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Histoire de BETHENCOURT SUR MER 19me siècle

 

 

                  HISTOIRE DE BETHENCOURT SUR MER (SUITE)

 

 

 

 

 

 

La population à BETHENCOURT SUR MER en 1836

 

 

Les personnages importants du village

 

Le maire s’appelle LAFILE Jean Baptiste, il a 29 ans il est propriétaire et maire.

Il a 1 adjoint  VATTRE François Alexandre qui est Maître de Serrures 

 

Le curé s’appelle SCELLIER François il a 34 ans

 

Le garde champêtre s’appelle TAVERNIER Jean Baptiste, il a 47 ans

 

L’instituteur c’est LEROUX Jean Baptiste Pierre, il a 40 ans

 

Le meunier c’est PARMENTIER Louis, il a 62 ans.

 

 

Répartition de la population

 

 

 

 

Sauf erreur ou omission, le nombre d’hommes et de femmes de plus de 21 ans est exactement le même en 1836 ! 187 hommes et 187 femmes

Il y a 264 enfants de moins de 21 ans. Donc il y a 638 habitants dans la commune.

 

Le nombre de foyers s’élève à 159 et se compose d’environ 4 personnes. 30 femmes sont chefs de ménage, vivant seule ou avec d’autres.

 

L’âge moyen des habitants est de 28 ans et demi !

 

Le plus vieil habitant c’est DELETTRE Jean Baptiste, il a 85 ans, la plus vieille, sa voisine, DUFRIEN Marie Cécile elle a 82 ans, ils sont indigents tous les deux.

La plus jeune a 10 jours, c’est DELCOURT Marie Eléonore .

 

Les métiers

 

1 personne vit de ses revenus il est  « propriétaire » c'est le maire !

 

 

Secteur agricole : 22 personnes, soit 12 % de la population active.

 

Ils sont cultivateurs(trices) , journaliers(ères) ou manouvriers  

 

Secteur artisanal : 76 % de la population active

 

Les tisserands et les fileuses sont au nombre de 47. ils représentent 26 % de la population active

 

Ils travaillent essentiellement le fer, ils sont 2 Tonneliers, 1 Charron, 1 Maréchal 2 Maîtres de serrures

79 serruriers, soit 46 % de la population active

 

Les commerçants : 8 personnes, soit 4 % de la population active

 

 2 Cabaretiers, 1 Boucher, 2 Cordonniers, 1 Maître grainetier, 2 tailleurs d’habits à défaut de couturières. Pas de boulanger, le pain se faisait cuire à domicile.

 

Les  fonctionnaires  sont encore moins nombreux : 1 Instituteur

 

Les soldats sont au nombre de 7 et c’est remarquable. Il faut dire que depuis 1818, le service militaire dure 6 ans ! Louis Philippe a entrepris de nombreuses guerres coloniales à partir de 1830, date de la prise d’ALGER, jusqu’en 1847, date de la fin de la guerre d’Algérie. Il a implanté des établissements en COTE d’IVOIRE, au GABON, à MADAGASCAR, à MAYOTTE et TAHITI.

 

 

Il y a un Chirurgien, c’est CATOIS Jean Baptiste et un élève en chirurgie.

 

 

Parmi les métiers peu gratifiants : il y a 9 domestiques et 5 indigents (mendiants) qui sont essentiellement des personnes âgées ou très âgées. Pas de retraite à cette époque et ceux qui ne pouvaient être entretenus par leur famille « mendiaient » et vivaient de la charité publique.

 

Les femmes sont essentiellement : journalières, fileuses, domestiques ou indigentes. Les plus aisées sont agricultrices. Une seule serrurière encore en 1836.

Beaucoup n’ont pas de profession et élèvent leurs enfants au foyer.

20% des femmes sont actives par rapport l’ensemble des femmes de plus de 21 ans

 

L’âge des enfants au travail peut paraître élevé, en effet, le plus jeune a 16 ans il est tisserand, le plus jeune serrurier a 19 ans.

 

 

 

 

 

TOPOGRAPHIE DU VILLAGE

 

Le 15 juin 1818, le conseil municipal arrête l’état des chemins de la commune dont il donne la liste :

 

1° Chemin de Meneslies

2° Sentier dit d’Oust

3° Sentier du Buisson

4° Chemin de la Ville d’Eu

5° Chemin d’Yzengremer  (appelé plus tard rue tournière)

6° Chemin qui communique d’Allenay à Tully

7° Sentier qui conduit de la ruelle appelée le passage au moulin de Bethencourt

8° Sentier qui prend naissance au bout des hayes de la rue de Bost et qui communique au chemin de la Ville d’Eu.

 

Nombre de ceux-ci sont encore dénommés  ou repérable sur le plan cadastral de 1902 (voir notre dossier photo : cliquer sur " plan cadastral", faire jouer l’onglet à droite et cliquer sur la photo pour agrandir ).

 

L’Ormelet

 

Le chemin de l’Ormelet ou l’Omelet selon les documents est présent à BETHENCOURT ( il figure dès 1872 sur le recensement de la commune) comme dans d’autres communes du VIMEU.

 

D’après l’abbé HOUIN qui a écrit l’histoire de TULLY et de NIBAS, il s’agit du nom d’un petit Orme. En effet, sous Henri IV ils servaient de repères indicateurs pour établir la carte de France.

 

Ce chemin se trouvait à l’extrémité de la Rue tournière et rejoignait la rue d’AULT à DARGNIES comme le montre le plan ci-dessous.

 

                

 

   .

