HISTOIRE DE SAINT QUENTIN LA MOTTE AU 19ème 1850-1900
LOGEMENT DES INSTITUTRICES
Le 22 mai 1856, les conseillers municipaux et le maire M. DUFRIEN de la commune, acceptent la demande qui leur a été faite par Madame La Supérieurs de la SAINT E FAMILLE d’AMIENS de réaliser une cave et un étage supplémentaire au logement des religieuses de sa congrégation qui dirigent l’école communale des filles de la commune. Le devis qui s’élève à 1.518 Francs a été accepté.
ACQUISITION D’UN TERRAIN CONTIGU A L’EGLISE
Le 23 septembre 1861, le conseil municipal réuni en séance extraordinaire sous la présidence de M. DUFRIEN, maire et des conseillers : QUEVAL Joseph, CAILLEUX, DE BONGARS, DECHAMPS, DUPUTEL, BEAUVISAGE, FRUICTIER, QUEVAL Jacques, LANGLOIS, TARATRE considère :
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Qu’au point de vue de la religion et de la morale, il est de la dernière inconvenance de voir un café attenant à la porte même de l’église, du cimetière et du presbytère qu’il charge de plusieurs servitudes ;
-
Que ce voisinage cause au clocher et au mur de l’église une humidité qui compromet gravement la solidité de cet édifice ;
-
Que si l’autorité municipale a laissé subsister aussi longtemps ce fâcheux état des choses, c’est parce qu’elle connaissait l’opposition du sieur LEROY, propriétaire ;
-
Que dans quelques années la reconstruction ou consolidation du clocher nécessiterait le déplacement du sieur LEROY et de son établissement et qu’en conséquence il est urgent de profiter aujourd’hui des propositions spontanées du Sieur LEROY puisqu’il est à la veille de faire quelques réparations importantes qui donneraient à son immeuble une plus grande valeur ;
-
Que la commune est en mesure de lui offrir un terrain équivalent ainsi qu’une somme 1.500 Francs réunie en vendant des arbres plantés sur ce terrain. Monsieur le curé, quant à lui, propose de verser 200 Francs à titre personnel et 300 Francs prélevés sur la caisse de la « Fabrique ».
C’est ainsi que fut démoli le café objet de réprobation des conseillers municipaux.
REPARATION DE L’EGLISE
Le 6 novembre 1865, le maire TARATRE Jacques signe un contrat de travaux à effectuer à l’église avec DESENCLOS Charles Antoine menuisier de SAINT QUENTIN LA MOTTE. Les travaux devront être effectués sur la voussure de l’église.
Le 28 novembre 1868, le conseil municipal donne son accord à la réparation de quatre fenêtres de l’église paroissiale. Le devis de Monsieur FAQUET, architecte à FRIAUCOURT s’élève à 566,85 Francs.
Les réparations consistent à démolir les anciennes fenêtres, reposer une partie des anciennes pierres et rapporter également de nouvelle pierres, dites pierres de CHANTILLY.
SECOURS AUX INDIGENTS
Le 24 février 1867, le conseil municipal réuni sous l’autorité du maire, Monsieur TARATRE, et en la présence des conseillers municipaux : DUPUTEL Adjoint, Gaston de BREAUTE, DECHAMP, DEMONCHY, CAILLEUX, BEAUVISAGE et QUEVAL Jacques, vote la dépense de 168 Francs pour la distribution de pains aux indigents.
LES ECOLES
En septembre 1864, l’inspecteur d’Académie de la Somme alerte le conseil d’Etat sur l’état d’insalubrité des 2 écoles de SAINT QUENTIN.
L'école des garçons
L’école des garçons ne se compose que d’une salle de classe contenant 175 m3 d’air au lieu des 340 exigés pour 85 élèves.
Le 8 septembre 1864, le conseil municipal constate que la construction d’une nouvelle école des garçons s’impose.
Le 19 juin 1873, le conseil municipal donne l’autorisation d’emprunter 4.500 F pour l’acquisition d’un terrain appartenant aux époux DELAVIGNE-VAUDET pour la construction d’une école de garçons. L’acquisition date du 31 octobre 1872. Cet emprunt couvre intégralement le prix d’acquisition du terrain.
Le 26 juillet 1878, le maire TESSIER écrit au préfet de la Somme pour lui faire part de ses inquiétudes au sujet de l’école de garçons dont l’une des classes humide et malsaine car les 60 élèves qu’elle reçoit ne disposent que de 68 m3 au lieu de 240 comme l’exige la Loi.
Cette classe est une ancienne remise pour les pompes à incendie. Il l’informe que la commune va prendre rapidement des mesures pour construire.
Pour ce faire, la commune va pouvoir bénéficier de la loi du 1er juin 1878 qui donne aux communes des avantages financiers considérables pour la construction d’écoles.
