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HISTOIRE DE FRIVILLE ESCARBOTIN 1852-1900

                  HISTOIRE DE FRIVILLE ESCARBOTIN (SUITE)

 

LA SOCIETE BOUTTE DE FRIVILLE

 

LES DEBUTS

 

Le fondateur de la société BOUTTE s’appelle Nicolas Bernard BOUTTE. Né le 2 avril 1839 à FRIVILLE ESCARBOTIN, il épouse le 15 octobre 1864 Marie Geneviève LECUT. Il est encore cultivateur à cette date. Fils du cultivateur François BOUTTE mais petit-fils de serrurier.

La seule personne vivante et présente à leur mariage, est la mère de Nicolas Bernard BOUTTE, Cécile BOUTTE, les époux ayant perdu tout le reste de leur famille : Marie Geneviève LECUT, à 24 ans, n’ayant plus ni parents ni aucun de ses grands-parents.

 

Dans leur contrat de mariage en date du 15 octobre 1864 le futur époux fait observer qu’une somme de 1.460 Francs sera prélevée sur son apport pour l’achèvement des constructions qu’il fait ériger actuellement sur un immeuble à lui propre situé à FRIVILLE en la rue qui conduit à FRESSENNEVILLE. Il a donc déjà mis en œuvre le projet de s’installer comme industriel.

 

Le couple aura 8 enfants nés entre  1865 et 1875.

 

 

L’ENTREPRISE FAMILIALE

 

Le 30 avril 1892 Nicolas Bernard BOUTTE, 53 ans, associe son fils Etienne François BOUTTE, 26 ans aux affaires.  Une société en nom collectif est créée à partir du 1er mai 1892. Le but de cette société est l’exploitation d’une fonderie de fonte malléable. La raison sociale en est « Nicolas BOUTTE Père et Fils ». A noter le passage de l’article 6 ci-dessous :

 

Article 6 :

 

Au cas où il n’y aurait pas communion d’idées, la volonté du père primera toujours celle du fils, et ce dernier devra s’incliner devant elle.

 

Monsieur BOUTTE Père sera intéressé pour 2/3, soit 71.400 Francs et BOUTTE Fils pour 1/3, soit 32.000 Francs. Le fonds social est donc fixé à 103.400 Francs.

La part de Monsieur BOUTTE père se compose de 55.030 Francs en matériel et marchandises de fonderie,  et 16.370 Francs en numéraire et créances actives.

 

 

Le 1er mai 1896, Monsieur Nicolas Bernard BOUTTE, usant de la faculté de disposer de ses parts, fait entrer dans la société, Monsieur Joseph Bernard BOUTTE, son fils cadet, jusqu’à présent « attaché à l’industrie »  et de l’y intéresser pour 1/3. Monsieur Joseph Bernard BOUTTE sera plus spécialement affecté à la direction et la surveillance du personnel de l’usine mais sans en avoir toute la charge.

 

Nouvelle formulation de l’article 6

 

En cas de divergence d’opinion entre les associés, comme il est prévu à l’article 6 de l’acte constitutif, la volonté du père primera toujours celle de ses fils, même s’il était seul de son avis.

 

Le fonds social reste fixé à la somme de 103.400 Francs, les deux frères possédant 32.000 Francs chacun, Monsieur BOUTTE Père, 39.400 Francs.

 

Photo de Nicolas BOUTTE fin 19ème (tirée de BOUTTE 150 ans d'histoire)

 

                                                       FRIVILLE BOUTTE N.gif

 

Le 10 février 1908, Monsieur François Etienne BOUTTE fondeur en métaux demeurant à FRIVILLE  et Monsieur Joseph Bernard BOUTTE, fondeur en métaux demeurant à FRIVILLE ont formé une société en nom collectif ayant pour objet :

 

1° L’exploitation d’un établissement de fonderie de fonte malléable et de décolletage cuivre et fer ;

2° L’exploitation d’une culture

Et toutes les opérations se rattachant à ces industries.

 

La raison sociale est « BOUTTE Frères ». Les affaires sont gérées et administrés par les deux associés conjointement ou séparément avec les pouvoirs les plus étendus. Nicolas Bernard BOUTTE père, s’est retiré. Il décèdera 10 ans plus tard en 1918.

 

Apports :

 

Les comparants apportent à la Société chacun la moitié leur appartenant du capital matériel et marchandises estimé  à 140.000 Francs.

 

Et une propriété édifiée de constructions divisées en trois habitations, d’autres constructions à usage d’exploitation agricole et enfin de construction à usage de fonderie de fonte malléable et décolletage, avec cours, jardins et plant, le tout d’une contenance superficielle de 1ha 35a6ca. Cette propriété située à FRIVILLE sur la rue de Haut, ou rue de FRESSENNEVILLE, mais ayant aussi une entrée sur l’impasse Saint Etienne.

 

Le dit immeuble estimé à la somme de 60.000 Francs

 

TOTAL des apports formant le capital social : 200.000 Francs.

 

Le 28 mars 1914, les frères François Etienne BOUTTE et Joseph Bernard BOUTTE dissolvent la société pour que Monsieur Joseph Bernard BOUTTE puisse céder ses parts à son frère François Etienne.

 

Monsieur Joseph Bernard BOUTTE déclare se retirer de la société en nom collectif « BOUTTE Frères » ci-dessus énoncée dont il cessera de faire partie à compter du 1er janvier 1915.

La part de Monsieur Joseph Bernard BOUTTE résultant du dernier inventaire s’est trouvée être de 100.000 Francs, l’actif social représentant une valeur de 200.000 Francs comme au moment de la constitution de société. Monsieur Etienne BOUTTE devient seul propriétaire de la Société et la raison sociale devient « Etienne BOUTTE ».

