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Histoire locale 02 - EPIDEMIES FAMINES ET CALAMITES DANS LE VIMEU

EPIDEMIE Lettre E.gifPIDEMIES ET EPIDEMIES Lettre F.gifAMINES DANS LE VIMEU

 

 

L’alimentation au Moyen Age n’était constituée pour les paysans que de céréales (blé, orge, avoine) et d’un peu de lard et d’œufs. Le prix des céréales si important pour l’alimentation pouvait varier dans de fortes proportions. En 1446 le blé coutait 18 sols le setier, en 1472, 25 sols et en 1480 il tomba à 3 sols.

 

 

LA LEPRE

Elle fut rapportée par les Croisés. Elle sévissait aussi dans le département de la SOMME. Près d’ABBEVILLE, on trouve une léproserie du VAL de SAINT-MAUR supprimé en 1696. Ses biens sont alors réunis à l’Hôtel Dieu.

Bernard de ST VALERY fonde aussi à ST VALERY SUR SOMME une maladrerie située en dehors de l’enceinte de la ville au retour de la première croisade, dans le but de soigner ses compagnons malades.

 

 

 

                                         EPIDEMIE La Lepre.gif

Un lépreux avec ses clochettes (pour signaler sa présence) B.M. LYON

 

 

 

 

Au Moyen Age, les villes ne présentaient pas les meilleures conditions de salubrité,ni de confort qui auraientpermis de mieux lutter contre les maladies. Aussi les épidémies faisaient-elles plus de ravages que les guerres. Il faut ajouter que durant les guerres en particulier durant la guerre de Cent Ans les campagnes étaient désertées au profit des villes, c’est ainsi que la promiscuité alliée à la sous-alimentation permettait le développement des maladies.

 

Cependant les mesures d’hygiène collectives n’étaient pas absentes, ainsi :

-Il était interdit de jeter des ordures dans la rue sans « escrier » c'est-à-dire sans avertir les passants !

-Défense aux personnes maniant graisses ou cuirs de vendre du pain

-Il était interdit aux bouchers de jeter « nulle ordure ès rivières »

 

Cependant, nous avons pu attester aux  dates suivantes :

 

 

14ème  SIECLE

 

 

1347 : la peste noire et la famine causent la mort d’un grand nombre d’habitants du VIMEU.

 

 

15ème  SIECLE

 

 

En 1434, il y eut une épidémie à ST VALERY, dans l’enceinte de l’abbaye au point que le gouverneur et les principaux officiers s’en étaient allés, laissant le champ libre à Charles DESMARETS, commandant du château de RAMBURES. On ne connaît pas la nature de l’épidémie qui sévissait alors.

 

Au commencement de l’année 1438 il y eut une effroyable famine .Une femme fut brûlée vive à ABBEVILLE pour avoir égorgé ses enfants et mis leur chair en vente après l’avoir salée.

 

En 1458 et 1459, à nouveau une épidémie de peste ravage le VIMEU. Le duc de BOURGOGNE accorde au fermier du « poisson de mer » d’ABBEVILLE une remise de 16 livres de son fermage qu’il n’a pas pu payer « à cause de la grande mortalité qui règne à ST VALERY et à ABBEVILLE. »

En 1458 l’échevinage d’ABBEVILLE décide que l’on porterait chaque jour un lot de vin aux Soeurettes du Béguinage « pour substantation d’elles en regard qu’elles sont disposées à aller garder les malades et aussi à ensevelir ceulx qui iront de vie à trépas »

En 1459, la mortalité sévit surtout de la ST JEAN à la TOUSSAINT.

 

En 1467, il se manifeste une recrudescence de la maladie qui se prolongea jusqu’en 1470.

En 1467, à ABBEVILLE, une procession générale eut lieu, car on pensait que la peste était un châtiment divin.

 

La maladie couva puis reparut en 1479, 1483 et 1493.

 

 

 

16ème SIECLE

 

 

1562 : grande disette dans le VIMEU

 

En 1584 les habitants du VIMEU, hommes, femmes, enfants vêtus de blanc, la tête couverte d’un voile, pieds nus, portant des croix de bois, se rendent au tombeau de ST LAURENT dans l’église d’EU pour invoquer la protection de ce Saint contre la peste.

 

Les années 1586 et1596 furent des années de famine, de guerre et de peste.

 

En juin 1596 à ABBEVILLE, la peste enleva plus de 8.000 personnes. Les habitants épouvantés se réfugièrent sous des tentes au milieu des champs et ne rentrèrent qu'au mois de septembre, sur l'injonction des autorités locales.