L’école des filles
L’école des filles est un bâtiment de 8 mètres de long sur 5 mètres de large, divisé en 2 classes qui contiennent 108 m3 d’air au lieu des 400 exigés pour 100 jeunes filles. Le grenier de cette école vient de s’écrouler dans la classe et l’autre partie menace ruine. L’inspecteur demande l’interdiction immédiate d’enseigner dans ce bâtiment.
Néanmoins ce n’est que le 17 février 1866 que le conseil municipal se saisit de la question.
Un terrain est choisi pour la reconstruction de l’école des filles. Selon des documents financiers, la commune de SAINT QUENTIN a procédé à la reconstruction de l’école des filles en 1867 pour la somme de 14.490 Francs.
C’est donc sur un terrain appartenant aux dames CUVELLIER et BOUCHER que la nouvelle école des filles sera construite.
A la date du 3 avril 1870, le devis des travaux s’élève à 18.395 Francs, ceux-ci seront exécutés par les sieurs DUPONCHEL et WARGNIER. La réception des travaux est faite le 8 juillet 1870, soit 6 ans après l’intervention de l’inspecteur d’Académie…
Logement de l’instituteur
Le 30 octobre 1876, Mademoiselle CUVELLIER habitant SAINT QUENTIN LAMOTTE donne à bail à la commune une partie de sa maison pour y établir le logement de l’instituteur. Le logement consiste en une maison contigüe à l’école des filles rue de l’église se composant de 3 pièces dont 2 avec foyer. Le grenier qui se trouve au- dessus sera commun à l’instituteur et à Mademoiselle CUVELLIER.
La vigne qui se trouve au pignon du logement de l’instituteur lui appartiendra (à Mademoiselle CUVELLIER). Cette dernière donne également l’accès à un bâtiment situé au fond de la cour commune ainsi que le droit à l’eau de pluie recueillie par une tonne située sous les gouttières du logement.
En surplus, elle donne, dans le plant, un jardin entouré de haies et de palissades et le droit au puits qui se trouve dans ledit plant.
Le bail est conclu moyennant la somme de 100 Francs annuel que la commune s’oblige de payer en mai et novembre de chaque année.
LA GUERRE DE 1870-1871
La commune de SAINT QUENTIN a été occupée durant l’hiver 1871 par le 2ème bataillon du 2ème régiment d’infanterie rhénane.
Voici en résumé les tableaux établis par la marie en avril 1871.
Dettes Communales durant l’occupation allemande de 1870-71
NATURE
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Argent
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13,000 F
|
9 chevaux
|
3,935 F
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8 vaches et 1 porc
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2.520 F
|
2 vaches
|
760 F
|
1,000 Kgs d'avoine
|
320 F
|
Haches, piques, louchets
|
12 F
|
7 vaches
|
2,041 F
|
1,202 Kgs de bœuf
|
2,043 F
|
Nourriture des hommes
|
9,587 F
|
Nourriture des chevaux
|
1,794 F
|
Dommages aux propriétés privées
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330 F
|
Objets divers dont voitures
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839 F
|
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Ci-dessous le détail des réquisitions d’animaux dans la commune (énoncées ci-dessus)
NOMS
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CHEVAUX
|
VACHES
|
PORCS
|
PRIX
|
|
|
|
|
|
LANGLOIS Jean Louis
|
1
|
|
|
450
|
Vve FRUICTIER Jean Baptiste
|
1
|
|
|
360
|
ROBART Jean Louis
|
|
|
1
|
100
|
DEPOILLY CASTELOT
|
1
|
|
|
450
|
BELVAUX François
|
1
|
|
|
450
|
DUPUTEL Modeste
|
1
|
1
|
|
760
|
DUMONT Manasses
|
|
1
|
|
331
|
DEBROUTELLE Jacques
|
|
1
|
|
300
|
HAUDIQUET Jean Louis
|
|
1
|
|
240
|
DECHAMP Jean Baptiste
|
|
1
|
|
250
|
QUEVAL Jacques
|
|
1
|
|
300
|
GIGNON Louis
|
1
|
|
|
400
|
DEBROUTELLE Pierre
|
1
|
|
|
450
|
MAUPIN Charles
|
|
1
|
|
260
|
GIGNON Désiré
|
1
|
1
|
|
675
|
DEPOILLY Eugène
|
|
1
|
|
340
|
BILLERET Benjamin
|
|
1
|
|
290
|
LANGLOIS Eucher
|
|
1
|
|
400
|
LANGLOIS Alfred
|
|
1
|
|
350
|
DEPOILLY Vincent
|
|
1
|
|
250
|
FARSURE Achille
|
|
1
|
|
260
|
DUFRIEN Constant
|
1
|
1
|
|
910
|
Vve GIGNON Joseph
|
|
1
|
|
350
|
LANNEL Valéry
|
|
1
|
|
330
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
9
|
17
|
1
|
9256
|
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Contributions des habitants en argent (voir 1er tableau)
NOMS
|
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|
DE BREAUTE
|
8,000 F
|
DUFRIEN Constant
|
1,500 F
|
BEAUVISAGE Adolphe
|
150 F
|
DELABIE Nicolas
|
200 F
|
BEAUVISAGE Nicolas
|
150 F
|
GIGNON Désiré
|
150 F
|
DUPUTEL François
|
500 F
|
DENTIN Aimable
|
150 F
|
GIGNON François Père
|
150 F
|
DUPUTEL Modeste
|
200 F
|
LANGLOIS Jean Louis
|
400 F
|
MAUPIN Charles
|
200 F
|
GODFROY François
|
50 F
|
DUMONT Manasses
|
200 F
|
DELAVIGNE Augustin
|
200 F
|
DEPOILLY Charles
|
100 F
|
GODFROY Madeleine
|
50 F
|
GRANDSERT François
|
50 F
|
DEPOILLY Julien
|
100 F
|
QUEVAL Jacques
|
100 F
|
DELAVIGNE Jean Baptiste
|
400 F
|
|
|
TOTAL
|
13,000 F
|
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Une quittance signée le 1er avril 1871 récapitule les portions de nourritures fournies aux soldats allemands du 2ème bataillon signée par le commandant VON MOSSEL.
