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Histoire locale 01 - LE VIMEU au XIème siècle

    LE VIMEU au XI ème siècle

 

 

 

 

Avant d'aborder l'histoire du Vimeu au XI ème siècle interrogeons nous sur l'origine de ce mot.

 

 

 

ORIGINE DU NOM « VIMEU »

 

 

 

Le nom est attesté depuis les temps mérovingiens.

 

 

Le mot viendrait du nom de la rivière « Vimeuse » longue de 16 kilomètres qui coule entre MARTAINNEVILLE et GAMACHES.

Ce terme serait issu du latin Viminis : roseaux, bois flexible. Une autre hypothèse qui rejoint la première serait que Vimeuse vienne d'un mot dialectal picard: Vimaus, Vimois, Vimais qui signifie également oseraie.

 

Le nom de Vimeuse signifie donc : rivière aux joncs et le Vimeu serait « le pays de la rivière aux joncs. »

 

 

 

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Photo de la vimeuse à FRETTEMEULE (collection personnelle)

 

 

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                                          XI SIECLE La vimeuse a Frettemeule.jpg

 

 

 

                                    

 

 

 

 

.Source : Madame E. FONTAINE de NIBAS

               Monsieur le Professeur A. VANNESTE de l'université d'ANVERS.

 

 

 

 

VII ème siècle : 660-673

 

Sur le site des archives nationales en ligne, figure le plus vieux document (écrit sur papyrus) mentionnant le nom de « VIMEU ». Il s’agit d’un jugement rendu par Clotaire III dans un procès entre la basilique de SAINT DENIS et Chagliberctus au sujet de biens légués par Ermelenus dans le Rennais et dans le Vimeu. Le document est daté entre 660 et le 11 mars 673, date du décès de Clothaire III.

Clothaire III était un roi mérovingien, roi de Neustrie et de Bourgogne

Nous sommes bien incapables de vous indiquer précisément le graphisme du document où se situe le mot Vimeu sur ce texte en latin : nous faisons confiance aux experts des A.N. de Paris.

 

             XI SIECLE Clothaire.jpg

 

 

 

IXème siècle : 13 janvier 859

 

Aux Archives Nationales en ligne figure une charte de l’abbaye de MAREUIL (Les ARRAS) du 13 janvier 859 qui nomme pour la première fois le Vimeu. La voici résumée :

 

En 859, la comtesse GUERINBOURG, fille d’Adrien d’Orléans, proche du roi Charles le Chauve donne  à l’abbaye de SAINT MAUR DES FOSSES (Val de Marne) le domaine de BOUILLANCOURT en SERY sur la Bresle, situé en Tallau et en Vimnau.

Ce domaine important géographiquement est stratégique car positionné à cheval  sur la Bresle, d’ailleurs plus tard, un château fort y sera implanté.

 

La région du Tallau ou Tallou se situe en seine maritime entre la Bresle, l’Ouest de Dieppe et au Sud est borné par le pays de Bray, mais les contours fluctuent en fonction des rapports de force des seigneurs locaux.

 

Ci-dessous le passage de la charte où l’on distingue nettement les mots de TALLAU et VIMNAU

 

 

 

 

                                                         XI eme Siecle VIMNAU.png

 

 

 LE VIMEU AU XI ème siècle

 

Jusqu’au début du 10ème siècle, l’autorité royale  des Carolingiens sur la Picardie ne se relâche nullement.

 

Mais au 10ème siècle le Roi est affaibli : il ne peut empêcher le comte de FLANDRE de nommer des officiers ou des avoués en plusieurs points du territoire, ni s’opposer à l’emprise des comtes Normands qui s’embarquent sans vergogne à SAINT VALERY en 1066 pour l’Angleterre sans aucune autorisation royale et emmènent à leur suite  toute la noblesse du Val de Somme

Mais après 1090 l’influence normande parait s’affaiblir, elle n’est plus sensible que sur les rives de la BRESLE.

 

 

Néanmoins en luttant contre les Vikings ou les ducs Normands les châtelains du 10ème siècle qui résident à ABBEVILLE prennent quelques libertés ; en 1043, l’avoué de ST RIQUIER arbore le titre comtal à ABBEVILLE et, aurait étendu son autorité jusqu’à la BRESLE et AIRAINES puis sur tout le cours de l’AUTHIE

 

Dans un pays comme la Picardie, où il n’y a pas d’autorité princière autonome, mais où cependant l’autorité royale n’est pas effacée, la Seigneurie offre aux hommes de toutes conditions, au dessus de la paroisse et en dessous d’un comté, un cadre naturel d’existence. C’est aux environs de 1050 que se développe l’installation de ce type d’autorité en Picardie.

