* *
* *
genealogie

CONSCRITS SERRURIERS

DIVERS DOCUMENTS

RECENSEMENTS

Histoire locale

Géographie 01

Histoire locale 01

Histoire locale 02

Histoire locale 03

Histoire locale 04

Histoire locale 05

Histoire locale 06

Histoire locale 07

Histoire locale 08

Histoire locale 09

Histoire locale 10

Histoire locale 11

Histoire locale 12

Recherche



Webmaster - Infos
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

Préférences

Se reconnecter
---

Votre nom (ou pseudo) :

Votre code secret


 Nombre de membres 10 membres


Connectés :

( personne )
HISTOIRE DE FRIVILLE ESCARBOTIN 13è-18ème

                                    HISTOIRE DE FRIVILLE ESCARBOTIN

 

 

 

 

Le nom de cette commune de FRIVILLE ESCARBOTIN est emprunté aux deux principaux lieux, mais renferme en fait 3 villages : FRIVILLE, ESCARBOTIN et BELLOY sur MER.

 

 

 

ORIGINE DU NOM  FRIVILLE

 

FRIVILLA en 1185 (charte de fondation de l’abbaye de SERY)

FRIWEVILE en 1221 par Robert de FRETTEMEULE

FRIEUVILLE dans le pouillé de 1301.

FRIVILLE en 1507 dans les coutumes locales du baillage d’AMIENS

 

Sur la déclaration des feux de 1469, il apparaît que FRIVILLE ESCARBOTIN possède 40 feux ou foyers.

 

LES DECLARATIONS DE FIEFS POUR FRIVILLE ET ESCARBOTIN

 

 

Déclarations de 1547

 

Déclaration par Robert BOUTTE, laboureur demeurant à ESCARBOTIN pour un fief situé audit lieu tenu de la seigneurie d’ESCARBOTIN qu’il a déclaré valloir la somme de 15 livres tournois.

 

De Anthoine PINCHELLE laboureur, demeurant à FRIESVILLE (FRIVILLE), à cause de Jeanne HAVARET, sa femme auparavant veuve de Jehan de COPPEQUESNE, mère et tutrice de Jehan COPPEQUESNE fils mineur pour un fief situé au terroire de FRIVIL tenu du seigneur de SAIGNEVILLE qu’il a déclaré valloir 30 livres tournois.

 

 

Déclarations de 1557

 

De Jehan DUBUS, fils de feu Nicolas DUBUS en son vivant escuier, pour un fief à FRIVILLE qu’il a déclaré valoir 80 livres tournois.

 

De François de ROUSSE , escuier, seigneur d’ESCARBOTIN, pour la terre et seigneurie d’ESCARBOTIN tenue de la seigneurie de BOULLANCOURT EN SERY qu’il a déclaré valloir 200 livres tournois a été taxé 60 livres tournois.

 

De luy pour un fief assis à FRIVILLE et un autre audict FRIVLLE nommé fief de CREVECOEUR ne sont pas taxés car non déclarés.

 

Des hoirs (héritiers) de Jehan COPPEQUESNE, laboureur, pur 2 fiefs scéans à FRIVILLE qu’il a déclaré valloir 64 livres tournois.

 

De Martin DUBOIS, roturier de ST VALLERY pour un fief séant  à FRIVILLE qu’il a déclaré valloir 8 livres 10 sols

 

 


 

 

EGLISE DE FRIVILLE

 

L’église est sous l’invocation de Saint Etienne. La cure fut donnée à l’abbaye de SERY par les premiers fondateurs, la famille DE CAYEUX. Les religieux la desservirent jusqu’en 1552.

En 1555 le curé s’appelle Jean LE BEL. En 1728 c’est François BRIET qui administre la cure. Il dispose d’un revenu de 955 livres.

En 1736 elle fut réunie à la chapelle d’ESCARBOTIN et produisait un revenu de 1.000 livres.

La cure continua à être desservie par les religieux de SERY puisque Nicolas VUILLAUME, ancien prieur de l’abbaye de SERY décédé le 27 avril 1820 est enterré autour du chœur de l’église.

 

Le bâtiment

 

Le chœur de l’église date du 16ème siècle. Il est éclairé par de grandes fenêtres gothiques qui auraient été restaurées au 17ème siècle.

 Dehors, de chaque côté du portail ouest, on voit deux statues de pierre mutilées : la vierge Marie et saint Etienne.

Contre le mur sud de l’église, une pierre grise indique l’emplacement du tombeau de Monsieur Henri de COPPEQUESNE, décédé le 24 janvier 1803 et de son épouse Marie Louise MORANT D’AUQUEMESNIL le 11 novembre 1807 ainsi que d’autres membres de la famille de COPPEQUESNE et d’HARDIVILLIERS (voir notre article sur les seigneurs du lieu).

 

Photo de l'église actuelle de FRIVILLE (Collection personnelle)

.

                                            FRIVILLE Eglise .gif

 

 

 

 

 

LA SEIGNEURIE DE FRIVILLE

 

C’est l’abbaye de SERY qui possède le fief de FRIVILLE jusqu’en 1577, date à laquelle elle le vend à Reignier ou René de ROUSSEL, probablement le fils de François de ROUSSEL, écuyer, sieur d’ESCARBOTIN et FRIVILLE en partie.

 

Au 13ème siècle

 

La liste des seigneurs rejoint celle de  BETHENCOURT SUR MER (voir cet article sur cette commune) qui nous fait penser qu’il s’agissait à une certaine époque  que d’une même terre et seigneurie.

