont représentés par 7 personnes dont 5 épiciers/cafetiers et 2 bouchers.

 

Les métiers de l’habillement comportent :

2 couturières

2 tailleurs

1 blanchisseuse

5 cordonniers

 

1 grainetier ne peut figurer dans aucune des catégories ci-dessus.

 

Les métiers peu qualifiés sont représentés par 5 domestiques et 1 concierge (celui du château)

 

Les fonctionnaires sont 5

2 cantonniers

1 instituteur

1 officier de santé

1 garde champêtre

 

Les indépendants, les 2 meuniers.

 

A noter, 2 séminaristes dans la commune.

 

Les femmes actives de + de 21 ans représentent un peu plus de 10 % de la population féminine totale, le recenseur les a-t-il toutes répertoriées ?

 

Les plus jeunes enfants au travail ont 18 ans, pas d’autres enfants répertoriés travaillant en dessous de cet âge. 2 garçons  sont serruriers, 3 filles sont respectivement blanchisseuse, épicière, domestique.

 

SYNTHESE

 

La population de VAUDRICOURT évolue selon le même schéma qu’en 1851 : baisse du nombre d’habitants, son vieillissement dû à un nombre d’enfants en nette diminution.

Tout cela ne peut que dénoter d’un manque de dynamisme dû à l’absence d’activité  industrielle dans le village. Même le secteur agricole est en baisse de main d’œuvre.

 

Il y a, par contre, toujours une importante activité de tissage qui perdure : 23 tisserands ce qui est original par rapport aux communes de BETHENCOURT SUR MER, NIBAS, et SAINT QUENTIN LAMOTTE où ne subsistent que 2 à 4 tisserands en 1872, à FRIVILLE et TULLY il n’y en a plus du tout à cette époque

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Carte postale de la rue de Poireauville

 

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              VAUDRICOURT-RUE-DE-POIREAUVILLE.gif

 

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ANALYSE DU RECENSEMENT DE VAUDRICOURT EN 1881

 

 

Les personnages importants du village :

 

Le maire n’est plus nommé

 

Le curé, c’est DUBOIS Augustin, 53 ans

 

L’institutrice : BEGUE Céline, 39 ans

L’instituteur : FARCY Alfred, 48 ans

 

Le garde champêtre : POINTFER Jules 36 ans

 

Il y a encore 2 meuniers :

Meunier à blé : DEGUERVILLE Eugène, 33 ans

Meunier à huile : DEGUERVILLE Clément, 41 ans

 

Répartition de la population :

 

Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 160

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 175

Le nombre d’enfants de – de 21 ans est de : 155

La population totale du village a encore régressé et s’établit à : 490 personnes soit 50 de moins que 9 ans plus tôt.

 

L’âge moyen de la population est de 37 ans et demi, ce qui est remarquablement âgé.

Il y a 3 personnes par foyer qui sont au nombre de 156.

 

30 femmes sont chefs de ménage

 

Les 2 plus vieux habitants ont 83 ans, ce sont TOUSSAINT Pierre Philippe et BOCLET Florentin qui, lui-même, vit avec la plus vieille habitante : HOLLEVILLE Marie Catherine 85 ans !

 

Le plus jeune habitant, c’est BULTEL Alfred, 1 mois

 

Métiers

 

2 propriétaires et 3 rentiers

 

Secteur agricole : 92 personnes, soit 52% de la population active

 

Les cultivateurs sont au nombre de 57. Les journaliers/manouvriers 28. Il y a aussi 2 bergers, 2 marchands de moutons, 1 marchand de vaches, 1 de porcs et 1 marchand de lin.

 

Secteur artisanal : 49 personnes, soit 27 % de la population active

 

Les artisans du bâtiment sont 13 : 1 maçon, 5 charpentiers, 3 briquetiers, 3 menuisiers, 1 couvreur.

 

Les métiers du tissage n’occupent plus que 2 personnes : 1 tisserand et 1 cordier

 

Les métiers qui travaillent le fer consistent en 32 serruriers, 1 charron et 1 maréchal ferrant.

