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HISTOIRE DE WOINCOURT au 20ème siècle

 

                            HISTOIRE DE WOINCOURT AU 20ème SIECLE

 

 

 

Analyse du recensement de WOINCOURT en 1906

 

Les personnages importants du village

 

Ni le maire, ni le garde champêtre ne sont nommés.

Le curé c’est toujours DESGARDIN François, il a 65 ans maintenant

Il y a toujours le même médecin, GROGNET Zéphir, 52 ans

 

L’instituteur s’appelle GAVOIS Fleury, 25 ans

Les institutrices sont : GUILBAULT Adélaïde, 89 ans

                                    LAVERNOT Constance, 37 ans

                                    HY Hélène, 24 ans

 

Il n’y a plus de meunière

 

Répartition de la population :

 

Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de : 281

Le nombre de femmes de + de 21 ans est de : 288

Le nombre d’enfants de – de 21 ans a sérieusement baissé, il est de 355

Il n’y a donc plus que 924 habitants dans la commune, soit 47 de moins qu’en 1881.

 

L’âge moyen de la population s’est élevé : il est de 32 ans

Il n’y a plus que 3,5 personnes par foyers qui sont au nombre de 268.

 

45 femmes sont chefs de ménage.

 

Le plus vieil habitant, c’est LOUCHEL François, 82 ans

La plus vieille habitante, c’est LECAT Julie, 92 ans

Le plus jeune habitant ne peut être déterminé, le recenseur ayant simplement indiqué l’année de naissance des individus.

 

Métiers

 

Les propriétaires sont au nombre de 10. Il n’y a pas un seul rentier

 

Secteur agricole : 82 personnes, soit  20  % de la population active

 

Les cultivateurs sont au  nombre de 29 et les journaliers 45.

Il y a 2 charretiers, 3 bergers, 2 bûcherons et 1 marchand de vaches.

 

Secteur artisanal :  192 personnes, soit  46 % de la population active

 

Les artisans du bâtiment sont toujours plus nombreux, à présent ils sont 24.

Parmi ceux-ci : 6 maçons, 2 menuisiers, 4 charpentiers, 10 briquetiers, 1 peintre et 1 couvreur

 

Les métiers qui travaillent le fer sont largement en tête de cette catégorie : 168 dont

96 serruriers, soit 23  % de la population active. A noter cependant que 24 seulement sont leurs propres patrons.

Il y a un seul marchand de clefs, mais l’employeur principal est l’entreprise BRICARD.

 

Le travail des autres métaux prend beaucoup d’importance :

Les fondeurs sont 35, les tourneurs 12, les forgerons 8, les mécaniciens 9 et on trouve encore quelques autres métiers qui se spécialisent de plus en plus : 3 polisseurs, 2 décolleteurs, 1 déboucheur, 1 charron.

 

Secteur commerçant : 55 personnes, soit 13 % de la population active

 

Les métiers de bouche représentent 31 personnes :

18 cafetiers

7 épiciers

4 boulangers

1 marchand de coquillages

1 brasseur

 

Les métiers de l’habillement occupent 17 personnes :

12 couturières

1 modiste

1 seul cordonnier à présent

1 tailleur d’habits

2 blanchisseuses

 

7 autres commerçants ne peuvent entrer dans les catégories ci-dessus :

1 négociant

1 marchand de charbon

1 quincaillière

1 chiffonnier brocanteur

1 marchande fripière

1 marchand de bois

1 employé de commerce à son compte.

 

Les ouvriers/employés représentent 56 personnes, soit 13 % de la population active

 

20 ouvriers et 13 employés travaillent en manufacture.

Associés à l’activité industrielle sont le camionneur, le voyageur de commerce, les 2 chauffeurs, le directeur et le concierge de l’usine BRICARD.

Les emplois de maison sont représentés par 14 domestiques et 3 jardiniers.

 

Les fonctionnaires sont 24 :

 

Ceux des PTT sont 4

Mais la société des chemins de fer n’occupe pas moins de 14 personnes

Il y a aussi 4 instituteur/trices

1 cantonnier

1  percepteur

 

Les indépendants représentent 6 personnes

1 représentant de commerce

1 médecin

1 messager

2 hôteliers

1 camionneur

 

Les femmes actives représentent 29 % de la population féminine totale

 

Le plus jeune enfant au travail est une petite fille de 9 ans, un autre petit garçon de 10 ans travaille comme serrurier à la « boutique » de son père.

3 enfants de 13 ans, 4 de 14 ans et 7 de 15 ans travaillent des les manufactures de serrureries ou les fonderies.

 

Origine géographique de la population

 

L’essentiel de la population vient du Vimeu serrurier, plus largement du département de la Somme.

La seine maritime est le département  le plus représenté avec 22 personnes originaires de cette région. Paris et sa banlieue vient en troisième position avec 12 personnes nées dans cette région.

L’Oise et le Pas de calais représentent à eux deux 11 migrants

Le calvados et le Nord sont également faiblement représentés.