 

En 1185 : Hugues de FRIVILLE

En 1214, dans le cartulaire de l’abbaye de SERY,  Laurent, seigneur de FRIVILLE, chevalier, fils de Girold confirma la donation de 5 journaux de terre, faite par son oncle Willaume de FRIVILLE au profit de l’abbaye.

En 1241, Laurent seigneur de FRIVILLE, et Jeanne, sa fille du consentement du seigneur de BETENCOURT son mari, donnèrent à l’abbaye 6 journaux de terre.

En 1249 : Jean de BETHENCOURT, chevalier

En 1256, Jean MAUPIN, seigneur de FRIVILLE, du consentement de Jean de BETHENCOURT, son seigneur, vendit à l’abbaye 12 journaux de terre à FRIVILLE et un droit de terrage.

En 1257 André de BETHENCOURT, renonça aux droits qu’il pouvait y prétendre du chef de sa mère Heremburge, nièce de Willaume.

En 1263 : Gauthier de BETHENCOURT, chevalier

 

Au 14ème siècle

 

Anselme ou Anseau de CAYEUX possède FRIVILLE. Il s’opposa aux religieux de SERY à propos des droits que ceux-ci avaient sur le fief de FRIVILLE.

 

 

Au 15ème siècle

 

1440 : Jeanne de BETHENCOURT femme de Jean du BUS écuyer qui possède FRIVILLE

1493 : Jean du BUS écuyer hérite de la seigneurie

 

Blason du BUS (source Heraldiquegenweb)

 

                     FRIVILLE Blason du BUS.jpg

 

 

 

Au 16ème siècle

 

En 1507, selon les coutumes du baillage d’AMIENS, la seigneurie de FRIVILLE appartient à Mgr d’ANTOING, tenue de la seigneurie de BOUILLANCOURT EN SERY.

Les signataires de cette coutume identique à celle de FRESSENNEVILLE sont :

BLOTTEFIERE bailly – DES GROISELIERS procureur pour office – Honéré DE HESDIN lieutenant – Robert ROUSSEL homme lige en quatre fiefs – Denis, prêtre, homme lige – marque de Jehan WATEBLE, procureur de Guillaume de MONCHY homme lige à cause de sa femme. Robert de BIAUVAIS homme cottier – Marque de Honeré DENIS pour le fief qui fust Jehan DENIS - DE BEAURAIN homme cottier – Robert VASSEUR homme lige.

 

1530 – 1563 : Jacques de COPPEQUESNE ecuyer, homme d’armes du Roi ( voir les armoiries de cette famille dans le chapitre consacré à l’histoire de FRESSENNEVILLE)

1588-1620 : Gilles de COPPEQUESNE mestre de camp d’un régiment d’infanterie

1660-1690 : Claude de COPPEQUESNE chevalier, vicomte de FRESSENNEVILLE cornette de cavalerie au régiment de la Ferté.

1690-1721 : Charles de COPPEQUESNE, chevalier vicomte de FRESSENNEVILLE, capitaine au régiment royal étranger de cavalerie.

1721-1760 : Jérôme René de COPPEQUESNE, chevalier, comte de FRESSENNEVILLE, capitaine au régiment de Monchy, chevalier de ST LOUIS

1760-1791 : Henri Léonor de COPPEQUESNE, chevalier, comte de FRESSENNEVILLE, capitaine de cavalerie.

1791 : Marie Victoire Henriette de COPPEQUESNE, femme de Léonor Jean D’HARDIVILLIERS, chevalier.

 

 

Blason d’Hardivilliers. (source Heraldiquegenweb)

 

                                 FRIVILLE Blason HARDIVILLIERS.png

 

 

 

DENOMBREMENT  D’ESCARBOTIN  EN  1495 (1B347 aux A.D. d’AMIENS)

 

 

A tous ceux qui sont présents ……….verront Jehan DUROT bailly d’ESCARBOTIN pour noble homme nostre très honoré Robert ROUSSEL seigneur dudict lieu d’ESCARBOTTIN et de FRIVILLE ………..savoir faisons que ……………avons naguaire fait conduire………et comparaître pardevant nous ou nostre lieutenant et les hommes liges dudit baillage entre autre Jehan BOUTE pour bailler …en dénombrement la déclaration de un fief à luy appartenant à cause duquel fief il est homme lige d’icelle seigneurie en fournissant …..icelui Jehan BOUTE avoy apporté …sondict aveu en parchemin duquel la teneur s’ensuit …..iceluy Jehan BOUTE demourant à ESCARBOTTIN tiens et advoue tenir noblement un fief de noble homme mon très honoré Seigneur Robert ROUSSEL seigneur dudict lieu d’ESCARBOTIN et de FRIVILLE  et en partie à cause de la Seignourie de ESCARBOTIN c’est assavoir un fief et les appartenances d’iceluy anisi qu’il se comporte et se situe en icelle ville et terroir d’ESCARBOTTIN dudict fief la déclaration enssuit

 

En primier enssuit ..qui est en ma main et …..à cause dudit fief c’est assavoir neuf journeaultx et demy de terre en une pièce accostant d’un costé au chemin qui maine (mène) de FRIVILLE à SAINT VALLERY d’aultre costé à mondit seigneur aboutant d’un bout à Maître Jehan de NOIELLE et d’aultre bout audict BOUTE.