 

 Photo d'Etienne BOUTTE (tirée de BOUTTE 150 ans d'histoire)

 

                                                                                                FRIVILLE BOUTTE E.gif

 

Durant la 1ère guerre mondiale l’entreprise participera activement à l’effort de guerre en fabriquant des grenades, des boucles pour équipements et des pièces d’obus. Elle passe de 100 personnes à 50 !

 

En juin 1925, fille unique d’Etienne BOUTTE épouse Roger BURIDARD.

Le couple Roger BURIDARD/Simone BOUTTE s’installe en 1925 dans le château de MENESLIES acheté par Etienne BOUTTE vers 1920 à Madame DE LA SERNA, religieuse. Etienne BOUTTE n’habita jamais le château mais décida de l’offrir en dot à sa fille.

 

Roger BURIDARD  va entrer dans la Société. La raison sociale devient «  SARL Ets Etienne BOUTTE ».

La crise de 1929 limite l’activité jusqu’au printemps 1936. A  partir de 1935, la fonderie s’oriente vers la fabrication de la fonte malléable à « coeur noir » plus économique à produire et d’un usinage plus facile.

 

Dans l’annuaire industriel de 1935, on note :

BOUTTE (Etienne) Usine : force motrice 60CV gaz pauvre. Ouvriers : 92. Fonderie de fonte malléable.

Fabrication : Pièces en fonte malléable pour machines agricoles, Décolletage, clefs brutes.

 

LA FAMILLE BURIDARD

 

Etienne BOUTTE décèdera en mars 1936 à l’âge de 70 ans, laissant les rênes à son gendre. Roger Antoine BURIDARD vient d’une famille de négociants en vins originaire de MENITRE en Maine et Loire.

 

Ce dernier  abandonne le travail de l’acier et se consacre uniquement à l’usinage du laiton et se spécialise dans la fabrication des produits pour l’arrosage, le sanitaire, la plomberie et la robinetterie.

En 1939, la société se reconvertit dans la fabrication de pièces d’armement. Mais en  mai 1940, c’est la débâcle et il devient urgent d’évacuer les pièces en cours de fabrication afin qu’elles ne tombent pas aux mains de l’ennemi.

 

Durant la guerre les difficultés s’amoncellent mais la fonderie s’agrandit néanmoins et les propriétaires s’enorgueillissent de n’avoir jamais travaillé pour l’occupant.

En mai 1954, la raison sociale change la SARL devient « Etablissement Etienne BOUTTE S.A. » avec l’arrivée de Bernard BURIDARD, le fils de Simon et Roger à la direction du décolletage.

Au milieu des années 60, le frère de Bernard, Hubert BURIDARD prend la direction de BOUTTE Fonderies.

 

Le choc pétrolier de 1973 impacte toutes les industries du Vimeu ; Chez BOUTTE on décide à ce moment d’investir massivement dans le décolletage.

 

En 1980, le premier fils de Bernard, Stéphane BURIDARD rejoint la société alors que son père vient d’apprendre le terrible diagnostic de sa maladie.

En 1986, c’est Gilles qui entre à son tour dans la Société juste avant la disparition de son père qui décède prématurément le 27 septembre 1986.

 

Le 22 septembre 2017, la société BOUTTE fête ses 150 ans avec pour ambition d’atteindre les 200 ans ! Elle compte aujourd’hui 140 salariés en France et possède une filiale en Russie.

 

 

LES TAILLEURS DE LIMES ORIGINAIRES D’ALSACE A FRIVILLE ESCARBOTIN

 

Les WINCKLER

 

A la lecture du document ci-dessous, trouvé récemment, intitulé « Bail d’Industrie » daté du 5 février 1850, nous devons modifier le début de l’histoire de la Société WINCKLER-WOEFFEL ;

 

« Pardevant Maître ANQUIER, soussigné,

Sont comparus M. Hubert Jean Baptiste FREVIN, marchand et retailleur de limes, demeurant à ESCARBOTIN commune de FRIVILLE, patenté à la mairie de ladite commune à la date du 15 janvier dernier. D’une part ;

Et M. Philippe WINKLEIR ouvrier tailleur de limes, demeurant à FEUQUIERES d’autre part.

Conditions suivantes :

 

1° Le sieur WINKLEIR s’est obligé par ce présente à travailler pendant trois années qui commenceront le dix de ce mois pour le compte de Monsieur FREVIN et à diriger tous les travaux de son établissement à ESCARBOTIN, comprenant la vente et le retaille des limes quel que soit le nombre d’ouvriers qu’il pourra employer.

 

2° De son côté, Monsieur FREVIN a pris l’engagement de conserver Le Sieur WINKLEIR comme principal ouvrier pendant le temps ci-dessus fixé et de lui payer par chaque jour de travail, la somme de 4 Francs pour son salaire qui lui sera réglé tous les 8 jours.

 

3° Le sieur WINKLEIR pourra être contraint de travailler les jours fériés légalement et que si des circonstances extraordinaires nécessitaient son travail ou sa surveillance dans l’atelier, Monsieur FREVIN sera tenu de lui payer le même salaire que pour les jours ouvrables.

 

4° Si le sieur WINCKLEIR se trouvait obligé d’interrompre son travail pour cause de maladie soit pour tout autre motif indépendant de sa volonté, Monsieur FREVIN pourra le faire remplacer provisoirement si bon lui semble. Mais il sera tenu de de reprendre le Sieur WINKLEIR lorsque l’empêchement qui l’aura éloigné momentanément de son travail aura cessé d’exister.