 

Secteur commerçant : 25 personnes, soit 14 % de la population active

 

Les métiers de bouche occupent 7 personnes : 4 épiciers/ cafetiers et 3 bouchers

 

Les métiers de l’habillement comportent :

5 cordonniers

7 couturières

2 tailleurs

1 blanchisseuse

3 marchands de toile

 

Les métiers peu qualifiés sont représentés par 5 domestiques

 

Les fonctionnaires sont toujours 5

2 cantonniers

1 garde champêtre

2 instituteur/trice

 

Les indépendants sont toujours les 2 meuniers

 

Les femmes actives de + de 21 ans ne représentent plus que 12,5 % de la population féminine totale.

Les plus jeunes enfants au travail ont 13 ans pour la plus jeune blanchisseuse, 2 garçons de 14 ans sont respectivement serrurier et menuisier, 6 garçons de 15 ans sont serruriers.

 

SYNTHESE

 

La population du village a considérablement régressé depuis 1872 : 50 personnes ont disparu. Cette population vieillit considérablement également et s’établit à 37 ans et demi. Ce sont les enfants qui ont disparu du village.

 

Les familles se sont donc déplacées vers des communes où le travail artisanal est plus abondant, car en  parallèle il faut remarquer que le secteur artisanal décroit et ne représente plus que 27 % de la population active. L’orientation devient beaucoup plus agricole mais ne satisfait pas la demande d’emploi. Les tisserands ont pratiquement disparu.

 

On peut donc conclure que faute de travail dans la commune la population se déplace vers d’autres villages plus demandeurs en main d’œuvre.

 

ANALYSE DU RECENSEMENT DE VAUDRICOURT  EN 1906

 

 

Les personnages importants du village :

 

Le curé, c’est BERNARD François, 53 ans

 

Les instituteurs : PICARD Alexandre, 47 ans

                            PICARD Léonce, son fils, 22 ans

Le garde champêtre : POINTFER Jules, 61 ans

Les meuniers : DEGUERVILLE Marceau, 19 ans

                         DUPUTEL William, 30 ans

 

Répartition de la population

Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 129 

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 147

Le nombre d’enfants de – de 21 ans est de : 116

La population totale du village s’établit à 392 personnes, soit 100 de moins qu’en 1881 !

 

L’âge moyen s’élève à un peu plus de 38 ans.

Il y a un peu moins de 3 personnes par foyer qui sont au nombre de 132.

 

22 femmes sont chefs de ménage

 

Le plus vieil habitant : BLOND Flavien, 82 ans

La plus vieille habitante : DOUAY Marie Anne, 86 ans

En ce qui concerne les enfants, le recenseur n’ayant indiqué que l’année de naissance, il est impossible de savoir lequel est le plus jeune.

 

Métiers

 

Il y a 14 propriétaires et aucun rentier

 

Secteur agricole : 109 personnes, soit  54  % de la population active

 

Les cultivateurs sont au nombre de 80, les journaliers/manouvriers 24. Il y a aussi 1 marchand de moutons, 2 bergers et 2 bûcherons.

 

Secteur artisanal : 55 personnes soit  27  % de la population active

 

Les artisans du bâtiment ne sont plus que 6 : 1 maçon, 2 couvreurs, 1 charpentier, 2 menuisiers.

 

Les métiers du tissage n’occupent plus qu’un seul tisserand 

 

Les métiers qui travaillent les métaux sont les plus nombreux : 48

1 Industriel en serrures : OPAIX 

42 serruriers dont certains travaillent en manufacture

1 tourneur en vis

2 maréchaux ferrants

1 charron

1 tourneur en cuivre.   

 

Secteur commerçant : 20 personnes, soit 10  % de la population active

 

Les métiers de bouche occupent 6 personnes, tous épiciers/cafetiers

 

Les métiers de l’habillement comprennent :

1 tailleur

7 couturières

4 cordonniers

 

2 commerçants ne peuvent entrer dans les catégories ci-dessus :

1 marchand de grains et 1 perruquière

 

 

Les métiers peu qualifiés, au nombre de 9 personnes, sont représentés par :

1 ouvrier

5 employés

3 domestiques de maison

 

Les fonctionnaires sont toujours 5

1 garde champêtre

2 instituteurs

2 cantonniers

 

Les indépendants sont toujours les 2 meuniers.