DATES
|
NOMBRE DE PORTIONS
|
|
|
09-févr
|
417
|
10-févr
|
417
|
11-févr
|
391
|
12-févr
|
441
|
13-févr
|
441
|
14-févr
|
441
|
15-févr
|
443
|
|
|
TOTAL
|
2991
|
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ANALYSE DU RECENSEMENT DE 1872
Les personnages importants du village
Le maire, c’est TARATRE Jacques, il a 51 ans ;
Le curé s’appelle DEPREAUX Arthur Eugène, il a 32 ans
Le garde champêtre s’appelle ROLLE Aimé François, il a 52 ans
Il y a 2 instituteurs : ANCELIN Jean Baptiste, 24 ans et
PION Pierre Martial, 62 ans
Et 2 institutrices : DOMINOIS Lucie Aurélie et
REGNIER Julia, 19 ans
Il n’y a plus de douaniers dans la commune
Répartition de la population
Le nombre d’hommes et de femmes de + de 21 ans est strictement identique : 357
Le nombre d’enfants de – de 21 ans est de 475
Il y a donc 1.187 habitants dans la commune, soit 40 de moins qu’en 1851.
L’âge moyen de la population est d’un peu plus de 31 ans
Il y a environ 3,5 personnes par foyer qui sont au nombre de 331.
56 femmes sont chefs de ménage.
Le plus vieil habitant c’est FRANCOIS François, 86 ans,
La plus vieille habitante, MACHET Elisabeth, 90 ans
Les deux plus jeunes ont 8 jours : ce sont QUEVAL Daniel et PRUVOST Désiré Alexandre
Les Métiers
Les rentiers sont au nombre de 9 mais il n’y a que 3 Propriétaires.
Secteur agricole : 197 personnes, soit 40 % de la population active
Ils sont cultivateurs, 127 personnes, journaliers, 64.
En dehors de ces deux catégories, il y a 2 Garde des bois, 4 Bergers, mais plus de bûcherons.
Secteur artisanal : 226 personnes, soit 45 % de la population active
Les artisans du bâtiment représentent 45 personnes réparties ainsi :
16 maçons
21 charpentiers
1 briquetier
2 marneurs (ouvrier employé dans une carrière de craie)
4 couvreurs
1 peintre
Les métiers du fil occupent 33 personnes
3 tisserands
29 écoucheurs employés au travail du lin
1 fileuse
Les métiers qui emploient du fer sont représentés par :
5 fabricants de serrures
124 serruriers, soit à eux seuls 25 % de la population active
3 maréchaux ferrant
3 charrons
2 tonneliers
D’autres artisans sont aussi présents dans la commune :
3 taupiers, 3 fabricants de mannes (grands paniers d’osier plats), 3 panetiers (fabricants de paniers en osier autres) et 2 formiers (fabrique des formes en bois pour chapeaux ou chaussures)
Secteur commerçant : 36 personnes, soit 8 % de la population active
Les métiers de bouchent occupent 16 personnes, 10 cafetiers, 1 boulanger, 2 charcutiers.
Ceux de l’habillement emploient 17 personnes, parmi eux 3 tailleurs, 7 couturières, 4 blanchisseuses, 3 cordonniers.
D’autres, au nombre de 6 sont marchands de bois ou de peaux, commerçant (sans précision) négociant, perruquier (coiffeur).
Les métiers peu qualifiés représentent 21 personnes, soit 4,2 % de la population active
Les fonctionnaires sont 9 :
4 Instituteurs(trices), 1 garde champêtre, 3 cantonniers, 1 facteur.
Les indépendants sont 3 : 2 voituriers et 1 messager.