 

                                                             

 

 

 

                        BETHENCOURT Lormelet.jpg

 

 

 

 

 

 

Le  Moulin

 

 

Comme on le voit également sur le plan cadastral de 1903, le moulin est toujours debout à cette date.

Sur le recensement de population de 1872 c’est André PARMENTIER qui est meunier à BETHENCOURT. En 1813 le « moulin à bled » de BETHENCOURT SUR MER fut vendu avec ses dépendances contenant un hectare environ à J.L. PARMENTIER, garde moulin à MARTAIGNEVILLE SUR MER, pour la somme de 5.590 F.

 En 1906, c’est la famille BIGNARD-BULTEL qui habite « le Vieux moulin » et qui exerce la profession de Cultivateur. Le moulin était-il toujours en activité à cette date ?

 

Ci-après une ancienne carte postale du Moulin de BETHENCOURT.

 

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                                 BETHENCOURT Le moulin.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

La population à BETHENCOURT SUR MER en 1851

 

Tout d’abord il est à signaler que le recensement de 1851, contrairement à celui de 1836, prend en compte à cette date les professions de tous les habitants, surtout des femmes et des enfants. Cela ne permettra pas une comparaison probante entre ces deux dates.

 

Les personnages importants du village

 

Ni le maire ni son ou ses adjoints ne sont plus nommés.

Le curé est toujours SCELLIER François, il a maintenant  49 ans.

 

Le garde champêtre c’est toujours TAVERNIER Jean Baptiste, il a  63 ans et exerce aussi la profession de tisserand.

 

L’instituteur a changé, c’est Jean François FOLLET, il a 35  ans.

 

Le meunier est le fils de Louis PARMENTIER, c’est André, il a 36 ans.

 

Répartition de la population

 

Le nombre d’hommes de plus de 21 ans est de : 172

Le nombre de femmes de plus de 21 ans est de : 181

Il y a 333 enfants de moins de 21 ans

Il y a donc 686 habitants dans la commune, soit 48 habitants de plus qu’en 1836, dû essentiellement à l’accroissement du nombre d’enfants.

 

Le nombre de foyers s’élève à : 164 et se compose toujours d’environ 4 personnes. 26 femmes sont chefs de ménage vivant seule  ou avec d’autres, soit un peu moins qu’en 1836.

 

L’âge moyen des habitants est de : 27 ans et demi ! La moyenne d’âge baisse puisque le nombre des enfants à augmenté de 60 environ.

 

 

La plus vieille habitante c’est : Marie Geneviève PION, elle a 88 ans

Le plus vieil habitant c’est : Jacques LEMAIRE, il a 80 ans

Le plus jeune c’est Adeline JOURNEL, elle a 1 mois.

 

 

Les métiers

 

Les propriétaires et les rentiers sont au nombre de 19. En ce qui concerne les « propriétaires » cela ne signifie pas qu’ils sont inactifs, au contraire ils sont souvent cultivateurs quelquefois tisserands. Aucun d’eux ne vit exclusivement de ses revenus

 

Secteur agricole : 45 personnes et 11 % de la population active

 

Les cultivateurs sont au nombre de 45 en comptant leurs épouses. Ils ont parfois un second métier : charron, boulanger, maréchal, meunier ou même serrurier.

 

 

Secteur artisanal : 329 personnes et 80 % de la population active.

 

Les tisserands et les fileuses forment un groupe de  184 personnes. Ils représentent  45 % de la population active.

 

Les métiers du bâtiment sont représentés : 2 menuisiers, 2 charpentiers, 1 couvreur de chaume., soit 5 personnes .

 

Les métiers du fer sont présents : En dehors du Tonnelier, du Maréchal, des  2 Charrons, il y a 3 Mécaniciens.

 

Le reste des artisans travaillant le fer est serrurier. Cela représente 140 personnes, soit  34 %  de la population active.

 

 

Les commerçants : 19 personnes, soit 4 % de la population active

 

Ils sont au nombre de 9. Ils travaillent en couple et exercent pour certains aussi un autre métier.

 

Certains métiers s’apparentent au commerce, ce sont les métiers qui fabriquent ou entretiennent des vêtements

Il y a 4 couturières, 2 tailleurs d’habits, 2 blanchisseuses et 2 cordonniers.

 

Il n’y a toujours qu’un fonctionnaire, c’est l’instituteur.

 

Les soldats sont à présent « en congé » et exercent un autre métier, ils sont 3. Les guerres coloniales ont cessé vers 1847, la France vit provisoirement en paix.

 

Le médecin a remplacé le chirurgien, c’est Amable BOUTTE, il a 35 ans

 

Parmi les métiers peu gratifiants il y a 12 domestiques et servantes et, ce qui est remarquable : 16 indigents vivant de l’aumône.

 

 

Les femmes sont actives et exercent très souvent le métier de fileuse. Mais qui n’empêche pas parfois d’être aussi « indigente ». .Les femmes actives  représentent  76 %  de la population féminine. On trouve souvent une femme fileuse aux côtés d’un mari serrurier. Cela semble le couple type du village en 1851. Plus de serrurière ….

 

 

Le plus jeune des enfants au travail a 12 ans, c’est un apprenti serrurier, la plus jeune des filles au travail est fileuse et elle a 13 ans, mais les enfants mendient dès l’âge de 7 ans !

 

 

L’évolution de la population

 

 Le nombre d’enfants vivants augmente de façon très significative, ce qui indique qu’ils vivent plus vieux ou qu’il y a plus de naissances. Le village est toujours un village centré sur l’artisanat.