Un étranger habite également la commune : un belge originaire de Liège.

 

Employeurs

 

A cette époque, les déplacements sont plus faciles et les entreprises situées dans plusieurs communes environnantes proposent de nombreux emplois.

Nous en avons relevés quelques unes :

- WOINCOURT : BRICARD

- BETHENCOURT S/MER : BIGNARD, DEBEAURAIN, HAUDIQUER

- TULLY : BUIRET, CAQUERET, HURTEL

- FRIVILLE ESCARBOTIN : BOUTTE, DECAYEUX, DUQUESNOY,  FLEURY, MAQUENNEHEN, MARESCAUX, NORTIER, STACOFF

- YZENGREMER : DEHESDIN

- DARGNIES : ST GERMAIN

 

 

En résumé nous constatons que la population de WOINCOURT en 1906 a diminué par rapport à 1881. Elle vieillit, les femmes y sont plus souvent actives et chefs de famille.

Les manufactures emploient de plus en plus de personnes à diverses tâches, ces manufactures étant situées à l’extérieur de la commune, il est facile de comprendre que les habitants de WOINCOURT s’y établissent pour être à proximité de leur outil de travail.

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GREVE DE WOINCOURT A LA SOCIETE S.I.V. EN JANVIER 1936

 

La société S.I.V fut cédée  en 1970/80 à la société PORCHER. Le site industriel se situait route de DARGNIES à WOINCOURT

 

La Société Industrielle du Vimeu est une société à cette date au capital de 500.000 Francs. Il y a 225 ouvriers. Il s’agit d’une grève perlée dont le nombre d’heures non travaillées s’élève à 10 heures en tout. L’usine n’a jamais fermé. Les causes de la grève résident en la diminution de salaires de tous les ouvriers allant de 5 à 10% .

 

Le 11 janvier 1936

 

A la suite d’un arrangement survenu en décembre 1935 entre Monsieur BARON propriétaire et la Société Industrielle du Vimeu à WOINCOURT et ses ouvriers, il avait été envisagé pour le 15 janvier 1936 une révision des salaires.

Or, les prix concédés pour le travail aux pièces ne conviennent pas aux différentes catégories d’ouvriers de cette usine qui ont été en délégation auprès de Monsieur le Directeur de l’usine.

Dans la soirée, une réunion s’est tenue au Café DUFRIEN où 150 ouvriers étaient présents. Il a été décidé qu’une délégation se rendrait au bureau de l’usine le 14 janvier avec deux représentants de chaque corporation pour discuter du réajustement des salaires. Cette réunion était présidée par Messieurs FLAMENT, VILFROY et DEBURE.

 

Le 14 janvier 1936

 

Les ouvriers acceptent le principe d’une diminution de 10% de salaire mais ne sont pas d’accord avec les administrateurs sur les modalités de cette diminution. Monsieur BARON propriétaire de l’usine, maintient les dispositions prises. Il est tout décidé, en cas de désaccord, à fermer son usine jusqu’au 1er février et  à cette date réembauchera aux prix fixés dès maintenant.

Ce même jour, au café DUFRIEN,  la majorité des 180 ouvriers et quelques chômeurs se sont prononcés pour le déclenchement de la grève. Quelques pères de famille ont tenté de calmer les esprits. Les délégués syndicaux ont à leur tour convenu qu’une grève actuelle aurait des inconvénients et ont appelé à la reprise du travail le 16 janvier.

 

Le 17 janvier 1936

 

Une délégation d’ouvriers polisseurs s’est présentée à Monsieur FOSSIER, administrateur principal, qui a rejeté les propositions de ces ouvriers.

140 ouvriers se sont réunis à nouveau au café DUFRIEN qui ont décidé à 106 voix contre 16 que, si la baisse des salaires était supérieure à 5%, la grève serait déclenchée.

 

Le 18 janvier 1936

 

C’est l’échec des négociations, chaque partie restant sur ses positions. La grève pourrait être lancée le lundi suivant. A noter que, dans ces pourparlers, les membres du syndicat paraissent être d’accord avec la Direction de l’usine, mais ces accords sont dénoncés par les ouvriers. La baisse, envisagée telle qu’elle est, permettrait aux ouvriers de gagner plus que ceux des autres usines.

 

Le 20 janvier 1936

 

Les ouvriers sont rentrés à l’usine mais n’ont pas travaillé.

A la suite d’une entrevue entre Messieurs FOSSIER et BARON, administrateurs de l’usine, Monsieur DEBURE et LELONG membres du syndicat et après compte-rendu de ces pourparlers, les ouvriers ont repris le travail à 10 h du matin. Ils acceptent les nouveaux salaires arrêtés par la Direction de l’établissement.

 

 

  Sources :

Recensements de Population

Rapports de gendarmerie série 99 M aux Archives départementales d'AMIENS

Délibérations communales série O aux A.D. D'AMIENS

 

 

 


Date de création : 15/12/2019 @ 20:53
Dernière modification : 15/12/2019 @ 21:14
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