Les plus jeunes enfants au travail ont 13 ans, ils sont une dizaine, 9 sont serruriers et une est domestique. Tous les enfants de 16 ans et moins qui travaillent, sont serruriers sans exception.
Les femmes actives représentent environ 20 % de la population féminine de + de 21 ans. Il faut néanmoins se garder de comparer avec le précédent recensement, qui décrivait méticuleusement les occupations de chacun.
L’origine géographique de la population de Saint Quentin Lamotte est à peu de choses près la même que dans les autres villages du Vimeu serrurier à la même date. La majorité des habitants est originaire de la commune ou du Vimeu serrurier. D’autres viennent du département de la Somme.
Une vingtaine d’habitants viennent de la Seine Maritime proche située au-delà de la rivière BRESLE. Deux seulement viennent de ROUEN.
6 habitants viennent d’un autre département limitrophe de la Somme : le Pas de Calais.
Enfin il y a 3 parisiens, et 3 autres venant respectivement de LORIENT, ST MAURICE dans les Vosges et LONGROY dans le Calvados.
SYNTHESE
A cette date, le village perd des habitants, et il vieillit.
La répartition des secteurs d’activité reste la même, ce que l’on peut remarquer cependant c’est que parmi les artisans, la répartition des métiers a profondément changé.
Les artisans qui travaillent le fil et le tissu sont fortement en déclin : les tisserands ont pratiquement disparu et les écoucheurs sont beaucoup moins nombreux.
Les artisans du bâtiment sont dans une moindre mesure en diminution.
Les métiers du fer recrutent à présent en masse, à commencer par la serrurerie puisque le village compte 124 serruriers, soit 25 % de la population active. On ne sait s’ils travaillaient exclusivement pour les 5 fabricants de serrures du village ou pas. Mais il est à noter que c’est le métier qui emploie le plus de jeunes. Néanmoins, le village de BETHENCOURT SUR MER emploie à la même date en serrurerie 72 % de la population active. (voir notre article sur Béthencourt sur mer au 19ème siècle)
On peut conclure en notant un sursaut un peu tardif du village vers l’industrialisation, mais qui ne pourra lutter avec les manufactures bien implantées dans d’autres villages.
Carte postale de la rue de l'église

LA SOCIETE TESSIER
Le 10 thermidor An 12 (29 juillet 1804) naît Joseph TESSIER fils de Louis Paul Nicolas serrurier et Marie Michèle ROUSSEL. Les parents de Joseph TESSIER étaient néanmoins originaires de SUCY EN BRIE en Seine et Oise.
Il épouse Louise BOIS et s’installe à PARIS comme serrurier en bâtiment. En 1838 il dépose deux brevets d’invention dans le perfectionnement des serrures et verrous de sûreté.
PROCES EN CONTREFACON BRICARD/TESSIER
En 1853, la société BRICARD-STERLIN intente une action en justice auprès du tribunal de commerce de PARIS contre la société TESSIER implantée alors encore dans cette ville.
BRICARD reproche à TESSIER de lui faire une concurrence déloyale en reprenant la marque TS, pour opérer une confusion avec ST, initiales de STERLIN, prédécesseur de BRICARD. Que dans les magasins TESSIER (à PARIS) la marque ST est inscrite sur les enveloppes de serrures exposées par TESSIER. Que cette marque est parfois accompagnée de la mention « façon Sterlin ». Qu’également sur les factures, TESSIER indique la marque ST.
BRICARD demande que les mentions soient enlevées des marchandises et factures de la société TESSIER et exige également des dommages intérêts.
La cour impériale de Paris considère que TESSIER ait pu être de bonne foi, cependant oblige celle-ci à enlever de son magasin tous papiers, enveloppes et autres portant le nom de STERLIN ou les initiales ST non précédées du mot « façon », lui fait défense de faire de semblables mentions à l’avenir. Elle déboute BRICARD de sa demande de dommages intérêts.
En septembre 1863, à presque 60 ans, Joseph TESSIER s’installe à SAINT QUENTIN. Il a 4 fils : Louis Théodore, Alphonse Emile, Eugène Narcisse, et Alfred Gustave. Et 3 filles : Louise Désirée, Adèle Joséphine et Marie Louise. Il achète à cette date un terrain pour 5.000 Francs à Monsieur et Madame CAILLEUX et crée sa société de toutes pièces.
Le 10 septembre 1878 il cède sa société de serrurerie à ses 4 fils, qui y travaillent alors comme employés de commerce.
Le matériel servant à la fabrication des serrures et objets de quincaillerie est estimé à 11.972 Francs (inventaire ci-dessous). Les marchandises neuves à 26.719 Francs, les matières brutes à 1.526 Francs.
L’ensemble étant situé dans une propriété située à SAINT QUENTIN rue de Friaucourt qui comprend une maison d’habitation. A droite et à gauche de ladite maison se trouve un corps de bâtiments à usage d’ateliers de serrurerie – magasins – bureaux – écurie – remise – cour avec réservoir, jardin et plant. Cette propriété est portée au cadastre sous les numéros : 130 à 133 de la section B et se situait à l’angle de la rue de Friaucourt avec la ruelle Demonchy. (actuellement il semble que cela soit une entreprise de métallerie). L’ensemble immobilier est évalué à 25.000 Francs.