 

5° Si M. FREVIN vient à décéder avant l’expiration du présent traité, le Sieur WINKLEIR ne pourra demander la résiliation, il sera au contraire tenu de rester jusqu’à l’expiration du terme convenu avec la veuve et les enfants de mondit Sieur FREVIN s’ils convient à ceux-ci de continuer les affaires. Mais il ne pourra contraindre ces derniers à le conserver s’ils fermaient leur établissement.

 

6° En cas de rupture du présent traité avant le terme prévu par un motif quelconque, le sieur WINKLEIR renonce à s’engager au service d’un maître exerçant la même industrie que M. FREVIN ni à s’établir lui-même à moins d’une distance de dix kilomètres d’ESCARBOTIN à peine de dommages et intérêts.

 

7° Par ces mêmes présentes, le sieur WINKLIER vend avec garantie à M. FREVIN, ce acceptant, les outils dont le détail avec estimation suit, à savoir :

 

  • Un soufflet de forge, avec ses accessoires, estimé : 50 F
  • 2 enclumes en fonte de fer, estimées ensemble : 48 F
  • 1 vieille enclume en fer estimées : 15 F
  • 1 creuset en fonte de fer avec un pilon de même matière prisé : 10 F
  • 2 autres creusets aussi en fonte de fer, prisés : 6 F
  • 1 meule en grès à moudre avec son axe et sa manivelle en fer, et accessoires prisé:
  •  15 F
  • 11 marteaux de différentes grosseurs, supposés peser ensemble 15 Kgs : 144 F

 

8° 1 étau prisé 18 F

9°  Différents ciseaux à l’usage de la taille des limes pesant ensemble 15 kgs sauf vérification de leur poids …estimés à raison de 3F 20 centimes le kg soit , 48 F

10° 2 paires de tenailles prisées ensemble 5 F

11° Un tonneau estimé 20 F

 

TOTAL : 260, 50 F

 

Ces outils et objets se trouvaient en la maison du Sieur Pierre GRILLY, serrurier à FEUQUIERES.

Cette vente est faite moyennant la somme de 260, 50 F montant de l’estimation dudit objets que l’acquéreur s’oblige à payer du vendeur à la réquisition.

Les parties conviennent que des précédentes conventions continueront de valoir pour 3 nouvelles années si à l’expiration du temps ci-dessus convenu, le sieur WINKLEIR recommence une 4ème année et continue à travailler dans l’atelier de M. FREVIN, sans qu’il soit besoin de souscrire un nouveau traité.

 

 

Fait et passé à ACHEUX en VIMEU l’an 1850 le 4 février. Signature des parties, (WINCKLER maladroite.)

 

 

Philipp WINCKLER, né à MOLSHEIM dans le Bas Rhin le 8 novembre 1817  s’est marié à Sophie HUTT à KLINGENTHAL le 26 juillet 1847. A l’époque il travaille dans la manufacture de cette ville. Créée par Colbert la Manufacture de KLINGENTHAL est spécialisée dans la forge des lames pour armes blanches. La technique provient de SOLINGEN en Westphalie, réputée aujourd’hui encore pour ses couteaux.

Ils décident néanmoins de partir en France peu après leur mariage puisqu’avant de travailler pour Monsieur FREVIN, Philipp travaillait déjà à FEUQUIERES chez Monsieur GRILLY. Un premier fils naîtra en décembre 1850 à ESCARBOTIN. Les parents de Philipp sont décédés respectivement en 1847 et 1849, ce qui incite peut être les jeunes mariés à s’expatrier vers la France.

 Philipp WINCKLER a un frère, George né le 12 avril 1826 à MOLSHEIM. Il se marie le 19 février 1857 à FRIVILLE ESCARBOTIN avec FREVIN Marie Trophime. Il est aussi tailleur de limes. Il l’épouse car elle est enceinte. Marie Trophime est fille de serrurier, c’est dire les liens étroits qu’entretenaient les tailleurs de limes d’Alsace avec le Vimeu….

 George a une fille Marie Madeleine Eugénie qui épouse en 1877 un autre tailleur de limes originaire de KLINGENTHAL,  Charles WOELFFEL.

 

 

Les WOEFFEL

 

Charles WOELFFEL est né le 6 février 1854 à KLINGENTHAL. Son père Ignace est aussi tailleur de limes. Après son mariage avec Marie Madeleine WINCKLER  il s’associe avec son beau- père George pour la fabrication et la taille de limes. La branche de Georges prend le contrôle de la société au détriment de Théogène WINCKLER fils de Philippe. Le couple WOELFFEL-WINCKLER aura un fils Léon Arthur (qui reprendra la fabrique)

Néanmoins les choses n’allèrent pas de soi car en 1884 la société fut mise en liquidation. En effet, Monsieur WOEFFEL a quitté l’entreprise et même la France le 20 août 1884 sans espoir de retour …

 

FAILLITTE WINCKLER 5 septembre 1884

 

Procès- verbal de faillite de la Société de limes WINCKLER-WOELFFEL

 

Le 5 septembre 1884 en la maison de commerce WINCKLER WOELFFEL. Jugement du 4 septembre de ce mois, prononçant la dissolution de la société de fait qui existait entre lesdits Georges WINCKLER et Charles WOELFFEL, tailleurs de Limes à ESCARBOTIN.

 

INVENTAIRE DE L’ACTIF DE LA SOCIETE

 

Pas d’immeuble dépendant de la société, mais une maison appartenant aux époux WINCKLER. 21 ares de terrain construits en partie de bâtiments à usage d’ateliers et de remise construits en briques et couverts en ardoises, sis à ESCARBOTIN, extrémité vers FRIVILLE.