 

En 1599, une nouvelle peste enleva dans la ville d'ABBEVILLE 4.000 personnes et 8.000 dans les campagnes environnantes. La contagion fut si terribe que la rue de la Hucherie et les quartiers voisins infectés durant de longues années étaient devenus entièrement déserts et que l'herbe y croissait à plus de deux pieds de hauteur.             

 

 

 

 

 LA PESTE

 

                    EIDEMIE La Peste.gif

 

 

Manuscrit de 1352 de la Bibliothèque Royale de BELGIQUE

 

 

17ème SIECLE

 

En 1636 et en 1674 la peste exerça d'affreux ravages à ABBEVILLE

 

En 1693, une épidémie de peste ravagea les villages de SAINT QUENTIN LAMOTTE et MERS où on retrouve un nombre de décès beaucoup plus important qu’à l’ordinaire.

 

 

18ème SIECLE

 

En 1713 et en 1714 une grande disette règne à ABBEVILLE. 

En 1717 une grave épidémie décime ESCARBOTIN.

 

En 1718, la suette fait son apparition dans le VIMEU, cette année là il fit très sec. En juillet 1718, il fut défendu aux bourgeois de ST VALERY de communiquer avec les habitants des bourgs et villages contaminés.

1.100 victimes auraient succombé en quinze jours dans toute la région.

 

 

En 1737, les habitants de NIBAS vont en procession à ST VALERY intercéder ST ROCH en sa chapelle de l’église ST MARTIN pour une maladie mauvaise dont NIBAS est attaqué.

 

1743, 1750 et 1751 sont des années d’épidémies à NIBAS et à TULLY où 29 personnes moururent, surtout des enfants.

 

 

1779 : nouvelle épidémie à NIBAS.

 

Le 29 novembre 1790 une épidémie ravage BETHENCOURT SUR MER, FRESSENNEVILLE et BUGNY LES GAMACHES.

 

 

En l’an 3, une épidémie à ST VALERY obligea des médecins d’ABBEVILLE à se déplacer car les médecins locaux ne suffisent plus.

 

19ème  SIECLE ET  20ème  SIECLE

 

En l’an 12, à SAINT QUENTIN LAMOTTE, il y eut une épidémie de fièvre bilieuse, putride et vermineuse avec éruption miliaire. (la suette ?)

 

En 1832 l’épidémie de choléra qui décima la France fit 13 victimes à SAINT QUENTIN LAMOTTE

 

En 1849 il y eu une épidémie de choléra à NIBAS. A TULLY, la cloche ne fut plus sonnée pour annoncer les deuils, les inhumations se firent la nuit. TULLY perd un quinzième de sa population. Le menuisier et le fossoyeur reçoivent une gratification de 55 Francs.

 

 

La dernière épidémie de suette dans la Somme remonte à l’hiver 1852-53. Elle a de grandes analogies avec la malaria. La suette n’est pas contagieuse. Souvent une épidémie a coïncidé avec des travaux d’irrigation, avec le retrait des eaux après une inondation, avec la saleté ou le curage des canaux. Les régions humides, très ombragées ont été « privilégiées « .

Une nouvelle épidémie de choléra eut lieu en 1866 à SAINT QUENTIN LAMOTTE, elle ne fit que 6 victimes.

Par contre, elle fut meurtrière dans le département de la Somme. L'église de WOIGNARUE fut consacrée au Sacré Coeur de Jésus pour "obtenir de DIEU la cessation de ce fléau qui, depuis 2 mois a victimé 2.000 Amiénois et s'étend dans tout le diocèse."

 

En 1870 il y eut une épidémie de variole. 

 

En octobre et en novembre 1918 : l’épidémie de grippe espagnole sévit également dans le VIMEU .

 

EPIDEMIE Lettre C.gif ALAMITESEPIDEMIE Lettre C.gif LIMATIQUES DANS LE VIMEU

 

 

 

 

 

Comparaison du climat à ABBEVILLE au milieu du 19ème siècle avec les années 2000-2021

 

 

Avant de relater les évènements climatiques exceptionnels constatés dans le Vimeu, nous souhaiterions vous faire partager un article paru dans les mémoires de la société d’émulation d’ABBEVILLE en 1866 qui interpelle sur le climat qui régnait sur cette ville au 19ème siècle.

Il s’agit d’un article rédigé par les membres de cette société très documenté, rigoureux, agrémenté de nombreux tableaux et dont nous avons tiré quelques informations.