Articles fabriqués par la Société TESSIER

L’inventaire fait état des marchandises fabriquées par la société TESSIER :
Serrures
Des sûretés à tirages
Des sûretés à quatre gorges
Des serrures d’armoires
Des becs de canne
Des serrures de porte cochère
Des clefs en fer trempé
Des clefs en fonte taillée
Des clefs à gorge
Des serrures en dépôt à ALBI et TOULOUSE pour 1.188 Francs
Cuivrerie
Des canons de serrures
Des caches entrées
Des boutons
Des boutons de robinets
Matières brutes
Fer en botte
Acier en tôle
Cuivre en botte et planche
Huile d’olive
Papier goudron
Rame de papier gris
Ficelles
Ferraille
Bois à construire
Caisses et paniers
Matériel et Outillage
Une grande voiture à quatre roues
2 cabriolets
2 voitures pour le transport des marchandises
2 chevaux
Harnais
Découpoirs
Cisailles
Enclumes
Etaux
Soufflets
Tenailles
Machines à percer
Bascules et poids
Marteaux à devant
Marteaux à main
Petits marteaux assortis
Meules montées
Matrices diverses
Echelles
Tour monté
L’ensemble est estimé 11.972 Francs.
A noter parmi les comptes fournisseurs : BUIRET, BEAUVISAGE, HURTEL, CAQUERET à TULLY – DECAYEUX d’ESCARBOTIN –– FRENKL, MILBLED de DARGNIES – ROY , SAUVAGE de BETHENCOURT –– DEHESDIN, DUCASTEL d’YZENGREMER– GAUTHIER à WOINCOURT – GUERVILLE à FRESSENNEVILLE –
Joseph TESSIER décède le 18 septembre 1878, soit 8 jours après avoir cédé sa société à ses fils, il est âgé de 74 ans.
En 1881, d’après le recensement de population, Louis Théodore, Eugène Narcisse, Emile Alphonse célibataire et Albert Gustave TESSIER sont toujours tous les quatre à la tête de la société.
Emile Alphonse décède en janvier 1884.
Le 28 juillet 1900, Louis Théodore TESSIER donne pouvoir à son fils Gaston TESSIER, employé, pour gérer la maison de commerce TESSIER Frères. On suppose qu’il a eu l’accord de ses 2 autres frères.
Le 10 septembre 1900, les frères Louis Théodore TESSIER, Eugène Narcisse et Alfred Gustave vendent la société TESSIER aux 2 fils d’Alfred Gustave, soit :
Charles Alfred Edmond, fabricant de serrurerie audit lieu, âgé de 26 ans et Edmond Augustin 24 ans.
Par acte notarié devant Maître CAUSSIN, notaire à AULT, Charles Alfred Edmond et Edmond Augustin s’obligent à verser une rente à leurs parents, rente annuelle évaluée à 1.500 Francs. De plus, ils doivent leur fournir un logement dans une maison commune, évaluée à 100 Francs.
Entretemps, Gaston TESSIER s’exile à CREPY en VALOIS où il exercera la profession de quincailler. Il s’est marié en septembre 1900 avec Angèle JOLY originaire de la ville d’EU.
La vente consiste en :
1° une propriété à SAINT QUENTIN LA MOTTE comprenant un principal corps de bâtiment au fond de la cour, servant de maison d’habitation avec cave dessous, à gauche, un bâtiment servant de magasin, bureau à la suite avec étage au-dessus. A droite et en face un autre corps de bâtiment servant d’atelier de serrurerie, cour, écurie, remise, jardin derrière d’un seul tenant.
2° diverses marchandises de serrurerie se trouvant dans les ateliers sus-désignés. Le matériel et les ustensiles à l’usage de fabrication de serrurerie, le tout provenant tant de l’acquisition de leur frère Alphonse Emile, suivant acte du 10 septembre 1878 que de la succession de ce dernier décédé à LA CROIX le 22 janvier 1884.
Le prix fixé est de 59.023 Francs, dont 25.000 Francs pour l’immeuble, le reste pour les objets mobiliers. La jouissance est prévue pour le 23 août 1900.
Mais, sur le recensement de population de 1906 Edmond TESSIER, fils d’Alfred Gustave est seul à la tête de la société. Célibataire, il habite rue de Friaucourt avec sa mère.
En effet, son frère Charles Alfred Edmond est parti à PARIS où il travaille comme « employé » et se marie avec une fille de SAINT QUENTIN LAMOTTE Clothilde DEPOILLY. Le mariage a lieu en août 1907 à PARIS 18ème et le couple légitime un fils Charles Emile Alfred qui reste à PARIS et habite comme ses parents le quartier Montmartre. Il est probable que l’association des deux frères : Charles et Edmond n’a pas été couronnée de succès. Charles Alfred Edmond décèdera au KREMLIN BICETRE en 1929.