Une maison appartient également à Monsieur WOELFFEL récemment construite en brique et ardoises.

 

INVENTAIRE DE LA MAISON

 

Dans la remise et les bâtiments

2 petites carrioles

1 cheval hongre

 

Cour et Remise

25 hectolitres de charbon de forge

6 stères d’orme fendu

 

Dans le magasin

1 petit bureau

1 coffre- fort avec serrure à secret

1 comptoir en bois blanc

1 presse en fonte pour copies de lettres

2 chaises en fer

1 petite armoire en bois blanc

1 banc en bois blanc

1 fontaine lavabo en fonte

 

Dans l’atelier

12 tas pour tailler les limes

1 long établi

2 grandes meules avec leurs auges en fonte

2 casiers en bois blanc

1 vieux poële corps de garde et ses tuyaux

1 établi et 3 vieux étaux

30 paquets de limes neuves non trempées

1 petite bascule et sa série de poids en fonte

 

Dans la forge

2 enclumes

2 soufflets de forge

4 marteaux de forge

1 vieux poële corps de garde et ses tuyaux

1 petite enclume

1 vieux tas et 1 vieille enclume

1 soufflet de forge

535 kgs d’acier

200 kgs de limes en fabrication

10 kgs d’huile

6 paires de tenailles

 

Le mobilier a été évalué à 2060 Francs.

 

Marchandises :

 

Limes bâtardes : 105

Limes rondes : 362

Limes carrées : 96

Limes carrées demi-rondes : 43

Limes plates : 1114

Limes demi-rondes douces : 6

Limes rondes : 325

Limes demi-rondes batardes : 108

Limes plates demi-douces : 156

Limes plates batardes : 177

Limes plates demi-rondes :104

Limes plates pointues : 677

Tiers points : 1239

Limes demi-rondes : 242

Tiers points doux : 36

Carreaux : 9

Tiers points forgés : 108

Limes demi-rondes : 36

Limes plates carrées douces : 18

Limes plates carrées batardes : 12

Limes plates douces : 12

 

18 marteaux en acier fondu

225 kilos d’acier

5 kilos de virole (sorte de cylindre)

24 kilos de zinc

118 kilos de papier goudron

2 rames de papier gris

Ficelle rouge et grise

 

Les marchandises sont évaluées à 2.622,65 Francs

 

LES CLIENTS DES WINCKLER WOELFFEL

 

DOUILLON LEFEBVRE (horlogers) à ST NICOLAS D’ALIERMONT (76) (1)

BRICARD Frères à WOINCOURT

LECOMTE Zéphir Marchand de serrures à FRIVILLE

DENTIN Gratien à BELLOY

LADERRIERE Jérémie à ESCARBOTIN

HUMEL Augustin à NIBAS

BEAUVAL et ACOULON à ESCARBOTIN

DOUBLET Firmin à WOINCOURT

BOCLET Alfred à BOUVAINCOURT

HOLLEVILLE Martin à WOINCOURT

BEAUVAIS Charles à WOINCOURT

BRACQUE Alphonse à WOINCOURT

SAINT GERMAIN Zéphir à FRIVILLE

HENIN Léonce à VAUDRICOURT

CAILLET Joseph à BETHENCOURT SUR MER

POINTEFER à VAUDRICOURT

POITTEVIN Adhélard à NIBAS

WOEFFEL Auguste à CAYEUX SUR MER (2)

WATTEBLED Pierre Marie à ESCARBOTIN

DAVERGNE employé chez M. LEMAITRE RIQUIER à ABBEVILLE

CAILLET Casimir à WOINCOURT

DELABIE Siméon à FRIVILLE

PECQUEUX-HURTEL à FRIVILLE

MITON à MENESLIES

LOTTIN à WOIGNARUE

BEAUVISAGE Aimable à BOUVAINCOURT

DEVAUX menuisier à ESCARBOTIN

DELABIE Zacharie à FRIVILLE

BRUXELLES à WOINCOURT

OZENNE à YZENGREMER

ACOULON Jean à ESCARBOTIN

DEBEAURAIN Marie à TULLY

DERAMBURE Jean Baptiste à MARTAIGNEVILLE

BOCLET Edmond à BOUVAINCOURT

FACHE Eugène à NIBAS

HURTEVENT à WOINCOURT

PECRIT Boniface à WOIGNARUE

ADAM à ESCARBOTIN

OUIN Hubert à MENESLIES

 

Tous ces clients  sont pratiquement insolvables.

 

 

(1) Société d’horlogerie très réputée dont l’activité remonte à la première moitié du 19ème siècle.

(2) Frère de Charles WOELFFEL qui exerça à CAYEUX SUR MER la profession de bourrelier.

 

Le plus gros débiteur à l’égard de la société WINCKLER WOEFFEL est Monsieur LE MARDELEY de TINCHEBRAY (autre centre de serrurerie important à l’époque situé dans l’Orne ). Il doit la somme de 507 Francs.

 

D’autres suivent :

VALLERANT fabricant à SAILLY LE SEC

Forges de MONTATAIRE (Oise)

 

 

Les fournisseurs sont principalement :

GAG et LIPART à STRASBOURG et PARIS Concessionnaires de la société des aciéries TERNITZ REICHENAU à VIENNE. (et l’on revient ainsi aux racines autrichiennes de la famille WINCKLER)

Une traite de 445,90 Francs émane de cette société pour des fournitures d’acier. Il fut répondu par Georges WINCKLER à cette société en juillet 1884 :

 

« Nous vous prions de bien vouloir disposer (de cette traite) que pour fin novembre prochain.