Item une autre pièce de terre contenant huit journaulx et demy et vingt cinq vergers ou environ accostant d’un costé à Guilllaume de MONCHY d’aultre costé et d’un bout à Pierre de GONAUCOURT escuier et d’aultre bout aux relligieux de SAINT VALLERY.

Item  une aultre pièce de terre contenant dix journaux ou environ accostant d’un costé audict Pierre de GONAUCOURT d’aultre costé à Bernard LE FOURNIER aboutant d’un bout au chemin menant de FRIVILLE à SAINT VALLERY et d’aultre bout à Guillaume de MONCHY.

Item une aultre pièce contenant trois journaux ou environ à moy baillé par mondict seigneur au lieu de AULTRE (AULT) trois journaux qui estoient …..de mondict fief situées en deux pièces dont Jehan de NIBAT en possède une et mondict seigneur l’aultre qui est située au bout de son jardin. Lesdicts trois journaux de terre accostant d’un costé à mondit seigneur d’aultre costé audict Jehan BOUTTE d’un bout à Maistre Jehan de NOIELLES et d’aultre bout à Fremin GRANDSIRE.

 

Item …… ceux qui tiennent de moy à cause de mondict fief les masures et terres cy après décrites.

 

Et primer Rollin OBER ?en tient une masure et tennements contenant demy journal ou environ accostant d’un costé à Jehanne BOUTTE veuve de feu Jehan LE VASSEUR d’aultre costé à la mare et de deux bouts au frocq par moy rendant et paiant chaque an de rente six sols parisis au jour et terme de nouvel an.

Bernard LE FOURNIER en tient une masure et tennements contenant par iceluy demy journal ou environ accostant d’un costé à Maroye DISGUE ? d’aultre costé audit Bernard d’un bout à la ruelle et d’aultre bout au frocq par moy rendant et paiant chaque an de rente deux sols huit deniers parisis audict terme de Noël

Item en tient Maître Jehan de NOIELLE une petite masure contenant quatorze vergers ou environ en possesion…dudit BOUTE accostant d’un costé à la ruelle quy maisne (mène) audict ESCARBOTIN BELLOY d’aultre costé et d’un bout audict BOUTE d’aultre bout au frocq par moy paiant chaque an de rente deux sols au terme de Noël

Item Rollin de RAMBURES en tient un journal de terre ou environ tenant à Jehan LE FORESTIER et d’aultre bout à Jehan LE FERE par moy paiant et rendant chaque an de rente cinq sols parisis audict terme de Noël

Item Etiennotte BOUTE en tient trois quartiers et demy de terre ou environ en une pièce accostant d’un costé à Bertin BOUTE, d’aultre costé à Jehan SAQUESPEE d’un bout au mondict seigneur et d’autre bout à Bernard LE FOURNIER par moy rendant et paiant chaque an de rente quattre sols parisis audict terme de nouvel an. Ledit Bernard LE FOURNIER en tient quattre journeaux de terre ou environ en une pièce accostant d’un costé à Jehan DYAIR d’aultre audict BOUTE d’un bout à Pierre de GONAUCOURT escuier et d’aultre bout à Guillaume de MONCHY par moy rendant chaque an de rente deux sols huit deniers parisis audict terme de nouvel (an).

Item Pierre de GONAUCOURT dict prévost escuier en tient vingt cinq journeaux de terre ou environ en trois pièces. La première contient quatre journeaulx et trois quartiers ou environ accostant d’un costé à Etiennotte BOUTE d’aultre costé audit Jehan BOUTE d’un bout au chemin qui maisne (mène) de FRIVILLE à SAINT VALLERY et d’aultre bout sur le frocq. La seconde pièce contient cinq quartiers ou environ accostant d’un costé à ? BOUTE d’aultre costé à Bernard LE FOURNIER, d’un au pré quy fut ….et d’aultre bout audict escuier et la tierce et dernière pièce contenant dix neuf journeaux ou environ accostant d’un costé à Maître Jehan de NOIELLE

Et à mondict seigneur d’aultre costé audict BOUTE d’un bout au chemin quy maisne (mène) de FRIVILLE à SAINT VALLERY et daultre bout aux terres des religieux de SAINT VALERY.

 

 

Fait à ESCARBOTIN le dix neufvième jour de novembre mil quatre cents quatre vingt quinze.

 

 

LES SEIGNEURS D’ESCARBOTIN

 

Les premiers seigneurs d’ESCARBOTIN au 15ème siècle s’appellent ROUSSEL ou DE ROUSSEL. (voir le dénombrement de 1495).

-    1567 il est fait mention d’un François de ROUSSEL, écuyer, seigneur d’ESCARBOTIN et FRIVILLE en partie représenté au procès-verbal de révisions des coutumes de Picardie. Ce dernier aurait eu pour héritier René ou Reignier de ROUSSEL écuyer.

-    1577 : René de ROUSSEL, seigneur d’ESCARBOTIN rachète à l’abbaye de ST VALERY le fief de FRIVILLE pour la somme de 846 livres.

 

Une période inconnue s’ouvre alors puisque l’on retrouve en :

  • 1624 : Françoise d’AILLY, fille de Philippe d’AILLY, héritière de la seigneurie d’ESCARBOTIN. Elle épouse à cette date Etienne de ROUSSE. Etienne de ROUSSE est originaire du Pas de Calais mais sa mère s’appelle Claude de ROUSSE. C’est probablement elle qui apporte en dot la seigneurie d’ESCARBOTIN à son époux jusqu’en 1650.