Edmond TESSIER est appelé sous les drapeaux en août 1914 à l’âge de 38 ans et décède le 18 janvier 1916 de ses blessures à BRUAY dans le PAS DE CALAIS.
(photo J.L. DRON sur memorialgenweb)

Dès sa mobilisation, son beau-frère, Albert Oscar BIGNARD fabricant de cadenas, serrures et sécateurs à BETHENCOURT SUR MER, marié en 1897 à sa sœur Amélie TESSIER, installe l’ensemble de ses activités à SAINT QUENTIN LAMOTTE dans les locaux de la société TESSIER. (voir la suite de l’histoire de la société BIGNARD- TESSIER dans le chapitre consacré à BETHENCOURT/MER)
Voici le commentaire que fit Florency DEVILLERS dans son étude sur les principaux centres de serrurerie, que l’on peut consulter dans l’ouvrage « OUVERT-FERME » de Jean-Mary THOMAS :
SAINT QUENTIN LAMOTTE CROIX AU BAILLY a aussi un fabricant ; il se nomme TESSIER. Cette maison n’a point l’importance de celles d’ESCARBOTIN, mais elle est, n’importe à quel point de vue où l’on se place, un véritable modèle d’ordre et de bonne tenue. Je n’en dis point davantage, mais cet éloge est justifié. Ce fabricant fait les serrures de sûreté à gorges comme à garniture, le pène dormant demi-tour de toutes qualités, le tour et demi bouton de coulisse, le bec de cane et quelques autres menus articles.
Le 25 mai 1879 le conseil municipal de SAINT QUENTIN décide de voter une imposition extraordinaire de 325 Francs pour payer les médicaments à Monsieur JOUEN pharmacien à EU, somme dues depuis plusieurs années ( ??!!). Ces médicaments étaient offerts aux indigents pour se soigner.
CONSTRUCTION DE L’ECOLE DES GARCONS
Un arrêté préfectoral en date du 19 juin 1880 a approuvé les plans et devis pour l’exécution des travaux relatifs à la construction d’une école de garçons avec logements pour les 2 instituteurs et d’une salle de mairie. Le coût de la construction s’élève à 32.880 Francs.
Ce projet avait été approuvé par l’inspecteur des écoles primaires au vu d’un questionnaire rempli par la mairie dans lequel il est indiqué que la population à cette date est de 1.245 habitants et qu’elle tend à s’accroître à cause de la « prospérité de la serrurerie ». Le nombre d’élèves à l’école de garçons est de 100 et à l’école enfantine de 60. L’importance de la distance de l’école par rapport au cimetière est prise en compte puisque l’école des garçons est distante du cimetière de 50 mètres et l’école enfantine de 25 mètres. Tout cela valide l’absence de dangerosité d’autant plus que « le cimetière est dans la direction opposée aux vents régnants (dominants) »
Note du webmestre : le plan cadastral où figure l’implantation de la nouvelle école figue dans le fichier « photos »
CONSTRUCTION D’UN BATIMENT POUR LES VOYAGEURS INDIGENTS
Le 7 novembre 1880, le Maire M.TESSIER assisté des conseillers DUPONCHEL, BELVAUX, DEPOILLY, DUPUTEL, TARATRE, BEAUVISAGE, et DUFRIEN décide qu’une somme de 350 Francs soit allouée à la finalisation d’un bâtiment destiné à y loger les pauvres passant dans le Commune. Le bâtiment a été construit en grande partie avec du bois provenant de la démolition des vieux bâtiments se trouvant sur le terrain où doit être construite l’école des garçons.
Ce bâtiment une fois construit dispensera les habitants de loger chez eux des personnes inconnues.
LISTE DES CONSEILLERS MUNICIPAUX EN MARS 1880
TESSIER Théodore, Maire
DUPUTEL Modeste, Adjoint
BELVAUX François
DECHAMP Pierre
VERET Ernest
TARATRE Jacques
DEPOILLY Pierre
BEAUVISAGE Nicolas
FRUICTIER Jean Baptiste
DUFRIEN Alfred
DUPONCHEL Charles
ANALYSE DU RECENSEMENT DE 1881
Les personnages importants du village
Le maire n’est plus nommé
Le curé s’appelle DUBOIS Adrien il a 47 ans ;
Le garde champêtre s’appelle ROLLE François, il a 61 ans ;
Il y a 2 instituteurs : HOUBART Théodore, 33 ans et
GANDON Auguste, 20 ans ;
Et 2 institutrices : DUBOIS Clara, 24 ans et
PIERRE Eugénie, 18 ans.
Répartition de la population
Le nombre d’hommes de + de 21 ans est de 349
Le nombre de femmes de + de 21 ans de 362.