Chez nous en Picardie, on fait beaucoup de délais et on ne touche qu’après que les ouvriers serruriers aient vendu leurs grains lesquels cultivent tous. Nous sommes obligés de faire crédit assez longtemps….En ce moment les affaires ne vont point du tout. »

 

Le couple WOELFFEL-WINCKLER a eu 3 fils Léon Arthur né en 1882, Georges né en 1886 et Paul né en 1889. Léon Arthur dirigea la société jusqu’en 1914, il fut mobilisé. Georges a été mobilisé. Il travaille aux Chemins de Fer de l’EST après la guerre et s’établit à NANCY. Paul s’est marié à VESOUL en décembre 1918 avec Eugénie WOELFFEL.

 

Le 23 septembre 1907 Charles WOEFFEL, de retour à ESCARBOTIN, s’adresse au greffe du Tribunal de Commerce de SAINT VALERY afin d’obtenir sa réhabilitation. Il indique avoir participé au remboursement de tous les créanciers de la Société WINCKLER-WOELFFEL.

Le 31 août 1911 le couple Charles WOELFFEL et Marie Madeleine WINCKLER font donation à titre de dot à leur fils Léon Arthur WOELFFEL, employé de commerce, du fonds de commerce de fabricant de limes.


Il est certain que la société  perdura au moins jusqu’au début de la guerre de 1914 puisque dans le tableau que nous avons mis en ligne des sociétés qui ont travaillé pour l’armée à cette date, figure la société WEBER (alias WINCKLER) fabricant de limes qui est à l’arrêt. Elle employait 12 personnes (voir ce tableau dans « les serruriers du Vimeu au 20ème siècle).

En 1921 plus aucun WINCKLER, ni aucun WOELFFEL n’habite FRIVILLE- ESCARBOTIN.

 

 

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Police correctionnelle d’ABBEVILLE 19.10.1853

 

Marcel-Grégoire LANDRY, âgé de 17 ans, serrurier, demeurant à ESCARBOTIN, commune de FRIVILLE était traduit à cette audience sous prévention d’avoir, le 12 septembre dernier, volontairement détruit des objets mobiliers au préjudice d’autrui et d’avoir, le même jour, injurié publiquement M. le maire, alors que ce magistrat veillait au maintien de l’ordre et de la tranquillité publique. C’est à raison de ces faits que LANDRY s’entend condamner à 6 jours de prison et aux frais.

 

 

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Dans l’annuaire de la somme de 1854, on lit :

 

ESCARBOTIN : cylindres cannelés pour filature : BOUTTE, BRIET, DERAMBURE. H

Fonderie de cuivre : BECQUET

Marchand de fers : DERAMBURE

Limes (tailleurs) : DELATTRE Frères – FREVIN

Serrures : MAQUENNEHEN oncle et neveu, les seuls fabricants de picardie de serrures brevetées, pène se retournant, marquées J.P.M.

BOUTTE Fils de Hubert, DELAMOTTE, DEPOILLY Frères, GAUTHIER Jeune (maison à PARIS rue Michel le Comte n° 23) ,GAUTHIER D, SACEPEE A.

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Carte postale de Friville-Escarbotin : rue Hubert Acoulon

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                         FRIVILLE-Rue-Hubert-Acoulon.gif

 

 

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 ANALYSE DU RECENSEMENT DE FRIVILLE EN 1872

 

 

Les personnages importants du village

 

Il y a 4 curés :

ALLART Jean Baptiste, 35 ans

DEFER Joseph, 62 ans

CARILLIER Cyprien, 70 ans

MORET Joseph, 30 ans

 

L’officier de santé s’appelle : SAC EPEE Théodore, il a 40 ans

 

La sage-femme s’appelle : LOQUETTE Flore, elle a 75 ans

 

Le pharmacien, c’est BELLETRE Virgile, 28 ans

 

Les instituteurs (trices) sont 11 :

PAYEN Léonie, 26 ans, institutrice particulière

DEVECHE Alfred, 21 ans

BEAUDELOT Arméline, 23 ans

COURTOIS Marie, 29 ans

GAPENNE Albert, 35 ans

DELATTRE Rosalie, 36 ans

MIRELIER Rosalie, 32 ans

OUIN Benjamin, 41 ans

BECOURT Marie, institutrice libre, 64 ans

HERMANT Emerance, institutrice libre, 26 ans

DUCROT Ernestine, institutrice libre, 25 ans

 

Le garde champêtre, c’est BOUTTE Laurent, 60 ans

 

Les meuniers sont 4 :

COUILLET Michel Joseph, 43 ans

FERU Théophile, 53 ans

LOTTIN Alexis, 58 ans

BREQUIN Séraphine, 39 ans

 

Répartition de la population

 

Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 586

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 576

Le nombre d’enfants de – de 21 ans est de : 898

La population totale de la commune est de 2.060 habitants, soit 500 de plus qu’en 1851, ce qui est considérable !

 

L’âge moyen de la population est de 29 ans.

 

Il y a personnes par foyers, qui sont au nombre de 506.

 

72 femmes sont chefs de ménage

 

 

Le plus vieil habitant, c’est OUIN François Aimable, 82 ans

 

La plus vieille habitante, c’est THIERRY Zéphire, 90 ans

 

Le plus jeune, c’est LECLERCQ Abraham, 8 jours.

 

Métiers

 

Les propriétaires sont 11 et les rentiers 7

 

Secteur agricole : 92 personnes, soit 10,5 % de la population active

 

Les cultivateurs sont au nombre de 55 et les manouvriers/journaliers 35.

Il y a aussi 2 marchands de porcs

 

Secteur artisanal : 488 personnes, soit 56 % de la population active

 

Les artisans du bâtiment sont au nombre de 21.