 

« Dans notre contrée, les grands froids comme les grandes chaleurs sont assez rares ou du moins de peu de durée, cependant le thermomètre monte assez fréquemment au-dessus de 30°, même dans les étés qui ne sont pas remarquablement chauds. Dans les étés très chauds, on a vu le thermomètre dépasser 32°  et même 33°, mais depuis 1833 jusqu’à ce jour (1866) il n’a pas encore atteint 34°. Le 18 août 1862, le thermomètre s’est élevé à 33,7° et le 15 juin 1858 le thermomètre a marqué 33,8°. »

 

Sur le site de Météofrance, on a relevé  entre 2000 et 2021, 20 jours à plus de 34°, le record s’établissant à 41,3° le 25 juillet 2019.

 

« Dans les hivers rigoureux comme ceux de 1829-1830 et de 1838, le thermomètre peut descendre jusqu’à – 17° voire – 19° le 19 janvier 1838. Enfin, le 20 décembre 1859, il est descendu jusqu’à – 19°. »

 

Rien de tel durant la période 2000-2021 à ABBEVILLE.

Météofrance relève, 3 jours de grands froids en janvier 2002 : - 14,8°, janvier 2009 : - 12° et février 2012 : - 11,8°.

 

« Il tombe en moyenne, à ABBEVILLE, 697 mm d’eau par an. Les extrêmes observés ont été de 998 mm en 1841, et 502 mm en 1855. Les saisons les plus pluvieuses sont l’automne et l’été, c’est l’hiver qu’il pleut le moins »

 

Nous comparons à nouveau les années 2000 à 2021 pour constater que les records sont battus 3 années de suite par rapport à 1841 et ses 998 mm d’eau tombées, ce sont les années 2000 (1147 mm), 2001 (1032 mm) et 2002 (1051).

La plus grande sécheresse observée ces vingt dernières années à ABBEVILLE se situe en 2003 où il n’est tombé que 621 mm d’eau, loin devant l’année 1855 et ses 502 mm !

En conclusion, les quantités d’eau tombées sont plus importantes depuis 20 ans qu’elles ne l’étaient au milieu du 20ème siècle.

 

Conclusion

 

La conclusion de cette brève étude est qu’au milieu du 19ème siècle, les chaleurs d’été étaient moins fortes, les hivers plus rigoureux et la pluviométrie moins importante que durant ces vingt dernières années.

 

 

 

EVENEMENTS CLIMATIQUES EXCEPTIONNELS DANS LE VIMEU

 

 

 

 

 

Moyen Age

 

En l’an 981, la sécheresse désolait le VIMEU, les habitants prièrent ST VALERY.

 

 

17ème SIECLE

 

Le 27 mars 1606, le jour de Pâques il s’éleva une telle tempête d’Ouest que plusieurs villes, bourgades, églises monastères et autres lieux en éprouvèrent de grand dommages. La mer inonda la basse chaussée d’EU et le clocher de GUERVILLE près de GAMACHES se renversa.

 

 

17 janvier 1613 : violente tempête

 

 

22 février 1615 : Temps affreux, des prières furent faites pour la cessation des intempéries. L’été qui suivit fut fort sec. Au mois d’août de la même année, les paysans portent la plus grande partie des meubles et grains aux bonnes villes.

 

 

Le 17 juin 1640 il tomba sur le village de la CROIX AUBAILLY des grêlons gros comme des balles. Les pertes causées aux cultures se montèrent à 12.000 livres pour ce village

 

L’hiver de 1657-58 « fut si froid que ce n’était que glaces entre ST VALERY et le CROTOY, les cavaliers pouvaient traverser d’un port à l’autre.

Lorsqueles neiges vinrent à fondre, les eaux débordèrent au point que partie des maisons de PENDE, NIBAS et d’autres villages furent submergés. »

 

 

En 1661, le dernier jour de février une violente tempête découvre une bonne partie de la toiture de l’église de ST VALERY

 

Le 26 mars 1687 une violente tempête emporta 9 marins au large d'AULT, tous domiciliés dans la commune. 

 

 

L’hiver de 1693 fut certainement terrible, si nous en jugeons par le nombre des victimes que le froid fit à NIBAS. Plusieurs « pauvres mendiants » furent trouvés « sans vie dans les champs » .

 

 

18ème SIECLE

 

 

En 1709, la Somme gela et en quelques endroits la glace avait jusqu’à 5 pieds d’épaisseur.

 

En 1740, le froid fut si vif que la Somme gela, que les voyageurs moururent dans les chemins. On fit le dénombrement des pauvres d'ABBEVILLE et des faubourgs ; on en trouva 4.960 auxquels il fallut distribuer du pain jusqu'au moins d'août de l'année suivante car les blés gelèrent.  