 

Blason de ROUSSE

 

                                                     ESCARBOTIN DE ROUSSE.jpg

 

  • 1650 - 1698 : Charles de ROUSSE,  leur fils est seigneur d’ESCARBOTIN. Il épouse en 1658 Françoise de la GARDE originaire d’ABBEVILLE.
  • 1698-1700 : Joseph de ROUSSE, leur fils épousera en 1706 Jeanne BOURDON, mais il aura vendu auparavant la seigneurie à Michel de MONTMIGNON, Conseiller au présidial d’AMIENS.
  • 1700-1740 : Michel de MONTMIGNON, Conseiller au présidial d’AMIENS

 

Blason de Michel de MONTMIGNON (Source heraldiquegenweb)

 

                                                    ESCARBOTIN Michel de MONTMIGON.gif

 

  • 1740-1745 : la seigneurie revient à Jacques DE MONTMIGNON qui est également seigneur de NOIRVILLE. A son décès c’est son fils Jean Jacques qui devient seigneur d’ESCARBOTIN.
  • 1745-1778 : Jean Jacques DE MONTMIGNON sera seigneur d’ESCARBOTIN jusqu’à son décès ;
  • 1778-1780 : Jean Baptiste DE MONTMIGNON, écuyer chancelier du Roi devient seigneur d’ESCARBOTIN. Il a épousé en 1775 Antoinette LEFEBVRE DU QUESNOY. Il décèdera en 1801. Leur fils Michel Anne Jean Baptiste reprendra la seigneurie.

 

Blason de Jean Baptiste de MONTMIGNON (Armorial d'Hozier)

 

                                                ESCARBOTIN DE MONTMIGNON Jean Baptiste.jpg

 

  • 1786 - 1815 : Michel Anne Jean Baptiste DE MONTMIGNON a épousé Emilie DU PUGET ;
  • Leur fille, Marie Anne Clémence dite « Hermance » DE MONTMIGNON épousera Hugues GUYARD DE CHANGEY et c’est elle qui vendra le château en  1826. 

 

 

 

L'EGLISE D ’ESCARBOTIN

 

Elle fut fondée en 1635 par Messire Etienne de ROUSSE chevalier, seigneur de ST CLER et damoiselle Françoise d’AILLY, son épouse, dame d’ESCARBOTIN et FRIVILLE en partie demeurant au lieu seigneurial d’ESCARBOTIN.

Par acte du 31 juillet 1639, le sieur de ST CLER et les habitants d’ESCARBOTIN se reconnurent obligés à l’entretien total de ladite chapelle, sans être déchargés de celui de l’église de FRIVILLE.

Cette chapelle deviendra un « secours » de la paroisse de FRIVILLE.

 

Jacques de ROUSSE, vicomte de WABEN seigneur de FRIVILLE, fils d’Etienne obtient en 1668 de l’évêque d’AMIENS, un desservant résidant à ESCARBOTIN. Il fit, pour subvenir à son entretien, une donation de 5 journaux de terre, un presbytère, et 1000 livres de capital à charge de 4 messes par an. La chapelle de 1638, devenue trop petite fut rebâtie en 1839 et consacrée le 7 juillet 1840.

 

 

Carte- photo de l’église actuelle

 

                                         FRIVILLE Eglise St Hubert.jpg

 

 

 

Dans le chœur de l’église actuelle 2 dalles portant les épitaphes :

Cy gist Messire Jean Baptiste de MONTMIGNON escuier seigneur d’ESCARBOTIN BELLOY NORVILLE et autres lieux décédé le 11 avril 1788 âgé de 32 ans.

Ici repose le corps de dame Antoinette Janne Jaqueline LEFEBVRE DUQUESNOY veuve de M J.B. DE MONTMIGNON décédée en son château de BELLOY le 13  mars 1837, âgée de 85 ans.


 

 

La cure de FRIVILLE

 

Bail le 16 février 1552 chez Maître Catherin FARDEAU notaire à PARIS entre Jean LEBEL prêtre à FRIVILLE et Jean RATEL prêtre à EMBREVILLE, secours de BEAUCHAMPS.

Jean LEBEL donne en bail son prieuré-cure pour 3 ans à Jean RATEL moyennant 160 livres tournois, le bailleur se réservant « une petite sallette, chambre et jardin du presbitaire » . Obligation de fournir la caution solidaire de Robert et Jean RATEL, frères du preneur.

 

LES PREMIERS SERRURIERS (selon Pierre BRIEZ)

 

 

Le plus ancien nom de serrurier retrouvé dans les archives communales s’appelle Robert GRANDSIRE, dit Brioche auquel il a été payé, en 1636, 29 livres pour avoir fait une serrure à l’église de FRIVILLE. En 1656 ; deux serruriers Jehan CARON et Louis BOUTTE signent sur le testament de Marie DOUAI.

1673 : Robert GRANDSIRE

1677 : Jacques DUCORROY

1683 : Firmin FREVIN

1685 : Etienne NOEL

1687 : Anthoine LEFROIT

1691 : Robert GRANDSIRE

1693 : Bernard LEFROIT

1699 : DECAYEUX, Nicolas ROCQUE, Nicolas BOUTTE

 

ESCARBOTIN est le foyer principal de l’industrie serrurière. Elle fabriquait à l’origine des serrures de luxe qui pouvaient prendre 2 mois de travail.