Il y a 3 peintres, 3 maçons, 3 charpentiers, 2 couvreurs en ardoises, 8 menuisiers et 2 briquetiers.

 

Il n’y a plus ni tisserand ni fileuse.

 

Les métiers qui travaillent les métaux sont de loin les plus représentés : 461 personnes

7 fabricants de cylindres cannelés, de serrures ou tailleur de limes

345 serruriers ou serrurières, soit presque 40 % de la population active totale

3 mécaniciens

12 fondeurs

43 tourneurs ou mouleurs en cuivre

15 tourneurs ou mouleurs en fer

2 mouleurs en fonte

23 tailleurs de limes

 

Mais aussi 3 charrons, 2 maréchaux ferrant, 2 forgerons, 3 ferblantiers (1) et 1 tonnelier

 

6 autres artisans ne peuvent être classés dans les catégories précédentes :

2 bourreliers, 1 horloger et 3 pannetiers (2)

 

 

  1. ferblantier : fabricant d’ustensiles en fer

  2. pannetier : fabricant de pannes ou tuiles à mettre sur les toits.

 

 

Secteur commerçant : 85 personnes, soit 9,7 % de la population active

 

Les métiers de bouche représentent 38 personnes :

27 épiciers/cafetiers

3 boulangers

1 charcutier

4 bouchers

1 marchande de poissons

2 négociants en vin

 

Les métiers de l’habillement occupent 36 personnes :

6 tailleurs

13 couturières

3 blanchisseuses

8 cordonniers

2 modistes

1 chaussonnière

3 marchandes de draps

 

On répertorie bien d’autres commerçants :

2 débitantes de tabac, 3 grainetiers, 2 faïencières, 1 barbière, 1 pharmacien, 1 marchand de ferronnerie, et 1 marchand poëllier

 

Ouvriers, apprentis, domestiques : 172 personnes, soit environ 20 % de la population active

 

Les ouvriers ou employés sont au nombre de 114 et représentent à eux seuls 13 % de la population active.

Les domestiques sont 59

 

Les fonctionnaires sont 12

 

7 instituteurs(trices)

2 cantonniers

1 receveur des contributions

1 garde champêtre

1 agent voyer

 

Les indépendants représentent 12 personnes

 

1 messager

3 meuniers

2 sages femmes

1 officier de santé

1 musicien ambulant

3 institutrices libres

1 pharmacien

 

 

Les femmes actives ne représentent plus que 17 % de la population féminine de + de 21 ans, beaucoup sont cafetières.

 

Le plus jeune enfant au travail a 11 ans, il est serrurier. 2 garçons et une fille de 12 ans sont serruriers(ère). Parmi les enfants de 13 ans au travail 8 sont serruriers(ères), 2 ouvriers fondeurs, 1 fondeur et 1 mouleur en cuivre.

 

Origine géographique de la population

 

L’essentiel des habitants est né dans le Vimeu plus généralement dans la Somme.

Les communes toutes proches de EU et du TREPORT particulièrement, mais de toute la seine maritime ont vu naître 52 personnes.

Du pas de calais ont émigré 15 personnes et de PARIS 17.

On trouve par ailleurs de nombreux départements représentés : L’Isère, l’Oise, les Deux-Sèvres, le Rhône, l’Aisne, le Nord, la Seine et Oise, l’Aube, le Cantal, les Bouches du Rhône, l’Eure, les Vosges, le Calvados et des départements de la région Alsace Lorraine. Il y a même 5 belges.

 

Concernant les départements de la région Alsace Lorraine, il importe d’apporter les précisions suivantes :

 

 Le traité de Francfort du 10 mai 1871 laisse aux Alsaciens et Lorrains annexés la possibilité de conserver la nationalité française, s'ils optent avant le 30 septembre 1872 et transfèrent effectivement leurs résidences.

 

Selon des sources françaises, ils furent environ 100 000 à choisir cette solution, sur

1 597 000 habitants dans les provinces annexées.

D’après les sources allemandes, ce sont 523.000 personnes qui furent recensées dans le bulletin des lois avec leur date et lieu de naissance, et parfois leur destination en France.

 

C'est ainsi que certains alsaciens ou lorrains sont venus s'installer à FRIVILLE où ils exerçaient principalement la profession de tailleur de limes.

En marge du nom de ces familles figure le terme "a opté pour la nationalité française",ce sont les « optants ».

 

 

SYNTHESE

 

Que la commune ait pu attirer des travailleurs venus de toute la France, et en particulier de ces fameux territoires occupés à l’Est n’a rien d’étonnant. La ville connaît une formidable extension entre 1851 et 1872. 500 habitants se sont insérés dans la commune en 20 ans, le nombre d’enfants s’est accru de 300 ce qui abaisse la moyenne d’âge.

 

Les secteurs agricole et artisanal régressent au profit pour une petite part du secteur commerçant mais surtout des ouvriers et employés ; Ces derniers représentent déjà en 1872 13 % de la population active. 

La diversité des métiers de l’artisanat attire aussi l’attention. A FRIVILLE, on travaille les serrures mais aussi le cuivre, le fer, la fonte.

 

Le dynamisme de cette commune, tournée essentiellement vers l’industrie ne se démentira pas.

 

LES ECOLES DE FRIVILLE-ESCARBOTIN-BELLOY en avril 1884

 

 

ECOLES DE FRIVILLE

 

Ecole primaire spéciale garçons construite en 1882

 

 

Population : 756 habitants

Instituteur : M. GAPENNE

 

 

Nombre de salles de classe : 2

Nombre de maîtres y compris le directeur : 2

Nombre d’élèves : 62

 

Elèves de 4 à 5 ans révolus : 9

Elèves de 5 à 6 ans révolus : 7

Elèves de 6 à 13 ans révolus : 40

Elèves au- dessus de 13 ans : 6

 

12 personnes fréquentent le cours d’adultes

 

En fonction des mètres carrés, 90 élèves peuvent occuper cette école.