Les métiers du bâtiment et progressent, signe que le village se développe et qu’il faut construire plus d’habitations. 

Les indigents sont beaucoup plus nombreux qu’en 1836. Les écarts semblent se creuser entre les revenus des habitants.

 

 

 

 

 

CONSTRUCTION DE L’ECOLE DES GARCONS ET DE LA MAIRIE

 

 

 

La construction de l’école des garçons  et de la mairie date de 1861. Le projet est examiné le 14 novembre 1859.

 

Extrait de la délibération communale :

 

 

J’ai l’honneur de soumettre à votre examen le projet d’une construction que le conseil municipal de BETHENCOURT SUR MER se propose d’élever sur un terrain communal d’environ six ares, situé au centre du village, à une cinquantaine de mètres de l’église et qui paraît très bien choisi sous tous les rapports.

Le corps principal du bâtiment situé entre cour et jardin aura 10 mètres de long sur 7 mètres de large. Il comprendra tant en rez-de-chaussée qu’en étage, une salle de classe, un logement pour l’instituteur, une salle de mairie, et une remise pour la pompe à incendie.

Le rez de chaussée sera tout entier consacré à la classe.

 

On pourrait craindre que la classe ne fût encore un peu exigüe, si la population qui est de plus de 600 habitants, donnait tout ce qu’elle peut donner, mais jusqu’ici le nombre des enfants des deux sexes fréquentant la classe ne s’et jamais élevé au delà de 75 à 80, et le temps n’est sans doute, pas éloigné où les communes de la Somme d’une population de cette importance seront dotées du bienfait d’une école de filles.

Déjà même le conseil municipal de BETHENCOURT SUR MER aurait été sollicité à entrer dans cette voie, si ses ressources n’étaient aussi restreintes. Il serait donc inopportun d’exiger aujourd’hui la construction d’une salle de classe plus spacieuse.

Le coût de la construction de bâtiments est estimé à cette date à 6.347,49 Francs

 

 

Il est possible de voir dans notre fichier "photos" le plan cadastral de BETHENCOURT SUR MER à cette époque, soit vers 1860.

(cliquer sur « plan cadastral » faire jouer l’onglet à droite et cliquer sur la photo pour agrandir) 

 

 

La population à  BETEHENCOURT SUR MER en 1872

 

 

Les personnages importants du village

 

Le curé c’est toujours SCELLIER François, il a maintenant 70 ans.

Le garde champêtre n’est plus nommé.

L’instituteur c’est toujours FOLLET Jean François il a 56 ans.

Il y a aussi une institutrice, c’est FLANDRE Alexandrine, 29 ans

Le meunier s’appelle toujours PARMENTIER André,  il a 57 ans.

 

 

Répartition de la population

 

Le nombre d’hommes est de 229, le nombre de femmes de 248, le nombre d’enfants de moins de 21 ans : 310.

Il y a donc 787 habitants dans le village, soit,  100  de plus qu’en 1851.

La moyenne d’âge a augmenté, elle est de 30 ans.

.Il y  a 31 femmes chefs de ménage.

Le nombre de foyers est de 211. Le nombre de personnes par foyer de 3 ,7 en moyenne

 

La plus vieille habitante : LECLERCQ Julie 83 ans

Le plus vieil habitant : BARBE André, 79 ans

Les plus jeunes : DUVERGER Marie et LECOMTE Lucien, 1 mois tous les deux.

 

Les métiers

 

Les propriétaires et les rentiers sont au nombre de 3.

 

Secteur agricole : 31 personnes, soit 8,5 % de la population active

 

Les cultivateurs sont au nombre de 28, il y a 2 bergers et un bûcheron

 

Secteur artisanal : 274 personnes, soit 74 % de la population active

 

Il n’y a plus que 2 tisserands et 3 écoucheurs (travail du lin), ce qui fait 5 personnes, alors que ce secteur employait 184 personnes en 1851. Il n’y a plus une seule fileuse !

Cela ne représente plus que 1,3 % de la population active.

 

Les métiers du bâtiment sont représentés par 1 menuisier, 3 charpentiers et 1 maçon, soit 5 personnes. Cette corporation reste équivalente en nombre à l’année 1851.

 

Les métiers du fer ou du cuivre (introduit vers 1840) sont représentés par :

1 Tonnelier, 1 Maréchal, 3 Fabricants-Manufacturiers, 5 Fondeurs ou mouleurs en cuivre et ……..254 serruriers(ères), qui à eux seuls représentent 72 % de la population active !

 

Ces métiers de l’artisanat représentent donc l’essentiel de la population active de la commune.

 

 

Les commerçants : 33 personnes ,soit 9,5 % de la population active

 

Ils travaillent souvent en couples. Ils sont 17 personnes, dont 8 cafetiers.

 

Il n’y a pas moins de 10 couturières, 3 tailleurs d’habits, 1 cordonnier, et 2 blanchisseuses,soit 16 personnes qui travaillent tous autour des métiers de l’habillement.

 

 

Il y a 2 fonctionnaires : les instituteur (trice)

 

Le médecin s’appelle JOERE Charles, il vient de BERNAVILLE (80).

Et toujours un meunier……

 

Parmi les métiers peu gratifiants il y a 10 domestiques ou servantes, 13 journaliers ou manouvriers, 3 indigents seulement à présent.

 

Les femmes actives sont à présent majoritairement serrurières.

Les femmes actives représentent   22  % de la population féminine de + de 21 ans.