 

 

AFFAIRE DE MŒURS A FRIVILLE ESCARBOTIN EN MAI 1773

 

 

Plainte a été déposée par François BLONDEL, serrurier, et sa fille Marie Marguerite BLONDEL demeurant à ESCARBOTIN contre Félix BOUTTE, serrurier. Il semble que le couple Félix BOUTTE/ Marie Marguerite BLONDEL se fréquentait  depuis longtemps  jusqu’à ce qu’une dispute éclate entre eux et que les BLONDEL père et fille saisissent le bailly d’ESCARBOTIN qui faisait office de juge.

Celui-ci recueille les dépositions des témoins suivants :

 

 

Denis VALET, ouvrier serrurier, demeurant au lieu d’ESCARBOTIN, âgé de 16 ans, déclare que le jour de la fête de WOINCOURT qui était un dimanche de mois de juillet, sans pouvoir désigner la date, lui, déposant serait entré en la maison du nommé PECQUERIE cabaretier et y auroit vu ledit Félix BOUTE et ladite Marie Marguerite BLONDEL, étant tous deux à une table où ils causoient et buvoient ensemble, qu’il auroit entendu ledit BOUTE demander audit PECQUERIE s’il pourroient sortir par la porte de derrière à quoi ledit PECQUERIE auroit répondu que oui ils le pouvoient ce qu’ils ont fait.   

 

 

Edouard BOUTTE, tailleur d’habits demeurant en ce lieu d’ESCARBOTIN âgé de 64 ans déclare que le jour de dimanche du mois de juillet dernier, sans pouvoir dire lequel, s’en allant pour voir d’état de son lin, ladite Marie Marguerite BLONDEL le voyant passer l’auroit appelé et lui auroit dit que puisqu’il alloit à sa terre au lin, elle l’accompagneroit pour de son côté voir une pièce de bled appartenant à son père. S’étant séparé de lui chemin faisant pour aller à la dite pièce de bled et lui  ne la voyant pas revenir, il auroit été à ladite pièce de bled dudit BLONDEL et ayant remarqué du grain foulé aux pieds dans ladite pièce, il y seroit entré d’environ 4 à 5 pas et auroit aperçu et (re)connu ledit Félix BOUTE qui étoit couché sur ladite Marie Marguerite BLONDEL. Qu’à l’instant ledit Félix BOUTE l’ayant aperçu, se seroit sauvé et ladite BLONDEL seroit restée dans ladite pièce de grains et seroit revenue sur la même route que lui  à quelque pas de distance.

 

Jean Baptiste LOTTIN, couvreur en chaume, demeurant au village de FRIVILLE, âgé de 26 ans a déclaré qu’aux environs de la SAINT ANDRE dernier, un jour de dimanche,  passant vis-à-vis la maison dudit François  BLONDEL et ayant regardé par la porte qui étoit tant soit peu entr’ouverte, il aperçu ledit Félix BOUTTE, assis et appuyé sur le côté de la chaise où étoit aussi assise ladite Marie Marguerite BLONDEL avec laquelle il causoit. N’ayant aperçu en ladite maison d’autre personne, qu’eux deux, qu’un autre dimanche, il auroit encore vu ledit Félix BOUTE à la porte de ladite BLONDEL et lui souhaiter le bonjour.

 

Etienne BOUTE, serrurier, demeurant en ce lieu d’ESCARBOTIN âgé de 60 ans déclare qu’il a été avec Félix BOUTTE depuis environ 2 ans, 3 fois chez ladite BLONDEL , la dernière, il y a environ 6 mois, que pendant qu’ils étoient chez ladite BLONDEL, ledit Félix BOUTTE, caraissoit et et faisoit amité à ladite BLONDEL, qu’un soir et pendant la nuit, il auroit vu ledit Félix BOUTE causer avec ladite BLONDEL à la fenêtre de la chambre où elle couchait et c’est tout ce qu’il a dit savoir.

 

Nous ne pouvons- nous avancer sur une quelconque hypothèse sur ce qui a causé ce litige. Nous avons vérifié que Marie Marguerite BLONDEL était âgée de 21 ans en 1773, donc majeure. Elle a ensuite épousé en 1786 Nicolas NOIRET à MONS BOUBERT.

 

 

 

AGRESSION A FRIVILLE EN MAI 1780

 

Les faits divers commis dans le Vimeu serrurier étaient jugés à la cour de justice d’ESCARBOTIN, dans le château précisément. Voici un de ceux qui donna lieu à un procès. Les auditions de la victime et des témoins peuvent se résumer ainsi.

 

Séance du 5 mai 1780

 

La victime s’appelle Claude LIGNEZ, tourneur en bois à ESCARBOTIN. Il saisit le bailly d’ESCARBOTIN car il a été agressé « vers les 9 à 10 h du soir alors qu’il était dans son plant dépendant de sa maison pour y faire les nécessités  (ses besoins) lorsqu’un soldat du régiment de FLANDRE, accompagné du cuisinier de Monsieur de FRESSENNEVILLE et 4 autres particuliers du village de FRIVILLE lui ont fait une entaille à la joue droite de la longueur de 3 pouces environ. Ils lui auraient, en voulant de défendre et parer les coups de sabre, coupé le petit doigt de la main droite et auraient presque coupé les 2 autres à côté ce qui le met dans l’impossibilité de pouvoir travailler  et l’oblige à se tenir au lit où il est dangereusement  malade à cause du sang qu’il a perdu en abondance par ses blessures et donne à craindre pour ses jours »

 

Un chirurgien est requis pour procéder aux constatations des blessures de la victime. Le procureur Maître Joseph DUPONT est chargé de traiter la plainte en ce 5 mai 1780. Le juge civil et criminel est Pierre Vallery Augustin DUPONT. 2 chirurgiens sont désignés pour examiner la victime : Théodore LELEU de TULLY et Jean Baptiste BEGUIN d’AULT.