Elle est chauffée avec un poêle. 2 cabinets d’aisance sont à disposition des élèves. Pas de préau couvert. La cour s’étend sur 3 ares et le jardin de l’instituteur 6 ares . Celui-ci dispose de 7 pièces dans son logement.

 

 

Ecole spéciale aux filles construite en 1854 et agrandie en 1884.

 

Institutrice : Sœur CARON

 

Nombre d’élèves théorique : 62

Nombre d’élèves présents en avril 1884 : 57

 

Elèves de 4 à 5 ans révolus : 2

Elèves de 5 à 6 ans révolus : 2

Elèves de 6 à 13 ans révolus : 50

Elèves au-dessus de 13 ans : 3

 

Il n’y a pas de cours d’adultes.

 

L’école en fonction des mètres carrés, peut contenir 72 élèves.

L’école est chauffée avec un poêle

Les élèves peuvent utiliser 2 cabinets d’aisance.

Pas de préau couvert.

Le logement de l’institutrice comprend 6 pièces et un jardin de 2 ares .

 

 

ECOLES D’ESCARBOTIN

 

Ecole spéciale aux garçons construite en 1853

 

Place du marché

Population : 1133 habitants

Instituteur : B. OUIN

 

 

Nombre de salles de classe : 2

Nombre de maître y compris le directeur : 2

 

Nombre d’élèves : 76

Elèves de 4 à 5 ans révolus : 2

Elèves de 5 à 6 ans révolus : 6

Elèves de 6 à 13 ans révolus : 64

Elèves au-dessus de 13 ans : 4

 

7 personnes fréquentent le cours d’adulte

 

En fonction du nombre de m2, 76 élèves peuvent tenir dans l’école

 

Les salles sont chauffées à l’aide d’un poêle à charbon

Il y a 2 lieux d’aisance et pas de préau couvert.

Il y a une bibliothèque et un musée scolaire.

 

Le logement de l’instituteur se compose de 3 pièces et n’a pas de jardin car située sur la place du marché.

La caisse des écoles récolte 200 F par an pour 5 écoles.

 

Ci-dessous, l’acte d’achat du terrain où fut construite cette école de garçons :

 

Le 8 Juillet 1854

En présence de Maître Alexandre MILLE notaire à FRIAUCOURT, de Monsieur Pierre BOUDET, marchand drapier demeurant à ESCARBOTIN et Monsieur Jean Baptiste BEAUVAL débitant de boissons demeurant au même lieu, de Monsieur Augustin SAC EPEE propriétaire, demeurant à ESCARBOTIN agissant au nom et comme maire de la commune de FRIVILLE ESCARBOTIN,

 

Suivant acte reçu par le notaire soussigné le 11 avril 1853, Monsieur le maire d’ESCARBOTIN a acquis au nom de la section d’ESCARBOTIN de MM. BOUDET et BEAUVAL et Madame Marie Anne Eugénie GODALLIER, épouse de ce dernier, un « manoir en herbage » contenant environ 38 ares 64 centiares sise audit ESCARBOTIN destiné à l’érection d’une école communale, moyennant 4.765 Francs de prix principal.

 

 

 

Ecole publique de filles située dans le « château MONTMIGNON »

 

Institutrice : Sœur DELATTRE

 

Nombre de salles de classe : 2

Nombre de maître  ou maîtresse y compris le directeur : 2

 

Nombre d’élèves : 60

Elèves de 4 à 5 ans révolus : 7

Elèves de 5 à 6 ans révolus : 4

Elèves de 6 à 13 ans révolus : 48

Elèves au-dessus de 13 ans : 1

 

A raison d’un m2 par élève, combien d’élèves peuvent tenir dans l’école : 111

 

Les salles sont chauffées à l’aide d’un poêle à charbon

Il y a 2 lieux d’aisance et pas de préau couvert, la surface de la cour est de 105 m2

L’institutrice dispose d’un logement de 7 pièces et d’un jardin de 5 ares.

 

Les plans de l’école

 

                                    ESCARBOTIN Ecole 1.png

 

 

 

ESCARBOTIN Ecole 2.png    ESCARBOTIN Ecole 3.png

 

 

 

ECOLE DE BELLOY SUR MER

 

Place communale.

321 Habitants

Ecole publique mixte.

Instituteur : WATTIN

 

L’école est ouverte dans un local appartenant à un particulier. La location annuelle est de 200 F. Le bail n’a pas de terme.

 

Nombre de salle de classe : 1. Il n’y a qu’un maître qui est aussi le directeur.

 

Nombre d’élèves : 54

Elèves de 4 à 5 ans révolus : 1

Elèves de 5 à 6 ans révolus : 12

Elèves de 6 à 13 ans révolus : 36

Elèves au-dessus de 13 ans : 5

 

Le cours d’adultes s’adresse à 8 personnes.

 

A raison d’1 m2 par élève, 42 élèves peuvent occuper cette école.

Elle est chauffée avec un poêle à charbon. La commune alloue 40 F par l’achat du combustible à  l’instituteur.

Il y a 2 lieux d’aisance, pas de préau couvert et la cour est d’un are 25 centiares.

 

Le logement de l’instituteur comprend 5 pièces, un jardin de 4 ares.