 

Le plus jeune des enfants au travail a 12 ans, il est serrurier, mais d’autres serruriers ont 13 ans.

 

 

BREVE SYNTHESE

 

La population totale du village a progressé de 100 personnes par rapport à 1851, ce qui est considérable  mais la population active a régressé de 10 % : les femmes semblent rester au foyer pour élever leurs enfants.

La population vieillit légèrement

 

 Le village a pris le virage de l’ère industrielle. La population agricole a  diminué au profit de la population artisanale dont l’activité essentielle est la serrurerie et de la population qui propose des services.

2 Fabricants  sont à présent implantés qui emploient surtout des travailleurs à la tâche, mais qui commercialisent eux-mêmes leur production. Les fileuses sont toutes devenues serrurières.

 

Le niveau de vie a augmenté puisqu’on ne trouve pratiquement plus d’indigents. Par contre, des commerces se sont développés : cafetiers et couturières

On peut donc raisonnablement penser que le développement de la serrurerie a apporté  une certaine richesse à la population du village après la guerre de 1870.

Quant à l’origine géographique de la population, force est de constater qu’elle vient principalement du département de la Somme et majoritairement du VIMEU serrurier. Quelques familles viennent des environs de la ville d’EU (76) et du Pas de Calais. Une famille seule vient de plus loin : la Sarthe.

 

L’OCCUPATION ALLEMANDE DE 1870

 

 

Le 21 décembre 1875 une séance extraordinaire du Conseil Municipal de BETHENCOURT SUR MER où étaient réunis :

MM. CAILLET Jean Baptiste, BULTEL Firmin, CARON Adolphe, LOTTIN Constant, DUFRIEN Honorat, QUENSEN Ferdinand, DUCOROY Isidore, BOUTE Albert, et CARPENTIER Henri

 

Se dit prêt à statuer sur le remboursement des ayants droits lésés par l’occupation allemande.

 

Il a été payé à M. DELAHAYE boucher à ESCARBOTIN pour fourniture de viande aux allemands pour le compte de la commune : 2.190 Francs ;

 

Aux sieurs LIGNEZ Michel et MITHON Louis pour courses avec cheval en voiture : 25 Francs

 

Au sieur ROY CATOIS à valoir sur un cheval de 700 Francs, la somme de 81,19 Francs

 

A la veuve ROY François à valoir sur un cheval de 500 Francs, la somme de 57,99 Francs

 

Au sieur CARPENTIER Victor Désiré à valoir sur une vache de 300 Francs, la somme de 34,80 Francs

 

Au sieur DUFRIEN Honorat à valoir sur une vache de 150 Francs, la somme de 24,31 Francs

 

Les sus nommés eu égard aux sacrifices que la commune est obligée de s’imposer n’exigent aucun intérêt de retard aux sommes qui leur sont encore dues.                    

 

 

Ci-dessous un casque à pointe de l'armée allemande (coll. Personnelle)

 

 

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                                BETHENCOURT Casque a pointe.jpg 

 

 

 

 

 

LEG A LA FABRIQUE DE L'EGLISE

 

Le Président de la République Française, sur le rapport du Ministre de l’instruction publique et des cultes, décrète

 

Le trésorier de la fabrique de BETHENCOURT SUR MER (somme) est autorisé à accepter aux clauses, conditions imposées le legs fait à cet établissement par la dame Catherine Jéronime BRIEZ veuve en seconde noces du sieur François Alexandre WATTRE suivant son testament olographe du 5 septembre 1874 consistant en une pièce de terre située sur le territoire de la commune d’ALLENAY (même Département) contenant 20 ares 10 centiares et estimée 750 Francs à la charge de faire célébrer chaque année à perpétuité trois messes chantées.

 

Fait à PARIS le 17 août 1875.

Signé Maréchal de Mac Mahon.

 

 

                    

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ECOLE DES FILLES 

 

 

En 1876, l'école des filles est encore située dans l'enceinte de l'école des garçons sur la place publique. Le conseil municipal a décidé d'accorder en janvier 1876 une aide de 75 Francs pour l'achat de divers objets.

"L'école des filles de BETHENCOURT SUR MER est dépourvue de la plus grande partie du mobilier classique. L'institutrice n'a même pas une simple table pour déposer ses registres et ses livres".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ANCIEN CIMETIERE

 

Le 25 mai 1879, la commune pris la décision de rénover le mur du cimetière se trouvant alors tout autour de l’église.

« Considérant qu’il est nécessaire de prendre des mesures pour interdire l’entrée du cimetière aux animaux »

Signatures des conseillers municipaux : LAVAQUERY, CAILLET, FOLLET, BIGNARD, BULTEL, CARON, DUFRIEN, DUCORROY, LOTTIN, GUILLOT, QUENHEN et du maire CARPENTIER

 

 

QUERELLE AUTOUR DE L’ANCIEN CIMETIERE

 

Selon le décret de Prairial AN 12, en vigueur encore en 1884, aucune concession ni temporaire ni perpétuelle n’était accordée dans le cimetière de BETHENCOURT.

 

Une polémique éclata entre deux familles : la famille ROY-CATOIS et la famille DERAMBURE-CATOIS, suite à l’élévation d’un monument funéraire par le gendre de Madame CANTREL-BOUTE, Monsieur Anthelme ROY-CATOIS , après l’inhumation de cette dernière en mars 1884.

Ce dernier était également le repreneur de la société de serrures CANTREL-BOUTE, suscitait peut être de la convoitise de la part d’autres habitants et voisins.