Il y a 534 enfants de - de 21 ans dans la commune
Il y a donc 1.245 habitants dans la commune, soit 58 personnes de plus qu’en 1872.
L’âge moyen est de 30 ans et a donc baissé par rapport à 1872.
Il y a environ 3,7 personnes par foyer qui sont au nombre de 336.
56 Femmes sont chefs de ménage.
Le plus vieil habitant c’est LANGLOIS Laurent, 86 ans
La plus vieille habitante, COURTOIS Scolastique, 86 ans aussi.
La plus jeune habitante, POLLARD Berthe 11 jours.
Les Métiers
Les rentiers sont au nombre de 14, mais il n’y a que 2 propriétaires
Secteur agricole : 163 personnes, soit 42 % de la population active
Ils sont cultivateurs, 91 personnes ou ouvriers cultivateurs, 68.
De plus on compte 4 bergers.
Secteur artisanal : 140 personnes, soit 36 % de la population active
Les artisans du bâtiment représentent 39 personnes réparties comme suit :
22 maçons
10 charpentiers
2 briquetiers
2 couvreurs
2 menuisiers
1 peintre
Les métiers du fil n’occupent plus que 2 personnes :
2 teilleurs de lin. Il n’y a plus ni tisserand ni fileuse.
Les métiers qui emploient des métaux sont représentés par
4 fabricants de serrures
84 serruriers, soit à eux seuls 22 % de la population active
4 maréchaux ferrant
3 tonneliers
1 charron
1 ferblantier
1 ouvrier fondeur
2 autres artisans ne peuvent se classer dans aucune de ces catégories ce sont le rempailleur de chaises et le panetier (fabricant de panier en osier)
Secteur commerçant : 44 personnes, soit 11,5 % de la population active
Les métiers de bouche occupent 14 personnes, 7 cafetiers, 1 boulanger, 2 charcutiers, 1 épicier, 1 marchand de poissons et 1 brasseur.
Ceux de l’habillement emploient 30 personnes, parmi eux, 2 tailleurs, 14 couturières, 1 modiste, 8 blanchisseuses, 5 cordonniers.
1 personne est nommée « commerçante » sans plus de précisions.
Les métiers peu qualifiés représentent 33 personnes, soit 8,5 % de la population active
Les fonctionnaires sont 7 :
4 instituteurs(trices) et 2 cantonniers et 1 garde champêtre
Il y a un seul indépendant : le messager.
Les plus jeunes enfants au travail ont 13 ans, ce sont 2 garçons et 2 filles.
Les femmes actives de plus de 21 ans représentent environ 20 % de la population féminine de + de 21 ans
SYNTHESE
Contrairement à la situation de 1872, la population a augmenté et elle rajeunit.
La répartition des secteurs d’activité évolue : le secteur artisanal diminue au profit des secteurs agricole et commerçant. Le pourcentage des ouvriers peu qualifiés double. Dans le secteur artisanal, le nombre et le pourcentage des serruriers baissent fortement. Les métiers liés au tissage ont à présent pratiquement disparu. Ce sont les couturières, blanchisseuses, et autres tailleurs qui les ont remplacé.
L’industrialisation ne touche pas le village, qui reste centré sur l’agriculture et où l’artisanat du bâtiment garde toute sa place. Les services se développent, dans le domaine de l’habillement comme dans les services à la personne. Ces deux derniers métiers : artisanat du bâtiment et services seraient-ils favorisés par la proximité de la ville d’EU ?
Création d’une école enfantine
Le 2 juillet 1882, le Conseil municipal de SAINT QUENTIN décide de la création d’une école enfantine en application de la Loi du 16 juin 1881 décidant de la création d’une école intermédiaire entre la salle d’asile et l’école primaire, destinée aux jeunes enfants ne sachant pas encore lire, ce qui permettra aux instituteurs-trices de se consacrer aux enfants les plus avancés. Cette nouvelle école pourrait être installée dans l’ancienne école des garçons et serait dirigée par une institutrice pourvue du brevet de capacité ou tout au moins du certificat d’aptitude à la direction des salles d’asile.
En effet, la commune dont le nombre d’habitants est de 1.245 n’est dotée que d’une école des filles et d’une école des garçons sans salle d’asile. Ces deux écoles sont donc encombrées d’un grand nombre de très jeunes enfants. Le traitement de l’instituteur affecté à cette école est de 700 F annuels. Cette somme sera allouée par le Département et l’Etat à la commune qui n’a aucune ressource pour cette nouvelle école.