 

Les témoins suivants sont entendus :

Jean FOURDRAIN, maître serrurier, 38 ans

Antoine BOUTE, tailleur d’habits, 25 ans

François VASSEUR, serrurier, 25 ans

Jean Jacques DE LABBYE, garçon serrurier, 20 ans

Antoine BLONDEL, garçon serrurier, 19 ans

Jean François FOURNIER, serrurier, 36 ans

François SAUMON, serrurier, 27 ans

Jean François SACEPEE, dit l’EPEE, tisserand, 24 ans

Jean Louis FOURDRAIN, cabaretier, 33 ans

Jean BULTEL, manouvrier, 55 ans

Louis ACOULON, serrurier, 19 ans

Jacques CARELLIER, serrurier, 23 ans

Hubert LE FROY, serrurier, 28 ans

Hubert BEAUFILS, serrurier, 25 ans

Félix BULTEL, manouvrier, 21 ans

Jacques André PELLETIER, serrurier, 40 ans

Marie Isabelle BULTEL, fille de Jean BULTEL, 25 ans

 

 

Le témoignage d’Hubert BEAUFILS résume assez bien le déroulé de l’agression. Nous l’avons complété avec quelques autres témoignages.

 

« (Hubert BEAUFILS) Dépose que le 4 du mois, vers les 9 à 10h du soir, étant vis-à-vis la porte de sa maison avec plusieurs autres personnes, un soldat vêtu de blanc, taille de 5 pieds, 3 ou 4 pouces, accompagné du cuisinier de M. de FRESSENNEVILLE, Samuel HURTEL, serrurier à FRIVILLE, fils de Charles HURTEL, Eloy HURTEL, son frère, Jean Baptiste de LABBYE, et un autre particulier inconnu de lui, seroient passés devant lui. Le soldat se seroit détaché de sa compagnie et auroit joint le déposant avec ses camarades auquel il auroit dit « quesque vous faites «  ce à quoy ils auroient répondu «  nous ne faisons rien de mal » ensuite, ledit soldat leur auroit demandé une prise de tabac qu’il lui auroient donné et les auroit quitté pour aller joindre sa compagnie qui étoient à peu de distance en disant « nous l’aurons mort ou vif ». Le soldat était armé d’un sabre le cuisinier et  DE LABBYE de bâtons. 

 

Ils s’en furent dans la cour de la nommé CHETE (cabaretière), entrent chez elle et ressortent peu de temps (après) et se retirent par son plant, sautèrent la haye et furent à la porte d’Hubert LE FROY et Marie Anne MACHETTE sa mère. Ils frappèrent avec violence au point que les coups de sabre se sont imprimés sur la porte dudit LE FROY. Ils passent au- dessus des hayes dudit LE FROY, Jacques CARRON, CHETE et de là, dans le plant dudit Claude LIGNEZ. Où ils l’ont trouvé. S’étant approché de luy alors qu’il ne leur avait rien dit, tombèrent sur luy, ledit soldat luy porta différents coups, coupa le petit doigt et lui endommagea les 2 autres à côté. Le cuisinier disoit audit soldat « coupe, tranche ».

 

Le déposant (Hubert BEAUFILS) se précipita sur ledit soldat avec Félix  BULTEL pour l’arrêter de crainte de plus grand malheur, après quoy ledit LIGNEZ se sauva du mieux qu’il lui fut possible et, au moment qu’il alloit rentrer chez luy, ledit cuisinier de M. de FRESSENNEVILLE, l’arrêta par l’habit ce qui fit que ledit soldat lui porta encore plusieurs coups de sabre en disant « Bougre, il faut que je l’achève ».

 

Ledit LIGNEZ s’étant retiré des mains dudit cuisinier nommé FRANCOIS, entra chez lui mais ceux qui le poursuivaient frappaient à sa porte et disaient : » nous mettrons le feu aux quatre coins de la maison si nous  n’en venons point à bout »

 

Ledit LIGNEZ  fut quelque temps après chez Jacques CARRON où il resta peu de temps et comme il sortoit de la maison dudit CARRON, pour aller en celle de Hubert LE FROY, il fut encore joint par ledit soldat qui avoit toujours son sabre à la main et porte à  nouveau un coup audit LIGNEZ auquel il fit une entaille à la joue.

Il entendit Claude LIGNEZ dire « Ah mon Dieu, je suis estropié pour le reste de mes jours et auroit entendu le cuisinier dire « qu’on le tue, qu’on le brise ».