 

 

La famille DERAMBURE se sentie lésée dans ses droits et intervint auprès du Maire et du Sous-Préfet pour faire démolir le monument, qui d’après elle, empiétait sur « sa parcelle ».

Il est évident que cette querelle ne faisait que souligner l’exiguïté du cimetière dont les limites ne pouvaient être déplacées.- Nous verrons qu’une solution interviendra quelques années plus tard -. La situation en resta là et Madame CANTREL BOUTE dans sa tombe.

 

 

               

 

 

La population à BETHENCOURT SUR MER en 1881

 

 

Les personnages importants du village

 

Le curé c’est DEFECQUE Emile, il a 35 ans

L’instituteur c’est LECAT Achille, il a 31 ans

L’institutrice c’est FLANDRE Alexandrine, elle a 39 ans

Le meunier a disparu en tant que tel, André PARMENTIER, toujours là est à présent qualifié de « cultivateur ».

 

 

Répartition de la population

 

Il y a 260 hommes, 276 femmes et 367 enfants de moins de 21 ans. Le nombre d’habitants est de 903, ce qui fait 116 de plus qu’en 1872, ajoutés aux 100 supplémentaires attestés en 1872 par rapport à 1851, on peut dire que le village a vu sa population s’accroître de 216 personnes en 30 ans, ce qui est considérable !

Il y a toujours environ 4 personnes par foyers, qui sont au nombre de 234.

 

Il y a 29 femmes chefs de ménage.

 

 

La plus vieille habitante : SIFFLET Victoire, 89 ans

Le plus vieil habitant : BIGNARD Joseph, 82 ans

La plus jeune : DUVERGER Yvonne, 2 jours

 

 

Les Métiers

 

Les propriétaires et les rentiers sont au nombre de 15. Il y a plus de propriétaires que de rentiers.

 

Secteur agricole : 42 personnes, soit 9 % de la population active

 

Les cultivateurs font en famille le travail de la terre.

 

 

Secteur artisanal : 354 personnes, soit 76 % de la population active

 

 

Il n’y a plus qu’1 tisserand et 3 écoucheurs, soit 4 personnes qui travaillent autour du tissage.

 

Les métiers du bâtiment sont représentés par 1 maçon et 3 charpentiers, soit 4 personnes, cette corporation reste équivalent en nombre aux années 1851 et 1872.

 

Les métiers du fer et du cuivre sont représentés par :

 

13 fabricants, 1 charron, 1 maréchal.

Les serruriers sont au nombre de 319, ils représentent 68 % de la population active, les tourneurs et mouleurs en cuivre progressent car ils sont 14 .

 

Les métiers de l’artisanat représentent encore l’essentiel de la population active de la commune. Cependant, l’apparition de Fabricants en nombre plus important fait augurer d’une dépendance de ces artisans vis-à-vis de ces Fabricants : travail en manufacture ou à la tâche pour le compte d’un ou plusieurs patrons.

 

Les commerçants : 35 personnes, soit  7,5 % de la population active

 

Les métiers de l’habillement représentent un peu moins de la moitié des commerçants, les cafetiers sont au nombre de 10.

 

Il y a 2 fonctionnaires : les instituteur(trice)

 

Le médecin s’appelle : JOERE Charles, il a 46 ans

 

Parmi les métiers peu gratifiants, il y a 6 Domestiques ou Servantes, 12 Journaliers et 7 Commis.

 

Quelques métiers sont atypiques : arpenteur, artiste, messager, clerc de notaire. Il y a aussi 1 étudiant et 1 séminariste.

 

Les femmes actives sont majoritairement serrurières.

Les femmes actives représentent  50 %  de la population féminine de + de 21 ans.

 

Le plus jeune des enfants au travail a 11 ans c’est un garçon serrurier, d’autres ont 12 ou 13 ans et sont serruriers ou serrurières.

 

SYNTHESE

 

On peut dire qu’en 1881 ce qui est marquant c’est l’accroissement en nombre de la population : 116 personnes de plus en 9 ans, ce qui est considérable. D’autre part, l’autre fait marquant c’est que le travail ne manque pas puisque le pourcentage de femmes actives (serrurières pour la plupart) passe de 22 % à 50 %. Près d’une femme sur deux gagne sa vie. 

 

 

 

 

 

LES SERRURIERS DE BETHENCOURT SUR MER

 

 

Societe BOUTTE BIGNARD

 

 

 

Le 25 avril 1868, une nouvelle société de Cadenas voit le jour, il s’agit de la Société BOUTTE  Fils et Compagnie.

Ses actionnaires sont Messieurs Firmin Etienne Amédée BOUTTE, fabricant de serrures demeurant à TULLY, Jean Baptiste Honeste BIGNARD serrurier demeurant à BETHENCOURT SUR MER et Antoine SAUVAGE, employé de commerce demeurant à TULLY.

 

Le siège de la Société est fixé à BETHENCOURT SUR MER dans la maison sise rue de TULLY dont les personnes ci-dessus nommées sont sous- locataires de Madame GAUTHIER.

 

Monsieur SAUVAGE devra tenir la correspondance, et la caisse.

 

Monsieur BIGNARD et lui seul dirigera et surveillera la fabrication des cadenas. Il tiendra note de toutes les matières premières et marchandises qui entreront dans l’Etablissement et de tous les articles qu’il fera fabriquer à l’extérieur.

 

M. BIGNARD inscrira régulièrement la sortie des marchandises qui s’opérera de l’Etablissement de BETHENCOURT pour être transportées dans la demeure de M. BOUTTE où elles seront expédiées par M. SAUVAGE.