 

Les femmes actives de + de 21 ans sont au nombre de 53. Beaucoup sont cultivatrices, elles représentent  36  % de la population fémine totale.

 

Le plus jeune enfant au travail a 14 ans, il est tailleur d’habits  avec son père. 5 enfants de 15 ans sont au travail : 1 perruquière, 1 tourneur en cuivre, 2 serruriers et 1 couvreur.

 

 

 

Les employeurs des habitants de VAUDRICOURT ne sont pas très éloignés :

 

VAUDRICOURT : OPAIX

TULLY : BUIRET – CAQUERET

BOURSEVILLE : FLET

ESCARBOTIN : MAQUENNEHEN – DEPOILLY – NORTIER – Vve DECAYEUX (Chuchu Decayeux).

 

 

SYNTHESE   

 

La population  vieillissante en  1881 n’a pas évolué et c’est donc sans surprise que l’on assiste à une décroissance spectaculaire de celle-ci. Le village a perdu en 25 ans un quart de sa population. Les enfants y sont de moins en moins  nombreux et cette chute va probablement se poursuivre.

Le secteur agricole y est prédominant, comme en 1881 et aucune implantation

industrielle n’a pu attirer de nouveaux habitants. Les jeunes sont donc partis vers des villages où le travail en manufacture abonde.    

 

 

 

LE CAMP ALLEMAND  DE VAUDRICOURT

 

Le secteur compris entre la Baie de Somme et BERNEVAL en Seine maritime est occupé par la 348.I.D de Paul SEYFFARDT.

Le château de FRIVILLE ESCARBOTIN est réquisitionné pour accueillir à la fois le PC de la division et celui du A.R. 348

Dans les terres, la Luftwaffe construit une importante station radar près de VAUDRICOURT. Ce centre de détection baptisé « Skorpion » rassemble un abri pour radar Wasserman Klein Heidelberg, 

 

 

Photo de ce qu’il reste d’un socle de radar Wassermann

 

 

                            VAUDRICOURT Socle WASSERMANN.jpg

 

 

 

2 socles pour appareil Würzburg Riese, 2 cuves abritant chacune un radar Freya que complète un appareil Würzburg Anton de conduite de tir pour la batterie de 9 pièces.

 

Photo de ce qu’il reste d’une cuve de radar Freya

 

                            VAUDRICOURT Cuve FREYA.jpg

 

 

 

Autour, un abri puits, un abri usine et 3 abris pour le personnel de technique, un abri pour le PC de la chasse et de nombreux logements mi-briques mi-béton.

 

Le 5 juin 1944, en vue du débarquement, le squadron leader Johnny WELLS part avec 13 appareils attaquer les sites de radars à VAUDRICOURT mais doit se rabattre sur des objectifs secondaires à BERCK SUR  MER à cause de la trop importante couverture nuageuse. Mais le répit gagné par la station « Skorpion » n’est que de courte durée : l’après-midi du 5 juin, WELLS et ses appareils reviennent, touchant à de nombreuses reprises les installations à la roquette et aux canons.

 

 

Photo de Johnny WELLS (au milieu)

 

 

                                     VAUDRICOURT Sqn Ldr WELLS.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Sources :   Recensement de population

:                    Histoire de SAINT BLIMONT et des villages alentour R. DIMPRE

                Notariat d’AULT année 1618 aux A.D. d’AMIENS

                Roger RODIERE  Fonds 12 J A.D. Du pas de calais Pouillé de l'Artois F° 186

                Fiefs et seigneuries de Ponthieu et Vimeu de BELLEVAL

                Le pays de VIMEU : Roger RODIERE

               ATLANTIKWALL Mythe ou réalité :   Alain CHAZETTE. Alain DESTOUCHES – Jacques TOMINE – Bernard PAICH – Jacky LAURENT.

               Aérojournal

              Série J aux A.D. d'AMIENS (archives de RAMBURES)

 

 

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Date de création : 29/03/2012 @ 19:15
Dernière modification : 12/04/2023 @ 18:49
Catégorie : Histoire locale 05
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