DEPENSES COMMUNALES
Le conseil municipal réuni le 18 novembre 1881 sous la présidence du Maire TESSIER et des conseillers : DUPUTEL, DENTIN, BELVAUX, DUFRIEN, DEPOILLY, GRANDSERT, BEAUVISAGE récapitule les dépenses de la commune pour l’année :
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Construction d’une école (11 octobre 1872) : 1.122 Francs
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Acquisition d’un terrain pour construire l’école (10 novembre 1873) : 345 Francs
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Solde de l’occupation allemande (17 octobre 1876) : 484 Francs
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Construction d’école et Mairie (11 juin 1880) : 857 Francs
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Ecole (Date idem) : 1.399 Francs
RENOVATION DU CLOCHER DE L’EGLISE EN 1886
Dès novembre 1880, le conseil municipal de SAINT QUENTIN a reçu un don fait par Monsieur le Comte de BEAUNAY demeurant au Château Joly à GOMMERVILLE (76) de 2.000 Francs destiné à la restauration du clocher de l’église.
Monsieur de BEAUNAY est l’oncle maternel et héritier de la moitié de la fortune de Monsieur de BREAUTE, châtelain de SAINT QUENTIN décédé le 7 novembre 1879 laissant un héritage de plusieurs millions de francs.
Le 30 juillet 1886, le Conseil de Fabrique réuni au presbytère se compose de MM. DERAMBURE Alexis Président, DUBOIS, curé, TESSIER Théodore, maire, MAUPIN Ch. Trésorier, DERAMBURE F, GIGNON Désiré et DEPOILLY Charles.
Il nous apprend qu’un devis a été établi en 1883 s’élevant à 10.897 F. Or, les 3 derniers hivers passés ont encore dégradé les murailles du clocher car l’eau s’y infiltre en permanence.
L’actuel devis a été ramené à 9.381 Francs.
La Fabrique indique n’avoir pas les moyens d’assumer une telle charge car depuis 20 ans elle a participé seule à l’entretien des tribunes, toitures, murailles, voûtes de la nef et du chœur, fenêtres etc…
Le conseil s’engage à verser 520 F dès le début des travaux, puis 375 F durant les 4 années suivantes. Il demande l’aide de la commune à hauteur de 5.000 F, faute de quoi la tour du clocher s’écroulerait et serait à reconstruire entièrement. Il fait valoir qu’à présent ces travaux sont urgents.
Le 9 août 1886, le conseil municipal de SAINT QUENTIN LAMOTTE se réunit en présence de MM. BEAUVISAGE, DUFRIEN, DUPUTEL, DEPOILLY, CLOQUETTE, GRANDSERT, FRUICTIER, TARATRE, VILFROY et TESSIER maire.
Le Maire soumet au conseil l’ensemble des plans et devis pour la reconstruction de la tour de l’église. Ces plans et devis ont été établis pour l’architecte MORICE de EU.
Pour payer le montant de 9.380 F (voir plus haut) la commune dispose de :
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Don de M. le Comte de BAUNAY : 2.000 F
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Fabrique de l’église : 2.020 F
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M. BECQUET, curé d’ETALONDES (76) : 300 F
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TOTAL : 4.320 F
Il reste donc un déficit de 5.000 que la commune couvrira par un emprunt remboursable sur 4 ans. Une imposition extraordinaire sera appliquée pour rembourser l’emprunt.
DEVIS DE L’ARCHITECTE MORICE DU 17 novembre 1887
On verra qu’en réalité il s’élève à beaucoup plus qu’annoncé en 1886. Les premiers travaux entrepris en 1887 mirent en lumière l’état de vétusté des murs par suite d’infiltrations provenant du mauvais état des gouttières. A partir de là, il ne fut plus question de restauration mais de reconstruction entière de la partie haute de la tour de l’église.
L’architecte préconise :
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La démolition des 2 pignons et de la partie haute de la tour à partir du dessous du bandeau servant d’appui aux fenêtres ;
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Découverture du toit ;
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Enlèvement avec soin et descente des parties de balustrade propres à être réemployées ;
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Descente des gargouilles et enlèvement des sculptures des pinacles ;
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Reconstruction du tout ;
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Terrasse et gouttières en plomb ;
Le montant total de ce nouveau devis s’élève à 22.360 F.
Le 9 juillet 1889, le conseil municipal réuni sous la présidence du maire, Joachim CLOQUETTE approuve le choix de l’entrepreneur LAMBERT Edmond pour remplacer KÄPPLER Léon, en liquidation judiciaire. Il ne reste plus à Monsieur LAMBERT qu’à couvrir en plomb la terrasse et à construire 3 fenêtres, le reste du devis ayant été exécuté par Monsieur KÄPPLER et validé par l’architecte de la commune, DEPOILLY Vincent le 1er juillet de la même année.
Le total des travaux s’élève en définitif à 25.300 Francs, selon la facture présentée le 26 septembre 1889 au Conseil Municipal. La commune ne disposant pas de la totalité de la somme, un emprunt d’un montant de 6.980 Francs sera souscrit auprès de la Caisse des dépôts.
Eglise avant les travaux (1885) Eglise après les travaux (1900)

Sources : Recensements de Population
A.D. de la Somme séries O, U et Q
Gazette des Tribunaux (procès BRICARD/TESSIER)
Notariat d'AULT