M BIGNARD sera chargé de l’achat, des fers tôle fonte cuivre et autres métaux nécessaires à la fabrication des cadenas.

 

La vente des produits de la société sera faite par M BOUTTE dans le cours des voyages qu’il entreprend pour la  maison de commerce de fabricant de serrures qu’il exploite seul à TULLY.

 

Le capital social est fixé à la somme vingt quatre mille Francs Composé de :

 

1-    Cinq mille Francs cinq cents (5.500 F) formant la valeur du fonds de fabricant de cadenas et du matériel servant à son exploitation dont les trois actionnaires ont fait l’acquisition de Madame GAUTHIER

2-    Cinq mille deux cent quarante neuf Francs quatre vingt quinze centimes (5.249,95 F), soit la valeur des marchandises cédées par Madame GAUTHIER

3-     Treize mille deux cent cinquante Francs cinq centimes (13.250,05 F) en numéraire à raison d’un tiers par associé.

 

 

 

 

Le 1er septembre 1897 une nouvelle société  BIGNARD voit le jour. Ses actionnaires sont

Albert Oscar BIGNARD et Georges Lucien BIGNARD, les fils de Jean Baptiste Honeste BIGNARD, l’un des 3 actionnaires de la Société BOUTTE Fils et Compagnie.

 

Cette nouvelle société à pour but la fabrication de cadenas, serrures, sécateurs et autres articles de l’industrie serrurière.

 

La raison sociale sera : BIGNARD Frères. Le siège de la société est à BETHENCOURT SUR MER et elle se situe rue de GAMACHES.

 

La route de GAMACHES

 

                                             BETHENCOURT Route de GAMACHES.jpg

 

 

 

Le capital social est fixé à cinquante six mille sept cents Francs (56.700 F) apportés pour moitié par chacun des associés en marchandises ustensiles de commerce et objets mobiliers servant à l’exploitation du fonds.

 

 

Le 25 janvier 1907, le notaire CAUSSIN d’AULT procède à la dissolution de la société BIGNARD Frères créée par Monsieur Albert Oscar BIGNARD et Monsieur Georges Lucien BIGNARD qui avait pour but la fabrication de cadenas, serrures et sécateurs.

La société ne fut ni revendue, ni reprise et les propriétaires ne s’accordèrent aucune indemnité.

 

 

Selon les recensements de population, Georges Lucien BIGNARD n’exerça plus d’activité à partir de 1907. Son fils Jean, âgé de 7 ans ne fut pas plus tard associé à l’exploitation de la société. Il se maria à la ville d’EU avec Elisa        MALPART et ouvrit un commerce de chaussures bien connu dans cette ville.

Albert  Oscar BIGNARD, qui avait épousé en 1897 Amélie TESSIER de SAINT QUENTIN LAMOTTE, continua seul la fabrication des cadenas. Lors de la mobilisation de son beau-frère Edmond TESSIER, patron d’une société de serrurerie à SAINT QUENTIN  LA MOTTE,  Oscar BIGNARD  regroupa ses activités à SAINT QUENTIN LAMOTTE. Edmond TESSIER mourut de ses blessures dans le Pas de Calais le 18 janvier 1916. Le couple BIGNARD-TESSIER exerça la direction de cette société jusqu’en 1921 au moins mais n’apparaît plus sur les recensements de 1926.

Leur fils, Maurice André BIGNARD né en 1898 ne s’associa  jamais avec son père. Il exerça le commerce de négociant en verrerie.

 

Papier à en-tête BIGNARD-TESSIER 

                                                                   BETHENCOURT Bignard Tessier.gif

 

Un troisième frère BIGNARD, fils de Jean Baptiste Honeste,  s’installa également à BETHENCOURT SUR MER, rue Tournière pour y exercer le métier de fabricant de cadenas. Il fit la guerre de 14-18 mais obtint un sursis en 1917 pour raison professionnelle. Il  n’eut qu’une fille Marie Thérèse née en 1902. Il travailla au moins jusqu’en 1921 : en 1926 s’il habite toujours rue Tournière il est qualifié de « sans activité ». Il fut maire de la commune entre 1904 et 1919.

On voit apparaître au même endroit en 1930 un autre fabricant  de cadenas et serrures, Gontran VERMONT né à AUMALE en 1887. Ce dernier travaille avec sa femme qui assure la comptabilité.  La société perdure au moins jusqu’au début de la dernière guerre. 

 

Papier à en-tête BIGNARD-VERMONT            

                                                 

 

                                                            BETHENCOURT Vermont.gif     

 

 

 

Société CAILLET et CASSIN

 

Le 29 mai 1890 est constituée la société CAILLET et CASSIN.

Les deux actionnaires sont : Charles Marc CAILLET, fabricant de serrures demeurant à BETHENCOURT SUR MER et Monsieur Joseph Henri Carméli CASSIN, serrurier demeurant également à BETHENCOURT.

 

Ils constituent une société en nom collectif ayant pour objet la fabrication de targettes, loquetaux, serrures sur dimension et différents autres articles de serrurerie.

 

Le siège de la société se situe à BETHENCOURT SUR MER, rue Tournière, dans un bâtiment en brique, surmonté en partie d’un étage, boutique, magasin bureau remise.

Ce bâtiment est de construction récente et est loué par Monsieur CAILLET à la société pour un montant annuel de 150 Francs.