 

 

La suite de cet épisode violent se lit dans le témoignage de Jean Louis FOURDRAIN, cabaretier de FRIVILLE, 33 ans :

 

Dépose que le 4 du présent mois, vers les 9 à 10 heures du soir, est entré chez luy un soldat vêtu de blanc, jardinier chez M. de FRESSENNEVILLE accompagné du cuisinier du Sieur de FRESSENNEVILLE, un autre soldat, ayant une veste bleue, catogand. Le premier soldat couvert de sang de la tête aux pieds, le déposant le voyant dans cet état lui  dit « vous auriez mieux fait de rester avec moy comme vous y étiez une heure auparavant que d’aller chercher ce qui paroit qui vous a été fait, à quoy ledit soldat répondit qu’il avoit été insulté par des particuliers d’ESCARBOTIN, qu’on lui avoit tiré un coup de fusil ou pistolet dont il portoit les marques à la figure et à la tête., Il  ajoute en outre que la nommée CHETE, cabaretière audit ESCARBOTIN a suivant ce que dit le cuisinier , dit à celui qui portait le fusil, «  tire, tire et que lui déposant avoit dit que ledit Claude LIGNEZ a été insulté et blessé par le susnommé.

 

 

La suite judiciaire est la suivante :

 

Le procureur fiscal de la seigneurie d’ESCARBOTIN sur la base du procès- verbal de visite des sieurs Jean Baptiste BEQUIN maître chirurgien au bourg d’AULT et Théodore LELEU, maître chirurgien à TULY du 5 courant ordonne qu’un soldat du régiment de Flandre en garnison d’une taille de cinq pieds six pouces jardinier chez le seigneur de FRESSENNENVILLE et un autre quidam nommé FRANCOIS .. soient  pris et appréhendés au corps et conduits en prison de cette seigneurie pour être ouïs et interrogés sur les faits représentant des charges et informations. Après perquisition de leur personne être assigné à quinzaine et à la huitaine par une seule criée leurs biens saisis. Les nommés Samuel et Eloy HURTELLE et Jean Baptiste DE LABIE, accusés d’avoir concouru aux excès commis en la personne de Claude LIGNEZ par lesdits quidams susnommés seront ajournés à comparaître en personnes au tiers jour pour être ouïs et interrogés sur les faits résultants desdittes charges et informations.

Daté : 8 mai 1780.

 

 

Le procureur fiscal « certifie m’être transporté dans la place publique du village d’ESCARBOTIN que ledit Jacques LIGNEZ, trompette ordinaire dudit ESCARBOTIN a sonné de la trompette à haute et intelligible voix et que par cri public a assigné ledit soldat du régiment de Flandre, jardinier chez le seigneur de FRESSENNEVILLE, d’une taille de 5 pieds 4 pouces et un autre quidam nommé FRANCOIS cuisinier chez ledit Seigneur de FRESSENNEVILLE à comparaître à la huitaine pardevant monsieur le bailly des CARBOTIN et satisfaire audit décret . Me suis ensuite transporté avec ledit Jacques LIGNEZ devant la principale porte de l’auditoire de la seigneurie dudit ESCARBOTIN. »

 

Nous ne connaissons pas malheureusement la sentence prononcée à l’occasion du procès.

 

Note : Le régiment de FLANDRE passa à Calais en avril 1778, se rendit au mois de juillet de la même année à Fécamp et fit partie du camp de Vaussieux. Renvoyé à Saint Omer en octobre, il retourna en mai 1779 sur les côtes et fut placé à Eu.

 

Uniforme du régiment de FLANDRE en 1779

 

                                               FRIVILLE Regiment FLANDRE.png

 

 

 

 


Un procès à FRIVILLE en 1783

 

Entre Jean François DE RAMBURES laboureur demeurant au village de TULI Baillage demandeur suivant et aux fins de la requête par lui à nous présentée le sept juin  souscrite de notre ordonnance du même jour signée et scellée … Il est tenu de convenir que… les quatre et six du mois de juin il (Michel DEBEAURAIN) a fait paître son troupeau par le sentier qui reigne le long de la pièce de terre ……… a fait du dommage considérable aux bled croissant  sur icelle … il fut ordonné par provision que ladite pièce de terre serait vue et visitée par expert dont parties conviendraient à l’effet de constater le dommage souffert  par ledit demandeur……. condamnant à payer au demandeur la somme à laquelle sera arbitrée ledit dommage et ce avec intérest jusqu’à l’actuel payement, que déffense luy sera faite de passer à l’avenir avec son troupeau par ledit sentier

 

Aussi ci-après nommés

Contre Michel DEBEAURAIN berger de FRIVILLE demeurant audit THULLY Baillage déffendeur suivant et aux fins de la requête du six dudit mois de juin signiffié par reçu  ….ordonne que les particuliers composant le corps et communauté de FRIVILLE et les propriétaires dudit troupeau seroit mis en cause a l’effet d’accorder ou contester audit DE RAMBURES si le chemin dont est question est une pièce …ou un chemin particulier et s’il a été ou n’a jamais été à l’usage du public et du troupeau de FRIVILLE pour paturer sur le terroir dudit lieu, pour après la mise en cause ordonné et la prise de fait et cause dudit DEBEAURAIN être prouvé s’il y a lieu à la visite requise par ledit DE RAMBURES .