 

De nombreux seigneurs, à partir de la construction d’un château sur une motte assemblée à la hâte ou à un point fort, se croient autorisés à se prévaloir du titre de « Sire ». Avant le dernier quart du 12ème siècle, une cinquantaine de Seigneurs  en Picardie ont fondé sur un gué, à un carrefour, au centre d’une clairière, une seigneurie durable.

En 1250 leur nombre s’est grandement accru et on peut estimer qu’à cette date, plus de 1.000 unités seigneuriales se partagent la domination du sol de cette région.

 

Près de 300 mottes seigneuriales ont été, à ce jour, repérées en Picardie et dans le VIMEU on peut citer entre autres : celles de BETHENCOURT SUR MER et FRESSENNEVILLE photographiées par Roger AGACHE, le célèbre archéologue.

 

Celle de BETHENCOURT SUR MER a été endommagée pendant la dernière guerre par les Allemands qui y avaient caché un tank. 

Celle de FRESSENNEVILLE, est  plus importante : photo sur le site de l’Archéologie Aérienne (voir notre page « liens »)

 

Celle de CAYEUX SUR MER a été identifiée comme étant l'emplacement du château fort des seigneurs de CAYEUX, issus de la baronnie du BOULONAIS, dont le premier du nom : Anselme de CAYEUX fonda l'abbaye de SERY sur le territoire de BOUTTENCOURT.

Elle a 6 mètres de haut et sa "basse cour" est partiellement amputée. Des fossés l'entourent. Comme à BETHENCOURT SUR MER, les allemands durant la dernière guerre s'en servirent pour installer une pièce d'artillerie et la démolirent partiellement. 

 

A BOISMONT , un cercle d’arbre, au lieu dit « Le Donjon » à BOISMONT, trahit l’emplacement d’une fortification qui, près de l’embouchure de la Somme défendait le passage obligé de la Somme appelé « Gué de BLANQUETAQUE ».

 

Rien , pas de levée de terre, aucune pierre n’indique que cet emplacement fut fortifié, seul ce cercle d’arbres est révélateur d’une forteresse destinée à protéger le passage de la rivière.

Ce « donjon » se situe actuellement à l’extrémité du village sur la gauche de la route menant à SAIGNEVILLE.

 

 

 

LES VALENCONS

 

Selon la tradition locale, une ville très ancienne aurait  existé sur les bords de la mer à ONIVAL.

 

3 Forts ou mottes féodales auraient protégé cette ville portuaire des assiégeants :

 

  • Bethencourt sur Mer dont l’emplacement est encore bien marqué ;
  • Martaigneville sur Mer dont l’emplacement existait encore en 1863 lorsqu’Ernest PRAROND rédigeait son ouvrage. Il se situait alors dans un « plant » de la commune ;
  • Vaudricourt  dont nous ne savons rien .

 

Rien n’indique que la motte de FRESSENNEVILLE ait eu la même vocation

 

Ci-après une carte géographique où sont indiqués les emplacements des 3 forts et celui de la ville supposée des Valençons.

 

 

                                        XI SIECLE Les Valencons.jpg

 

 

Il n’est actuellement pas possible d’affirmer si cette thèse est exacte ou non, sinon que des fouilles à l’emplacement supposé de cette ville ont amené, au 19ème siècle, la découverte d’une quantité considérable de pièces de monnaie romaines. Il s'agirait du port du Hable d'AULT, situé à hauteur du Vieil ONIVAL et qui a été comblé  naturellement au 14ème siècle. Il se situe aujourd'hui  un peu au Sud de CAYEUX SUR MER mais n'a plus depuis longtemps de vocation portuaire.

 

Pour plus de renseignements sur cette période, on consultera à profit les ouvrages de Robert FOSSIER sur la Picardie, ainsi que les nombreuses publications de Roger AGACHE.

 

Sources : E. PRAROND histoire de 5 villes et 300 villages

                 R. FOSSIER : Histoire de La Picardie

                 Archives Nationales en Ligne (S.I.V)

            


 

 

 

 

 

 


Date de création : 11/08/2007 @ 19:39
Dernière modification : 15/11/2023 @ 20:42
Catégorie : Histoire locale 01
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