 

Le capital social est fixé à 7.000 Francs fourni par moitié par chacun des associés. Chaque sociétaire pourra prélever chaque mois 125 Francs pour ses besoins personnels.

 

Tous les ans, il sera prélevé sur les bénéfices la somme de 500 Francs pour servir à l’achat d’outils neufs et à la réparation des anciens.

 

Si, à l’expiration des trois premières années, il se présentait un déficit de plus du tiers de ce même capital, la société pourrait être dissoute à la volonté de l’un ou l’autre des sociétaires.

 

 

 

QUESTIONNAIRE ADMINISTRATIF DE L’ANNEE 1894

 

 

Ce questionnaire adressé à toutes les communes, renseigne sur l’état des manufactures à cette date précise à BETHENCOURT SUR MER.

 

-         1 Etablissement a disparu au premier semestre : SACQUEPEESIFFLET qui fabriquait des sécateurs. Aucun établissement n’a été créé. L’effectif total des établissements de cette commune peut être évalué à 200 ouvriers ;

-         L’outillage n’a pas subi de transformation importante ;

-         La production est active mais la vente est difficile parce qu’il y a surproduction et que les prix de vente sont difficiles à maintenir, ils ont tendance à baisser ;

-         Les salaires se maintiennent difficilement au même niveau ils ont plutôt tendance à baisser ;

-         Les aliments de base ne subissent pas de variation sensible, hormis le prix de la viande qui est élevé depuis quelques mois ;

-         Il y a afflux de main d’œuvre en provenance des pays agricoles mais il n’y a pas de chômage ;

-         La durée du travail journalier est la même ;

-         A la question concernant les vœux des patrons : les patrons désireraient vendre plus facilement leurs produits sans être obligés de faire de longs et fréquents voyages qui augmentent les frais généraux ;

-         A la question concernant les vœux des ouvriers : les ouvriers désireraient que leur travail soit rémunéré comme il y a dix ans ;

 

Remarque : les habitants des pays agricoles viennent s’implanter dans les pays industriels, cet afflux de main d’œuvre entraîne un excès de production qui amène une concurrence de plus en plus rude, rendant difficile la vente des objets fabriqués et nuisent au salaire des ouvriers.

 

 

 

L’ ECOLE

 

 

 

Le 24 juillet 1882 le Conseil Municipal de BETHENCOURT SUR MER fait la demande d’un deuxième poste d’institutrice pour l’école communale située à côté de la Mairie sur la place publique. L’école des filles sera construite plus tard rue Tournière.

 

 

La nomination d’une seconde maitresse pour les filles est lié à l’accroissement trop important de la population scolarisée .

Pour l’aménagement d’une seconde salle de classe, le devis a été établi à 1.000 Francs. Les deux salles de classe auront ensemble une surface de 86 m2 que l’on juge suffisant pour un groupe de 80 élèves.

 

Le conseil municipal envisage néanmoins dès 1882 la construction d’une école des filles qui sera rendu nécessaire à bref délai « en raison de l’accroissement important de la population »

 

La commune prendra en charge 600 Francs et demande une subvention de 400 Francs au Département.

Peu avant, le 10 juin 1882, le conseil municipal vote un crédit de 75 Francs pour l’achat de……… fusils scolaires ! et une imposition extraordinaire de 40 Francs pour cette dépense.

« Considérant que notre bataillon scolaire fonctionne parfaitement ; qu’il est utile de compléter son instruction et qu’il est du devoir de tous, de préparer à notre République de bons défenseurs. »

 

 

Notice explicative du webmestre :

 

Entre 1882 et 1890 furent mis en œuvre par Jules FERRY à l’initiative de Paul BERT, des bataillons scolaires pour des élèves de 12 ans et plus.

Un instructeur désigné par l’autorité militaire dirige les évolutions qui ont lieu en dehors des heures de classe. Le fusil comporte tout le mécanisme sans toutefois pouvoir faire feu….

 

Leur succès s’estompe rapidement. Les critiques se multiplient, la préparation de si jeunes enfants au service militaire est jugée ridicule. 

 

 

 

 

 

CONSTRUCTION DU PRESBYTERE

Sur une parcelle donnée par Mademoiselle LEJEUNE, un presbytère sera construit.

L'adjudication a été accordée au profit de Laurent FLAMENT, entrepreneur à TULLY le 7 décembre 1884. 

 

REPARATION DU CLOCHER DE L’EGLISE

 

 

Le 24 avril 1892 le Conseil de Fabrique de l’église de BETHENCOURT SUR MER, vote une dépense de 200 Francs pour faire réparer le clocher de l’église.

Les membres du Conseil de Fabrique sont :

L’abbé DEFECQUE, curé du lieu et Secrétaire,  M. CARON Adolphe, maire, MM. BIGNARD Jean Baptiste, Président, BULTEL Firmin, JOERE Charles, LAINE César.

M. HEUDELEINE Armand a été élu en remplacement de M. GAVELLE Casimir décédé et occupe les fonctions de trésorier

 

Voir les très belles photos de M. DEROLETZ du clocher de l'église sur le site "Clochers de FRANCE" (page liens)

 

 

FIXATION DE LA FETE LOCALE

 

Le 12 juin 1893 le conseil municipal présidé par le maire, M. CARON en présence des conseillers municipaux : DEBEAURAIN, SACQUEPEE, DUCASTEL, DOINEL, CAILLET, VATTRE, CASSIN, HESDIN, FOURNIER

 

Propose que l’on change la date de la fête locale, fixée le dimanche qui suit le 3 août car celle-ci coïncide avec la fête locale de FRIVILLE, par le dimanche qui précède le 3 août. Cela permettra aux habitants de se rendre dans les deux fêtes locales.