 

Le 5 juillet 1760 à ARREST CATIGNY une grêle dont les grains pesaient plus d’une livre enleva en moins de 4 minutes toutes les espérances des laboureurs.

 

 

En 1765, un vent violent emporta le clocher et la toiture de la grande nef de l’église de ST VALERY, des morceaux de plomb furent retrouvés dans les grèves.

 

 

 Les 2 nefs de l’église de ST VALERY SUR SOMME

 

EPIDEMIE Eglise de ST VALERY.jpg

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En 1784, des inondations importantes se sont produites dans le Vimeu et sur la côte, dues à la fonte des neiges, l’hiver ayant été particulièrement rigoureux. (voir dans l'histoire des villages de FRIVILLE, FRESSENNEVILLE et NIBAS des détails sur les dégâts occasionnés)

 

Le 13 et 14 décembre 1786 une violente tempête a sévi sur les côtes de notre département.

 

 

 

 

 

19ème SIECLE

 

La grêle tomba encore en 1809 à SAINT QUENTIN LAMOTTE elle causa des pertes de récolte estimées à 50.000 Francs. La disette fut extrême et la population connut la misère pendant plusieurs années..

Les 5 et 6 mars 1818, une tempête emporta le toit de la nef de l'église d'ONIVAL. 

 

 

La grêle tomba encore en 1859, en 1872 et en 1884 causant quelques dégâts matériels.

 

 

En 1876 le 12 mars : un ouragan d’une force inouïe, brisa un arbre assez remarquable qui se trouvait dans la rue de Martaigneville à TULLY.

On peut citer encore les hivers rudes de 1879-1880-1890-1891 et 1916-17.

Et les années sèches de 1876, 1893 et 1911.

 

 

1881 : dans la nuit du 17 ou 18 janvier, la neige était tombée en telle quantité que dans la plupart des rues il y en avait un mètre d’épaisseur. A l’entrée de la route de FRIVILLE et de celle d’ESCARBOTIN, elle dépassait deux mètres, ce qui ne s’était pas vu de mémoire d’homme, et les usines chômèrent les ouvriers n’ayant pu rejoindre leur poste.

 

 

20ème SIECLE

 

En janvier 1906 une terrible tempête a sévi sur la MANCHE. : 2 navires en détresse ont été sauvé par des remorqueurs dunkerquois.

 

En 1916, il neigea abondamment

 

En février 1917 le gel fut si dur qu’entre MERS LES BAINS et LE TREPORT les soldats anglais et la population locale purent patiner sur l’ancien lit de la rivière BRESLE.

 

L’hiver de 1919-20 fut particulièrement doux, le muguet avait déjà fleuri fin mars.

 

L’année 1921 fut particulièrement sèche, il n’a ni plu ni neigé durant l’hiver. Les citernes et les mares étaient déjà vides en mai alors que les premières gouttes ne tombèrent que le 18 juillet.

 

La tempête de 1922 qui souffla sur toute la France, mais plus particulièrement sur le département de la Somme causa de grands dégâts dans le pays où elle avait revêtu un caractère d’une extrême violence. Des lignes électriques furent arrachées entre BLENGUES et le Temps Perdu (entre AULT et MERS LES BAINS) ;

L’été et l’automne de cette année là furent très humides, l’hiver et le printemps 1923 également très pluvieux.

 

Le 3 juillet 1926, un orage d’une violence rare s’abattit sur le VIMEU. Les dégâts de toutes sortes furent immenses dans toute la région : des arbres furent arrachés, des champs entiers submergés, des animaux tués dans les pâturages par la foudre ou noyés par les eaux, des maisons furent inondées.

 

Le mois de février 1929 fut extrêmement rude

 

En décembre 1946, lors d’un épisode de grandes marées, une tempête de 3 jours causa des dégâts considérables à MERS LES BAINS, inondant des caves et la Prairie.

 

L’hiver 1946/1947  fut terrible. Il gela fort dès octobre 1946, les températures descendirent à – 5° ; Cependant , en février 1947 il fit encore plus froid, des températures autour de – 20 ° ont été ressenties alors que l’approvisionnement de charbon pour le chauffage faisait défaut.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources : diverses monographies communales

                   Journal BRESLE ET VIMEU (20ème siècle)

                  Série C aux A..D d'AMIENS

                   Mémoire de la société d'émulation d' ABBEVILLE

 

Un grand merci à ceux qui m'ont envoyé leur documentation pour rédiger cet article 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Date de création : 05/09/2007 @ 14:50
Dernière modification : 15/04/2022 @ 14:14
Catégorie : Histoire locale 02
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