 

La bibliothèque scolaire est utilisée par les 5 écoles de FRIVILLE ESCARBOTIN BELLOY

 

 

 

SOCIETE MAQUENNEHEN ET IMBERT

 

 

Nous avions laissé les 4 frères MAQUENNEHEN dans le château MONTMIGNON occupés à fabriquer des cylindres cannelés en 1826 (voir plus haut). Ils ont transporté ensuite leur activité dans l’actuelle rue Henri BARBUSSE où l’usine a été implantée.

 

En 1886, le seul héritier de l’usine s’appelle Eugène MAQUENNEHEN né en 1828, il est le fils de Manasses, ses oncles, Vulfran, Eloy et Barnabé n’ont pas eu de descendance qui se soit investie dans l’industrie.

Sa sœur, Eugénie, se marie en 1861 avec Eugène IMBERT, originaire du Val d’Oise, mais qui a commencé sa carrière dans le Haut Rhin chez Vieillard Migeon et Cie qui fabrique des articles en acier.

 

Son fils, Emile IMBERT s’associe le 1er avril 1886 avec son oncle Eugène MAQUENNEHEN. Emile IMBERT a 24 ans et prend la place de son père. Préalablement une autre société créée par les 2 mêmes associés a été dissoute le 31 mars 1886.

 

C’est ainsi qu’une société en nom collectif est créée pour l’exploitation d’une fabrique de serrurerie à ESCARBOTIN. La société est formée pour une durée de 10 ans. La raison sociale en est « MAQUENNEHEN & IMBERT ».

Monsieur Emile IMBERT apporte la jouissance de la moitié de l’immeuble dans lequel est installée la fabrique de serrurerie dont il est locataire aux termes d’un bail consenti par son père Eugène, lui-même propriétaire de cette moitié.

Monsieur Eugène MAQUENNEHEN apporte la jouissance de l’autre moitié de l’immeuble.

 

Le capital Social est fixé à 300.000 Francs réparti par moitié entre les 2 associés.

La marque de la Société est JPM.

 

Le 3 avril 1896, les associés reconduisent pour 10 ans la société créée en avril 1886. Cette Société sera dissoute le 10 février 1900. Le 12 février de cette même année, Eugène MAQUENNEHEN cède à son neveu Emile IMBERT la moitié lui appartenant d’une propriété à ESCARBOTIN, rue du Commerce consistant en une maison d’habitation, magasins, ateliers et autres dépendances, cour, jardin et herbage sur 1 ha 30. Le prix d’acquisition d’Emile IMBERT est de 75.000 Francs ; La jouissance des lieux est fixée au 1er janvier 1900.

Eugène MAQUENNEHEN décèdera le 4 juillet 1901.

 

En 1888 Emile IMBERT épouse Françoise RIQUIER, sœur d’Edouard RIQUIER de FRESSENNEVILLE. En 1907, les RIQUIER profondément ébranlés par les évènements de 1906 (voir notre article sur ce point dans notre article dédié), s’associent avec Emile IMBERT qui prend les commandes de l’usine de FRESSENNEVILLE jusqu’en 1911 où l’usine de FRESSENNEVILLE reprend son indépendance (voir l’histoire de la Société RIQUIER dans l’histoire de FRESSENNEVILLE) ;

 

Quelques articles fabriqués par l’usine MAQUENNEHEN & IMBERT

 

                             FRIVILLE Articles MAQUENNEHEN.jpg

 

Emile IMBERT resté seul aux commandes de l’usine de FRIVILLE, modifie le capital de sa Société le 24 décembre 1924. Celui-ci est porté à 1.800.000 Francs. Emile IMBERT décèdera en 1936. Personne ne reprendra la Direction de l’usine durant la guerre.

 

En 1940, l’usine est rachetée par Emile CHAUVAT qui implante une partie de la société à MOULINS. Le 15 juillet 1944, tout en conservant la marque JPM, Emile CHAUVAT vend l’usine de FRIVILLE ESCARBOTIN à BRICARD. (voir notre article sur l’histoire de la Société BRICARD dans l’histoire de WOINCOURT).

 

Le site fermera ses portes en 2001 et fut racheté par la commune dans le but de réhabiliter les friches du centre ville. La réhabilitation a commencé.

 

Au niveau des effectifs, l’usine employait 128 personnes en 1914 et plus que 50 en 1918. Elle fabriqua pour l’armée des serrures pour la marine et des gaines relais (voir notre tableau dans l’histoire de la serrurerie au 20me siècle).

En 1962, l’usine employait  100 salariés et plus de 205 en 1983.

 

 

Le kiosque à musique

Le 30 août 1899, un marché a été conclu entre le charpentier LELONG Sosthène d’ESCARBOTIN et la commune pour la construction d’un kiosque à musique de 7 mètres de diamètre. Le devis s’élève à 490 Francs.

Il semble que celui-ci s’élevait sur la place de la mairie.


 


 

 


 

 

Sources : Recensement de population et d'Etat Civil  

                Site internet de la manufacture de KLINGENTHAL

               Série U aux A.D. d'AMIENS

               Notaire MANCHELIN à FRIAUCOURT

               Notariat d’AULT et d'ACHEUX EN VIMEU aux A.D. de la Somme

               Fonds DUBOIS à la B.M. d’AMIENS

               Histoire de MENESLIES de J.E. RICHE

               BOUTTE industriels depuis 150 ans   (Livret édité en septembre 2017)

             Archives Nationales en ligne S.I.V.

             Fonds de l'enregistrement aux A..D d'AMIENS (série Q)

               

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 

 


Date de création : 22/12/2014 @ 17:39
Dernière modification : 21/02/2018 @ 17:16
Catégorie : Histoire locale 03 
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Date de création : 21/02/2018 @ 17:18
Dernière modification : 08/06/2022 @ 11:03
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