 

 

 

CONSTRUCTION D’UN BUREAU DE POSTE ET TELEGRAPHES

 

Le 30 septembre 1893 la commune de BETHENCOURT SUR MER a été autorisée à acquérir un immeuble pour servir à l’installation d’un bureau de Poste. La dépense qui s’élevait à 9.500 F devait être couverte au moyen d’un emprunt. L’Etat n’en couvrait que le quart, le Département ne pouvant débourser pour l’opération plus de 200 ou 300 F.

 

Le bureau de Poste devait se situer tout à l’entrée de la Grande Rue, à la limite de la Place Publique. Les plans prévoyaient un bâtiment à un étage avec logement au 1er étage.

 

Dans l’attente de la réalisation des travaux, un bureau provisoire est installé dans la mairie.

Ci-dessous carte postale où l'on voit le cimetière et le bureau de poste

 

 

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                                BETHENCOURT Bureau PTT.jpg

 

 

BUREAU TELEGRAPHIQUE

 

Le 6 août 1894 le conseil municipal , vote un crédit exceptionnel pour le traitement de l’employé chargé de la remise des télégrammes suite à l’ouverture du bureau télégraphique le 10 août suivant. Ce crédit est alloué pour la fin de l’année 1894 et l’année 1895 complète et s’élève à 16 Francs 65.

 

 

 

 

 

FONDERIE DE CUIVRE SUR LA PLACETTE

 

 

Pierre Armand BOUTTE, né en 1841, s’installe avant son mariage rue de Bas, comme fondeur en cuivre. Il épouse le 27 septembre 1869 Marie DUFESTEL originaire de MOYENNEVILLE. Pierre Armand  BOUTTE mourra en 1883, son épouse en 1892. Après le décès de son mari, cette dernière  a repris l’activité de fonderie puisqu’elle est décrite lors de son décès comme « fabricante de cuivrerie ».

 

Leur fille, Ervine Berthe, née en 1874, épousera 2 mois après le décès de sa mère, Auguste Edgard HEMPEL. Elle a tout juste 17 ans. Lui est alors voyageur de commerce originaire d’Allemagne (Saxe), et il a 37 ans. C’est une épaule sur laquelle elle va pouvoir s’appuyer pour continuer l’activité. Auguste HEMPEL et Ervine Berthe déménagent l’activité de fonderie grande rue à l’emplacement de la maison DUCASTEL actuellement transformée en maison médicale. Cette propriété revient à Madame HEMPEL par la succession de sa mère Marie DUFESTEL.

 

Photo de la maison DUCASTEL (avant rénovation)

 

                                BETHENCOURT Maison DUCASTEL.jpg

 

Il y décède en 1901, leur fils HEMPEL Albert Hugo n’a que 8 ans. C’est ainsi que le tribunal ordonne la vente du fonds de commerce de fondeur en cuivre en septembre 1901. L’acquéreur s’appelle Emile Charles IMBERT : il rachète la fonderie pour 36.100 Francs. (voir l’histoire de la Société MAQUENNEHEN et IMBERT dans l’histoire d’ESCARBOTIN)

En outre, Madame HEMPEL vend toujours à Emile Charles IMBERT une propriété au lieu dit « La Placette », comprenant maison d’habitation (destinée au Directeur de la Fonderie), composée au rez de chaussée d’un atelier, une fonderie, magasin à la suite, écuries, remises, hangar derrière le tout, herbage sur 50 ares. Le tout a été estimé à 2.000 Francs.

En 1910, Emile IMBERT, selon les matrices cadastrales construit une salle de nettoyage et d’ébarbage, et en 1911 selon ces mêmes sources une seconde fonderie et une tournerie.

 

Photo publicitaire  Maquennehen et Imbert.

 

                                 BETHENCOURT Fonderie Maquennehen.jpg

 

 

 

 Il semble que l’activité de la fonderie à BETHENCOURT/MER ait cessé après la guerre de 14-18.

Les matrices cadastrales nous apprennent qu’en 1921, Jean DUCASTEL, nouveau propriétaire,  fabricant de sécateurs, fils de Paul DUCASTEL né en 1857 à YZENGREMER, fait construire (ou rénove) sur cet emplacement une maison ainsi qu’une remise et des écuries. En dehors de la maison, ne subsiste plus à l’arrière qu’un ancien atelier avec 5 grandes baies vitrées.

 

 

Facture HEMPEL BOUTTE

 

                           BETHENCOURT Facture Hempel Boutte.jpg

 


 

                

 

 

 ECLAIRAGE PUBLIC AU GAZ

 

Le 30 mars 1895 , le Maire de BETHENCOURT SUR MER a conclu un accord avec la Compagnie des GAZ et EAUX de Picardie dont le siège est à son usine à gaz sise à FRIVILLE ESCARBOTIN, un traité accordant à cette dernière le monopole de l’Eclairage et du Chauffage par le Gaz de la localité et des particuliers pour une durée de 40 ans, c'est-à-dire jusqu’au 31 décembre 1935.

 

L’usine à Gaz d’ESCARBOTIN fut construite en 1882.

 

 

 

Sources : Archives départementales série O et recensements de population

                Notariat d'AULT

                Matrices cadastrales

                Registres d'Etat Civil 

 

 

           

 


Date de création : 16/09/2007 @ 20:58
Dernière modification : 11/02/2022 @ 16:20
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