 

Lequel en cas de contestation seroit condamné aux dépends et entre ledit DE RAMBURES demandeur contre ledit DEBEAURAIN en exécution de notre sentence contradictoirement rendu entre les dites parties le dix juin. Le dommage prétendu causé sera vu, visité et estimé et que les pertes en procédant à ladite visite constatées. La largeur du sentier ou chemin et diroient si la pièce de terre dont s’agit ne doit supporter qu’un sentier quel est le dommage et si elle doit supporter un grand chemin quel est celui qui peut souffrir . ….Ledit DE RAMBURE a nommé par acte signiffié de procureur à procureur le dix-sept dudit mois de juin pour son expert la personne du sieur Joseph DUFRIEN laboureur demeurant au village de THULLY

 

Entre Henry Eléonor DE COPPEQUESNE chevalier seigneur de FRESSENNEVILLE, FRIVILLE et autres lieux et Dame MORAND de FRESSENNEVILLE son épouse, demeurant en leur château de FRIVILLE, Pierre GRANDSIRE, Jean Baptiste BOUTTE, Jacques et Hilaire FOURDRIN, Antoine GRANDSIRE, Jean Baptiste DUCORROY, Etienne, François FOURNIER, Michel BEAUVISAGE, Eustache DUCORROY, Laurent RATEL, Michel HURTEL, Nicolas BOUTE, Gaspart EGLET, Charles , François LAVOISIER, Alexis DU CORROY, Eloy BOCLET, Michel BOULT, François HURTEL, Jean François DUCORROY, Etienne HURTEL, Denis ?, Pierre, François PETIT, et Etienne RATEL, tous propriétaires et habitants ayant bêtes à laisne de la paroisse dudit FRIVILLE intervenant suivant leur requêtte du quatre juin de ce mois souscritte de notre ordonnance du même jour et signiffié de procureur à procureur ledit jour par ROMY et par laquelle ils ont conclu à ce que acte leur soit accordé de ce qu’ils déclarent se rendre partie intervenante en la présente justice qu’acte leur soit pareillement donné de ce qu’ils déclarent prendre fait et cause dudit DEBEAURAIN.

 

 

Ordonne

 

Primo : tant par le sieur Joseph DUFRIEN expert nommé par ledit sieur DE RAMBURES que par celuy nommé par les intervenants il sera prouvé non seulement à la visite et estimation du dommage prétendu causé aux bleds dont s’agit mais encore que la dite expertise en procédant à ladite visite examineront et déclareront en leur procès-verbal si le dommage dont s’agit en provient par plutôt du fait de gens mal intentionnés qui ont passé et repassé dans la bordure du bled dudit DE RAMBURES et si ledit bled endommagé n’a point été arraché à la main plutôt que devoir été brouté par le troupeau des intervenants

 

2° que lesdits experts examineront et déclareront dans leur dit procès-verbal si le chemin dont s’agit a ou n’a pas sa sortie et son entrée pour aller du village de FRIVILLE aux héritages des champs et sa rentrée pour le rapport des grains de la moisson.

 

3° la largeur de ce chemin qui conduit auxdits héritages des champs au camp corun vers BOURSEVILLE, MARTAIGNEVILLE et THULLY ne porte pas plus de huit pieds d’un côté des grains et l’autre cotté dudit chemin

 

4° que ledits experts examineront semblablement et en feront mention dans leur rapport si l’emprunte des roues des voitures qui passent et repassent par le chemin est  visible ou non

 

5° que les parties assistés de leur procureur pourront faire auxdits experts lors de sa visite tout observation qu’elles jugeront convenable et qu’elles pourront faire joindre au procès-verbal desdits experts tels dire et contenus qu’elles aviseront recours en ladite requête pour ce qui est plus au long contenu et mentionné contre ledit Jean François DE RAMBURES déffendeur

 

Comparant ledit DE RAMBURES par M. PIEFFORT son procureur d’une première part ledit DEBEAURAIN par M. VOISIN le jeune son procureur d’autre part : et les dits Sieur de COPPEQUESNE et consort intervenants par M. VOISIN LAISNE leur procureur encore d’une autre part. 

 

INONDATIONS DE L’HIVER 1784

 

Rapport du Subdélégué du canton de ST VALLERY

 

On observe que les pertes ci-dessus reprises ont été causées par la fonte des neiges mais qu’il en existe d’autres occasionnées par la longueur et la rigueur de l’hiver.

 

 

Une cavée de BELOY à TULLY totalement dégradée ce qui exigera le travail de 7 hommes pendant trois jours, soit 27 Livres

Une autre cavée de BELLOY à FRIVILLE qui pourra être rétablie en un jour par huit ouvriers, soit 7 livres

Une autre cavée d’ESCARBOTTIN à WOINCOURT : elle est la plus dégradée et exigera le travail de dix hommes pendant quatre jours, soit 36 livres

Une autre cavée de FRIVILLE à FRESSENNEVILLE qui pourra être rétablie en un jour par quatre hommes, soit  3 livres

Une autre d’ESCARBOTIN à TULY qui pourra aussi être rétablie en un jour par quatre hommes, soit 3 livres

 

 

 

 

 

Sources : 

Série B aux A.D d'AMIENS

Darsy : bénéfices de l’église d’amiens.

Dictionnaire topographique GARNIER

Coutumes du baillage d’AMIENS bouthors

Aux confins de la picardie et de la normandie L. GROUE

Histoire de l’abbaye de DOMMARTIN de CALONNE

Histoire de la serrurerie de P. BRIEZ

BELLEVAL : les fiefs et seigneuries du Ponthieu et du Vimeu

RODIERE/DES FORTS : Le pays de Vimeu

Victor de BEAUVILLE : Recueil de documents inédits concernant la Picardie 

 

 

 


Date de création : 22/12/2014 @ 17:25
Dernière modification : 16/08/2022 @ 19:36
Catégorie :
Page lue 4291 fois


Imprimer l'article Imprimer l'article

^ Haut ^